Une méthode en 3 étapes pour un projet social business !


En premier lieu et avant de rentrer dans la présentation affichée ci-après, je tiens à renouveler mes remerciements à tous ceux qui ont participé à nos récents échanges sur Goole + et en particulier Thierry de Baillon.

Sans revenir sur les détails et détours de cette conversation, il est probablement important de souligner qu’elle a contribué à « produire » une vision méthodique différente de l’approche « gestion de projet » classique pour les initiatives collaboratives et social business d’une manière plus générale.

D’oû le titre de ce billet et de cette présentation !

Cette démarche est très intéressante car elle est initiée par les attentes ou les besoins exprimés et non par les possibilités ou évolutions techniques.

La réussite ou du moins l’intérêt d’une projet « social business » est largement dépendant de sa capacité à répondre aux attentes:

  • des métiers:
  • des personnes
  • de l’entreprise
  • de son propre cycle de vie

Côté métier, il est essentiel de bien connaître les attentes des différents services (qu’ils soient transverses ou « isolés »), car de la facilitation de la communication à la progression des ventes, l’éventail peut se révéler assez large pour être source de frustration ou de dépit selon les situations sur le terrain.

Il en est de même en ce qui concerne les personnes, les employés, les cols blancs, les cols bleus, les dirigeants, qui voient  tous ces initiatives au travers du prisme de leurs intérêts professionnels et souvent personnels également.

C’est bien pourquoi, il faut s’astreindre à formuler les attentes de l’entreprise et de l’organisation en général, sans cette formulation précise et un suivi des réponses qui leur sont apportées, les projets risquent de passer à la trappe, faute de soutien.

Enfin, le projet ne lui-même s’inscrit dans une logique économique, une logique d’outils et un cycle de vie et de ce point de vue, il est également très important de fixer clairement les attentes notamment en terme de livraison, d’évolutivité et de « culture » qu’il va propager.

Naturellement les attentes évoluent et c’est également une particularité des initiatives sociales et collaboratives.

La qualité de la réponse apportée aux attentes est due aux fonctionnalités mises en oeuvre ET aux conditions de leur disponibilité, d’où l’intérêt du prototype !

Le prototype (technique ou pas) doit permettre de valider la qualité des réponses aux attentes mentionnées plus haut selon 4 axes qui sont les 4 piliers du social business :

  1. la collaboration
  2. le partage
  3. le réseautage
  4. la communication

La collaboration n’est pas un besoin, ni même une exigence nouvelle, mais tout le monde s’accorde à reconnaître que l’évolution technologique de ce début de siècle rend la pratique collaborative plus facile, donc très certainement plus efficace.

La collaboration est d’abord une attitude, un état d’esprit, qui consiste à travailler ensemble sur des projets, des dossiers, des idées.

C’est à dire qu’elle requiert notamment et en dehors des aspects culturels, une unicité de lieu (physique ou virtuel) de travail.

C’est dans cet espace que les idées sont discutées, que les travaux d’instruction sont réalisés, que les décisions sont prises, mais surtout que tous les contenus sont centralisés tout au long de leur cycle de vie.

Indissociable de la collaboration, il est d’usage de distinguer le partage du simple support à la pratique collaborative car il représente une opportunité de valeur différente.

La partage est plus largement lié à la connaissance qu’à un projet.
Il ne représente pas directement une valeur ajoutée opérationnelle quand bien même il est une part de celle-ci dans le cadre de la gestion de projet.
C’est également un pilier de l’entreprise 2.0 car il est au coeur des processus mis en oeuvre par les organisations pour plus d’efficacité et d’efficience.Le partage est aujourd’hui grandement facilité par la multitude d’outils qui facilitent sa mise en oeuvre avec plus ou moins de discrétion et/ou de contrôle et de sécurité.

Mais le partage tel que nous l’entendons va beaucoup plus loin que la simple mise en commun d’une information (ou d’un fichier) ou de plusieurs données contextualisées. Dans l’entreprise 2.0, il s’agit de partager la connaissance, c’est à dire une information ou un assemblage d’informations utiles et utilisables dans un contexte particulier.

La gestion (donc le partage) des connaissances représente un vrai gisement de productivité pour les entreprises et de valorisation personnelle pour les individus.

Le réseautage est clef pour l’entreprise 2.0 et il suffit de constater à quel point l’expression « éco système » est employée pour se rendre compte de l’importance du réseau.
N’y-a-t-il pas une grande banque internationale qui annonce dans ses publicités : Demain, la vente se fera en réseau ?

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Le réseau est au coeur du fonctionnement de l’économie et sans tomber dans la caricature, l’analogie avec  le fonctionnement biologique est bien réel.

La qualité du réseau est un réel atout pour aller de l’avant, se développer, se démarquer, et gagner en crédibilité, en parts de marché donc en performance économique.

Un réseautage efficace et astucieux est fait d’empathie, d’écoute, de respect et aussi de propositions intéressantes pour les membres du réseau.
Enfin, la communication est certainement le pilier le plus « explicite » ou à défaut le plus connu et communément cité.

Avec l’entreprise 2.0, la communication est plus que jamais une question de choix « éditoriaux » efficace pour « sortir du lot » des innombrables messages publiés 24 heures sur 24, sur tous les médias et dans le monde entier.

L’offre de moyens et de supports est incroyablement riche, mais cette abondance ne simplifie pas, bien au contraire, un exercice auquel bon nombre de dirigeants de petites et moyennes entreprises sont peu ou pas du tout préparés.

Le(s) prototype(s) permet de valider la qualité de l’approche fonctionnelle et l’interopérabilité avec les processus, les moyens, les ressources et la culture.

Puis, in fine, le(s) leadership(s) qui représente le troisième point de cette démarche qui sait rester souple en matière de progressivité linéaire.

Ici on aborde les questions de « change management« , d’accompagnement, de relations humaines notamment par la valorisation des rôles et l’importance donnée (ou pas) aux processus en support à l’innovation, à l’intelligence collective au service de la performance économique.

Et selon vous ?

E20, RSE, stratégie numérique : le « pour quoi » du comment ?


L’observatoire de l’intranet vient de publier son étude annuelle à propos de la stratégie numérique et des outils de communication et de collaboration en usage dans les organisations (entreprises et administrations) en France.

Ce travail d’analyse des réponses de près de 430 répondants (19 entreprises du CAC40) dont 86% sont français et 14% en provenance de pays francophones d’Europe, d’Amérique et d’Afrique, aux 47 questions proposées autour de 4 thématiques, est particulièrement riche en enseignement.

Ainsi, sans entrer dans le détail des nombreux tableaux et synthèses proposés dans ce rapport que je vous conseille de télécharger, je vous propose de revenir sur quelques données qui me paraissent particulièrement intéressantes.

 En matière de stratégie : vive la collaboration !

Bonne nouvelle, la collaboration est non seulement entrée dans les sujets dont on parle, mais également dans les projets mis en oeuvre !

Effectivement, sauf que derrière cette appellation qui recueille le plus de « suffrages » se cachent très certainement des expériences très différentes.

Si 61% des entreprises déclarent des espaces collaboratifs projets (+4%), et que les communautés de pratique gagnent 8% à 44%, tandis que les communautés d’intérêt 9%, il est important de noter que 27% des organisations font un usage régulier à étendu de ces espaces, (et les analystes précisent que la création des espaces collaboratifs à l’initiative des opérationnels est en augmentation, avec toujours une gouvernance bien présente).

L’édition 2013 est riche en ce qui concerne le COMMENT : SharePoint est la plateforme la plus utilisée !

projets_numeriques_2013

Et au niveau de la communication interne (intranets) ?

Rien de très nouveau, mais un espace « efficace » de diffusion de l’information et de support à la dématérialisation des procédures administratives internes.

infos_intranet2013et du côté collaboration ……..

les fonctionnalités sont encore très peu « sociales » (mur, microblogging) et beaucoup plus du type applicatif dans une mise en oeuvre très « conventionnelle ».

fonctions_collab_2013
Mais quand on s’attarde au WHY, le « pour quoi » s’affiche « timidement » selon les organisations :

  • L’apprentissage et le partage des bonnes pratiques pour les petites moyennes organisations
  • la « vie sociale » et une approche des ressources et des relations humaines pour les plus grandes entreprises

espaces_collaboratifs_1_2013

On est donc bien au niveau des analyses et de celle-ci en particulier dans une approche « fournisseur de solution » ou « metteur en scène de fonctionnalités« .

On avait eu il y a quelques mois, des retours d’expériences plus qualitatifs très orientés vers les objectifs métiers donnés à ces initiatives, ici, mais surtout sur Collaboratif-info et il est dommage que la communication à propos de outils prenne à nouveau le pas sur « le travail à faire » : Getting work done !

Raisons économiques à l’instar de ce qui se passe parfois au niveau des conférences ?

A quand un observatoire des initiatives d’un point de vue métier et non outil ? 

E20 : la France, toujours inventive, en est à l’entreprise 3.0 !


Tout le monde en parle de ce côté de l’Europe et ce n’est pas l’étude publiée par PAC et dont certains éléments ont été publiés ici qui apporte un démenti à l’exception « culturelle et sociale » française.

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Pour ceux d’entre-vous qui en doutent encore, je vous ai dressé une liste (non exhaustive) de quelques billets parus ces derniers mois, billets qui parlent de l’entreprise 3.0.

A vous de juger !

Une chronique publiée sur le Journal du Net en février 2012 >L’entreprise 3.0: un gadget, un fantasme ou une source d’opportunités ?

Sur le blog de radioVL : CULTURE WEB L’entreprise 3.0: les natifs numériques révolutionnent l’entreprise

Sur whiblog :  L’entreprise 3.0 : quand entreprise et web divergent pour mieux se comprendre en juillet 2010

Et beaucoup plus récemment :

Le 17 mai sur Les Echos : L’entreprise 2.0 ne survivra pas sans intégrer les réseaux sociaux professionnels

ET en « écho » (désolé!) : L’entreprise 3.0 à la rescousse de l’entreprise 2.0 ? par l’excellent Alexandre Pachulski

Pour ma part, je ne vois pas vraiment l’intérêt si ce n’est d’un point de vue pratique de s’accorder sur une appellation qui, pour certains, fait référence aux différentes « étapes » de l’évolution du web alors que pour d’autres elle doit refléter une évolution dans l’organisation, évolution guidée par une « nouvelle » approche, de nouveaux besoins et une réelle quête de SENS.

Cette discussion entreprise 2.0 – 3.0 est visiblement née en France, alors que « rendons à César » l’origine de l’appellation est américaine et l’utilisation de « buzzword » fait partie, à mon avis, des artifices utilisés à défaut de réaliser les projets et mettre en oeuvre les transformations nécessaires.

Une autre particularité française : la capacité à discuter sans fin du COMMENT sans avoir précisé le POURQUOI, pas plus que le POUR QUOI.

Et je vous invite à rejoindre la discussion en cours sur Google+ dont la copie d’écran ci-après vous donnera un aperçu !

Google + E20

E 20 : quelle maturité pour quelle organisation ?


En préalable à ces quelques réflexions, je souhaite signaler le billet publié ce matin par Bertrand Duperrin « Collaboration Sociale en Europe : leadership et incompréhension » mais également remercier les contributeurs à un récent échange sur Google + à propos de la mise en oeuvre d’un projet de réseau social d’entreprise.

Sans refaire l’historique des débats, ni l’exégèse des informations publiées par PAC dans son rapport « Social Collaboration en 2013 en Allemagne, en France et au Royaume-Uni« , je voudrais revenir sur une proposition de Thierry de Baillon, proposition de renverser le workflow « classique » vision -> projet -> accompagnement pour travailler avec une approche du type attentes -> prototype -> leadership.

Les attentes

Elles peuvent être nombreuses, riches, pressantes, urgentes, techniques, fonctionnelles, etc., et elles dépendent de celui (l’individu ou l’organisation) qui les exprime.

D’un point de vue business les priorités (les attentes les plus fortes) varient selon les organisations et les pays (culture?) ainsi que le montrent l’étude de PAC.

Entry topics

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Le prototype

La solution qui supporte les initiatives « social business » est importante et doit faire la part belle à l’UX.

L’appréciation du prototype se fait au regard des fonctionnalités qu’il propose en réponse aux attentes, mais également à la manière dont celles-ci sont mises en oeuvre dans une logique de services.

Cahier des charges, utilisateur clef, veille technologique (évolutivité) mais également « intégration » avec un socle existant sont les clefs pour mener à bien un prototypage efficace.

En effet et quand on s’arrête sur la nécessaire phase des arbitrages (Must Have vs Nice to  Have), la sécurité est un point essentiel pour le choix et l’implémentation d’un outil  du type réseau social d’entreprise ou plateforme collaborative.

sécurité

Mais selon les organisations, les projets, la demande d’une intégration ECM, ou ERP  ou encore outil BI sera plus ou moins forte.

disparite fonctionnalités par pays

Et enfin le leadership !

J’ai consacré plusieurs billets au leadership  et je ne suis pas le seul.

Il est intéressant de noter (une fois de plus) l’unanimité quant à la nécessaire implication (sponsoring) des dirigeants de organisations dans le déploiement des initiatives de « social business ».

sponsors internes

Mais ce qui est probablement plus intéressant avec les réseaux sociaux réside dans la stratégie et les objectifs.
C’est dans le quotidien et les échanges que se dessinent les leaders (leadership partagé ou pas) et les porteurs de message qui, en dehors des schéma et des relais classiques, font avancer les projets, les débats, les idées, et ainsi les organisations vers une meilleure performance sociale et économique.

Le leadership n’est pas universel dans l’entreprise (à de très rares cas) mais il est utile de repérer au travers des communautés les talents, les pertinences que ce soit en terme de réflexion, d’organisation ou encore de vision, qui serviront au mieux les objectifs des initiateurs et des membres de ladite communauté.

De ce point de vue, il est essentiel de réfléchir à la manière dont nous souhaitons voir émerger le leadership et comment nous allons lui permettre de se réaliser pour le meilleur intérêt de la communauté.

A votre avis ?

E 20 : êtes-vous vraiment très mobiles ?


Les déclarations d’intention quant à la mobilité et à la mise à disposition des collaborateurs d’outils de plus en plus faciles et utiles sur mobile (tablettes et smartphones) ne manquent pas (cf. l’infographie ci-après).

Mais, les solutions déjà en production au niveau infrastructure ont déjà beaucoup évolué ces dernières années notamment au niveau des interfaces utilisateurs et le chantier de la mobilité vient « bousculer » le quotidien des projets des CIO et de leurs équipes.

Les éditeurs disposent, pour beaucoup, d’une offre mobile basée sur le cloud et, bien que je ne suis pas très enclin à assurer la « promo » de certaines solutions, vous savez tous le bien que je pense de Podio, mais également de la solution proposée par harmon.ie et c’est sur la version 4.0 de celle-ci que je souhaite revenir dans ce billet.

Annoncée à Boston, le 13 mai 2013, cette nouvelle évolution de la solution harmon.ie est particulièrement intéressante et bienvenue.

Pendant que Microsoft fait la promotion de son offre Office 365 et que, dans et hors les entreprises, l’utilisation d’appareils mobiles  se déploie très rapidement, il est consternant de constater que l’offre d’applications « professionnelles » mobiles fait cruellement défaut.

Je ne veux pas être désagréable à propos de certaines Apps, mais travailler ou utiliser un document Office sur un Ipad est très (trop) souvent difficile, voire impossible !

Alors quand il s’agit de SharePoint et de la participation à des espaces collaboratifs, ou de l’intégration de « fils » Yammer, ou encore d’un travail rédactionnel partagé, c’est encore du rêve !!!!

J’avais déjà mis en avant la pertinence des outils proposés par harmon.ie, pertinence probablement due à une vision « utilisateur » de l’application et non « développeur » ou technicien.
harmon.ie sur Ipad

Avec cette nouvelle version, c’est Office 365 (y compris SharePoint, SkyDrive Pro et vos emails), mais également Yammer qui « débarquent » en toute facilité et sécurité sur vos tablettes (IOS et Android), téléphones (y compris Blackberry).

On ne peut que se réjouir que les « product managers » de cet éditeur aient autant les pieds sur terre et les yeux rivés sur l’expérience utilisateur !

Il est probable que beaucoup d’éditeurs feraient bien de s’inspirer de cette approche qui consiste à mettre à disposition, en sécurité, les fonctionnalités nécessaires et utiles et non à tenter une « reproduction » 1 pour 1 d’une interface utilisateur PC, qu’elle soit riche ou plus légère.

La mobilité implique de nouvelles manières et probablement méthodes de travail et cela implique une réflexion pour une nouvelle offre adaptée aux nombreuses contraintes :

  • le support HW
  • la rigidité des applications en production
  • les usages des utilisateurs mobiles.

Pour en parler et en complément,

mobile enterprise