Cela commence à bouillonner dans les conférences et les réunions publiques consacrées à l’évolution des entreprises : que ce soit #confrintanet ou le « Petit Déjeuner » Boostzone | Collaboratif info de la semaine dernière, ou les différents meet-ups préparatoires à Entreprise 2.0 (Paris – Février 2012), sans oublier le très récent Symposium Gartner d’Orlando !
L’entreprise de demain, tout le monde en parle !
Nous avons changé !
Cela a pris du temps, mais nous (en tant d’individus) avons changé dans nos envies, nos aspirations, nos modes de fonctionnement, etc….
et naturellement cette évolution va fortement influencer le fonctionnement et la stratégie des entreprises et des organisations professionnelles !
En ce début d’année, nous avions déjà relayé les travaux des sociologues et mis en exergue les nouveaux pactes sociaux.
Maintenant, et au-delà des milieux universitaires, tout le monde s’accorde à constater l’importance et l’irréversibilité de ces évolutions et il en va de même dans les entreprises.
L’individu doit aujourd’hui être perçu selon le (s) rôle(s) qu’il assume au gré de ses obligations, de ses envies ou encore de ses besoins.
Tantôt consommateur, parent, client, conseiller, ami, etc.., l’individu ne peut-être plus être réduit à une vision de la personne basée sur la fonction qu’il occupe au sein de la société : nous sommes passés d’une vision « utilisatrice » à une vision « humanisée« .
Nous sommes tous à la recherche de sens et nos comportements au quotidien, à la maison, au travail, en sont fortement influencés :
- en tant que consommateur, nous voulons des objets, des biens ou des services qui participent de cette recherche
- et en tant qu’employé ou collaborateur d’une organisation, nous voulons de la reconnaissance, de la participation, mais également une approche nouvelle.
Loin des systèmes, des technologies, l’entreprise doit adapter sa stratégie, ses comportements et ses outils de gestion et de management (de l’informatique de gestion à une informatique de contribution).
On entend beaucoup parler de « social business » et d’applications du type « social CRM » ou réseaux sociaux d’entreprises, mais l’évolution que nous vivons est avant tout une histoire de PERSONNES et non de processus, de tâches ou de systèmes !
Alors, demain ?
Demain, comme hier, on ne « rasera pas gratis » et il faut que les responsables d’entreprises anticipent les conséquences de cette évolution culturelle, non seulement du point de vue de leurs activités (ventes, marketing, etc.), mais également de celui de leur organisation et de leur fonctionnement (ressources humaines, communication, collaboration, etc.).
Individu, employé et culture de services
Un des éléments dont il faut absolument tenir compte est directement lié à cette évolution : nous sommes pleinement entré dans une culture de services.
Bertrand Duperrin a publié, la semaine dernière, un billet mettant en perspective cette notion de service au regard notamment de la relation client.
Pour ma part, je souhaiterais axer ma réflexion en mettant en perspective cette notion au regard de la « relation employé« .
Dans les acronymes récemment apparus dans le monde du traitement de l’information, je retiendrai XaaS (Everything As A Service).
L’employé, le collaborateur, demande de la reconnaissance et de la participation, mais au quotidien, il souhaite que l’entreprise lui donne les moyens, les outils, qui lui permettront d’être efficace au service de la réussite de son employeur.
Loin des organisations encore bien présentes aujourd’hui, l’entreprise doit développer une culture de services et adopter son fonctionnement et son management.
Pour autant et quelles que soient les prévisions des experts, les conditions économiques sont assez peu propices à l’entreprise de demain et certains, comme Xavier Aucompte dans son dernier billet, ne cachent pas leur pessimisme !
L’entreprise de demain ne nécessite pas beaucoup plus de moyens financiers, mais elle a besoin d’une vision et de leaders pour l’assumer et la porter.
Et en période de crise, la tendance est au repli, au protectionnisme, et aux « bonnes vieilles méthodes » alors que le seul choix réellement pertinent est de s’investir dans l’innovation, le service, l’ouverture et la « rupture ».
On aura plaisir à suivre ceux qui s’inscrivent dans cette démarche car ils seront les gagnants de demain et pour ceux qui en doutent encore, souvenez-vous de l’attitude des majors du disque (sur les 10 dernières années) !
Demain, ou après demain, l’entreprise va évoluer ! Avec VOUS ?