[Etude] »Fortune 500″ et social media : je t’aime moi non plus !

Tous les ans, le magazine Fortune publie la liste des 500 entreprises américaines qui ont réalisé le plus grand chiffre d’affaires au cours de leur dernier exercice fiscal.

Depuis 2008, The University of Massachusetts Dartmouth Center for Marketing Research mène une étude sur l’adoption des médias sociaux par les entreprises listées dans ce classement.

L’édition 2014 nous révèle :

  •  157 compagnies (31%) ont un blog « corporate », soit un déclin de 3% par rapport à l’année précédente.
  • Parmi les entreprises « bloggeuses », deux appartiennent au Top 5 : Wal-Mart Stores et Exxon Mobil, alors que les trois autres Top 5, Chevron, Apple et Berkshire Hathaway, n’utilisent pas cet outil.
  • 413 entreprises (83%) parmi les Fortune 500 ont un compte Twitter officiel sur lequel un message au moins a été publié ces trente derniers jours.
    C’est une hausse de 6% par rapport à 2013.
  • Facebook, pour sa seconde année dans cette liste, a le plus grand nombre de followers sur Twitter, devant Starbucks, Microsoft, Walt Disney Company, Whole Foods Market, Inc., Nike, Inc., et Intel Corporation.
    C’est aussi l’entreprise qui a le plus grand nombre de fans sur Facebook 😉 avec Coca-Cola, The Walt Disney Company et Starbucks Corporation.
  • 401 compagnies (80%) sont maintenant sur Facebook (page).
    C’est une hausse de 10% par rapport à 2013.
  • Au cours de l’année passée, Foursquare a connu la plus forte progression dans l’adoption (42%), alors que l’utilisation de Pinterest croissait de  27% et celle d’Instagram de 12%.

Les « Fortune 500 » de 20104  ont complètement adopté ces nouveaux outils de communication qui ont surpris tant d’autres secteurs.
Dans la dernière année, ces géants de l’industrie ont augmenté leur adoption de nouveaux outils (introduites au cours des 5 dernières années) de 12%  à 42%.
Deux « anciens outils » ont vu une légère baisse, les blogs et YouTube avec une diminution de 2% de l’utilisation.
Les « Fortune 500 »  ont toujours montré une préférence pour Twitter versus Facebook, tandis que les « Inc. 500 » préfèrent Facebook.
Cela est vrai également en 2014 avec 80% des « Fortune 500 » sur Facebook et 83% qui utilisent Twitter, mais l’écart se rétrécit :  en 2013, 70% des « Fortune 500 » utilisaient Facebook et 77% avaient des comptes Twitter.

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S’il est une plateforme qui semble faire l’unanimité chez les « Fortune 500 », c’est LinkedIn.
Depuis l’ouverture des pages entreprises sur LinkedIn, de nombreuses compagnies ont utilisé cet espace sur le site pour raconter leur histoire, celle de leur réseau, stimuler le bouche à oreille, recruter, etc.
Les « Fortune 500 » sont complètement établis sur cette plate-forme avec 97% d’entre eux ayant une présence de l’entreprise sur LinkedIn.
Cette adoption est supérieure à celle des « Inc. 500 » où 88% des entreprises ont des pages d’entreprises LinkedIn. Il s’agit clairement d’une plate-forme qui fournit une incontestable utilité pour eux en termes d’accès à des fournisseurs, des clients, des employés potentiels, etc

Ces très grandes sociétés font preuve d’un intérêt pour l’expérimentation de nouveaux outils.

Google+ annonce un nombre important de comptes ouverts, mais ceux-ci restent souvent inactifs alors que pour  tous les autres médias ou réseaux sociaux, il y a de l’activité en cours et l’engagement dynamique de leur public.

De nouvelles stratégies autour de l’utilisation de Foursquare et Pinterest pour ces entreprises sont rapidement mises en oeuvre et  il est clair que ces titans du monde des affaires choisissent parmi une myriade de nouveaux outils de communication au mieux de leurs intérêts et de leurs objectifs.

Tous les détails de l’étude en ligne ici

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4 réflexions sur “[Etude] »Fortune 500″ et social media : je t’aime moi non plus !

  1. « Les « Fortune 500″ de 20104 ont complètement adopté ces nouveaux outils de communication qui ont surpris tant d’autres secteurs ».

    Ce qu’en bon français, je traduis par: « moi aussi, j’ai des rollers dans mon garage ».

    Avec ce genre d’études, il n’est pas étonnant que les entreprises s’enferment dans le déni ou la minimisation des défis qui se posent à elles face à des changements sociétaux de plus en plus profonds et rapides…

    • L’objectif de l’étude n’est pas de juger de la maturite numérique desdites entreprises mais de constater si et jusqu’ou elles mettent en oeuvre des stratégies d’utilisation de certains outils.
      Pour le reste et même si ce segment a un meilleur taux d’usage que d’autres, cela ne nous autorise pas pour autant à en tirer des conclusions hâtives quant à leur niveau de transformation.
      Par ailleurs, je pense que ton commentaire fais également allusion aux récents billets que tu as publié récemment et, si c’est le cas, je partage ton point de vue.
      Au fait, moi aussi j’ai des rollers dans mon garage 😉
      Et puis cette étude en vaut bien d’autres du type « auto déclaratives » présentées par bon nombre de conseils en management qu’ils soient anglo-saxons ou français, non ?

      • Tout à fait d’accord avec toi, Claude. Loin de moi l’idée de faire des jugements sur des bases spécieuses. Juste mettre en lumière les glissades sémantiques qui s’opèrent trop facilement aujourd’hui entre l’utilisation d’outils, la stratégie qui sous-tend cette utilisation, et les pratiques effectives. Ce sont bien là trois domaines très différents, et le simple mot « adoption » suffit à provoquer un amalgame dangereux.

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