E 20 : êtes-vous vraiment très mobiles ?


Les déclarations d’intention quant à la mobilité et à la mise à disposition des collaborateurs d’outils de plus en plus faciles et utiles sur mobile (tablettes et smartphones) ne manquent pas (cf. l’infographie ci-après).

Mais, les solutions déjà en production au niveau infrastructure ont déjà beaucoup évolué ces dernières années notamment au niveau des interfaces utilisateurs et le chantier de la mobilité vient « bousculer » le quotidien des projets des CIO et de leurs équipes.

Les éditeurs disposent, pour beaucoup, d’une offre mobile basée sur le cloud et, bien que je ne suis pas très enclin à assurer la « promo » de certaines solutions, vous savez tous le bien que je pense de Podio, mais également de la solution proposée par harmon.ie et c’est sur la version 4.0 de celle-ci que je souhaite revenir dans ce billet.

Annoncée à Boston, le 13 mai 2013, cette nouvelle évolution de la solution harmon.ie est particulièrement intéressante et bienvenue.

Pendant que Microsoft fait la promotion de son offre Office 365 et que, dans et hors les entreprises, l’utilisation d’appareils mobiles  se déploie très rapidement, il est consternant de constater que l’offre d’applications « professionnelles » mobiles fait cruellement défaut.

Je ne veux pas être désagréable à propos de certaines Apps, mais travailler ou utiliser un document Office sur un Ipad est très (trop) souvent difficile, voire impossible !

Alors quand il s’agit de SharePoint et de la participation à des espaces collaboratifs, ou de l’intégration de « fils » Yammer, ou encore d’un travail rédactionnel partagé, c’est encore du rêve !!!!

J’avais déjà mis en avant la pertinence des outils proposés par harmon.ie, pertinence probablement due à une vision « utilisateur » de l’application et non « développeur » ou technicien.
harmon.ie sur Ipad

Avec cette nouvelle version, c’est Office 365 (y compris SharePoint, SkyDrive Pro et vos emails), mais également Yammer qui « débarquent » en toute facilité et sécurité sur vos tablettes (IOS et Android), téléphones (y compris Blackberry).

On ne peut que se réjouir que les « product managers » de cet éditeur aient autant les pieds sur terre et les yeux rivés sur l’expérience utilisateur !

Il est probable que beaucoup d’éditeurs feraient bien de s’inspirer de cette approche qui consiste à mettre à disposition, en sécurité, les fonctionnalités nécessaires et utiles et non à tenter une « reproduction » 1 pour 1 d’une interface utilisateur PC, qu’elle soit riche ou plus légère.

La mobilité implique de nouvelles manières et probablement méthodes de travail et cela implique une réflexion pour une nouvelle offre adaptée aux nombreuses contraintes :

  • le support HW
  • la rigidité des applications en production
  • les usages des utilisateurs mobiles.

Pour en parler et en complément,

mobile enterprise

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Interopérabilité : clef de voûte de l’entreprise de demain ?


Il semble que la question mérite qu’on s’y arrête un peu.

Il y a les dernières annonces des « marchands », IBM à Lotusphere 2012 [voir les billets publiés par Bertrand Duperrin], mais également Alfresco et la mutation de son CMS en plateforme  » collaborative sociale » [HTML5, intégration bureautique MS Office, GoogleDocs, SaaS] et il y a surtout les questions liées au système d’information qui soutien l’entreprise de demain.

La semaine dernière, Lecko partageait sa vision de l’urbanisation du SI social et dessinait les 4 types d’approche (ou chemins de transformation) pour une « entreprise sociale » : stratégique, par l’outillage, métier ou individuelle.

Il y a quelques semaines, sur ce blog, on parlait déjà maturité et interopérabilité en ce qui les solutions de gestion de contenus et je pense qu’il devrait en être de même pour les solutions dites « sociales ».

Une cohérence nécessaire

Tout le bruit qui est fait autour de l’entreprise de demain (blogs, conférences, livres, interviews, etc.) contribue à mettre en exergue le besoin de cohérence : managériale, éditoriale, architecturale et système.

En effet, comment convaincre de l’intérêt, de la valeur ajoutée en pratique de la collaboration, si les solutions mises à disposition ne sont, elles, pas capables d’échanger en toute facilité et transparence les informations et les données nécessaires à la pertinence ou plus simplement à l’activité d’un espace social ?

Bien sur, il n’est pas facile d’identifier la solution idéale mais à regarder de près ce qu’on possède et utilise, il y a déjà quelques pistes qui peuvent se dessiner.
En dehors des questions fonctionnelles et des besoins des utilisateurs/contributeurs des espaces sociaux, il est une autre question préalable : ont-ils besoin d’informations référencées dans les systèmes en production.
La réponse est bien évidemment dépendante des projets et des organisations, mais il y a fort à parier qu’un jour ou l’autre, ce sera fatalement OUI !

Alors, il faut s’y préparer et identifier le niveau de maturité des applications existantes au regard de la question de l’interopérabilité et plus largement des standards (CMIS, JSR, Dublin Core, etc. ).

Si l’exigence « sociale » est portée par les utilisateurs (clients, partenaires, employés), elle doit pour réussir rapidement « faire corps » avec le reste de l’organisation et notamment les outils en place (ERP, CRM, applications métiers).
L’informatique de contribution ne remplace pas l’informatique de gestion, elle est là pour la « sublimer » en quelque sorte et permettre à l’entreprise d’exploiter des gisements de valeur ajoutée encore vierge !

C’est pourquoi, la cohérence, mais également le bon sens veut que les équipes informatiques, au même titre que les autres membres de l’écosystème, soient appelées à la fois à titre de contributeur mais également à titre de « constructeur » d’un système d’information au service de la valorisation de la « dimension sociale ».

Faire exploser les silos

Il est une autre dimension qui ne peut exister sans interopérabilité : la dimension transverse !

Passe encore d’expliquer aux collaborateurs que pour des raisons de sécurité, de système, d’accessibilité, d’organisation (non surtout pas d’organisation), certaines applications ne communiquent pas avec les outils, espaces ou médias sociaux, mais de là à prétendre qu’elles ne doivent pas le faire !

L’entreprise de demain, telle qu’imaginée et vantée par les nombreux « évangélistes » anglo-saxons ou francophones est une « émancipation » par rapport au modèle matriciel et néo tayloriste : elle s’épanouit dans des relations transverses et dans la valorisation du rôle, bien au-delà des fonctions et des métiers.

Au niveau SI, l’interopérabilité est le seul « pack fonctionnel« qui permet, :

  1. d’éviter la schizophrénie et le burn-out
  2. d’assurer la continuité dans la production (indispensable à l’entreprise)
  3. de favoriser l’utilisation des espaces sociaux
  4. de créer de la richesse
  5. d’harmoniser les ressources
  6. de mettre en oeuvre une stratégie de gouvernance
  7. d’économiser sur les coûts d’infrastructure (moindre duplication des données) et de faire face à Big data
  8. de déployer le modèle 2.0

Il s’agit donc bien de faire exploser les silos, pas les référentiels, ni les applications métiers : l’entreprise de demain passe par une meilleure utilisation/exploitation des informations dans TOUS les espaces et applications disponibles pour les membres de l’écosystème !