Sujet à risque s’il en est pour un public de lecteur francophone !
Eh oui, en France (en particulier) mais également en Suisse, quand on parle de SharePoint c’est souvent pour afficher la supériorité fonctionnelle et technique de sa solution ou encore (parfois les deux) profiter d’un réflexe « anti Microsoft » dans un but louable d’augmenter ses ventes de solution ou de services !
Si la fin est « naturelle », les moyens ou toutefois les arguments sont toujours discutables !
- Si le fait d’être un « petit » éditeur indépendant suffisait à livrer des solutions pertinentes et innovantes, il y a longtemps que les mêmes auraient pris de l’embonpoint !
- S’il suffisait de crier « haro sur le courrier électronique » pour créer une réelle proposition de valeur, nous serions nombreux à avoir déjà adopté de nouveaux usages.
- Si l’open source était la seule caution pour une solution de qualité et sans bug, les entreprises l’auraient déjà consacré en production.
- Si le rachat de Yammer prouvait que SharePoint n’a aucune dimension « sociale », etc…
Mais …
- Les projets ne se construisent pas sur des arguments « marketing », ni avec des SI, mais avec des outils et des méthodes !
- Et on le dit suffisamment fort, les projets de réseaux sociaux d’entreprise ne sont pas, avant tout, des projets techniques !
- Nombreuses, sont les entreprises qui disposent de solutions collaboratives (souvent autour du document) et d’une réelle expertise SharePoint en interne !
Alors, quoi de neuf dans SP 13 ?
On a beaucoup parlé de la nouvelle interface (plus épurée), de la mise en place d’une offre d’applications (SP ou maison), de l’optimisation de la gestion des contenus (gestion code HTML et images), de l’existence d’un mur (fil d’activité) aussi convaincant qu’ailleurs et d’une très bonne version mobile.
Mais on a beaucoup moins parlé de l’évolution de l’architecture de la solution, évolution qui justifie à elle seule la proposition de valeur « sociale » de SP13.
Le « social business » est affaire de flux et de contenus utilisés, transmis, annoté, partagés, etc.., par les utilisateurs.
La majeure partie des solutions proposées se sont attachés à la dynamique des flux : information, personnes, activités, etc., sans aller plus que de raison chercher à valoriser « autrement » le contenu.
Avec SP 13, l’information (le contenu) est mis au coeur de l’activité : avec FAST la construction des pages de contenu (aspect éditorial) est dynamique au regard des critères de profilage et, même si l’organisation de ces contenus (sites SP) héritée des précédentes versions perdure, les performances et la « vie de l’utilisateur » s’en trouvent « bonifiées !
Ayant l’occasion de travailler sur des projets en cours de « développement » sur SP 13, je vois bien les contraintes de SP, tout autant que les atouts d’une solution mature, efficace, rassurante et évolutive.
Si l’on pense que les « technologies sociales » seront des espaces structurants de l’entreprise de demain et que de ce fait elles doivent s’inscrire dans une interopérabilité réelle et efficiente avec les outils existants en production (ERP, ECM) et les stratégies de gestion de l’information, nul doute que SharePoint est une offre intéressante qui devrait permettre à bon nombre d’utilisateurs de passer d’une étape « collaborative » à de réelles « relations sociales » porteuses de valeur ajoutée pour eux et pour l’organisation.
Bien sur, il n’y a pas que SharePoint et je suis persuadé que les conseils dispensés dans la présentation ci-après par Luc (Atleya) valent également pour d’autres solutions techniques.
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Et si les consultants et DSI faisaient preuve de courage ! (à sujet à risque, réponse à risque 😉
.
Que Microsoft soit excellent en marketing et en capacité à créer un écosystème de consultants et d’intégrateurs « à son service » est une évidence et il convient de lui reconnaitre cette force. Pour autant sur d’autres terrains en tant qu’éditeur concurrent de SP, je veux bien relever le défi de la comparaison.
Votre confrère Lecko a publié en la matière des matrices fort utiles, mais qui ne vont pas du tout dans votre sens : en matière de collaboration sociale, l’éditeur « en haut de la matrice » est Knowings (l’éditeur français que je représente) et non Sharepoint.
Donc ne faudrait il pas pour le consultant ou le DSI un certain courage pour accepter de conseiller et mettre en œuvre des solutions innovantes, d’éditeurs plus petits mais en devenir, français, qui peuvent justifier de réels succès… et la comparaison sur bien des usages.
N’est ce pas aussi votre rôle que de permettre l’émergence de ces nouveaux acteurs, de soutenir une économie nationale, de faire émerger des champions nationaux (en cours de développement à l’international…).
Les deux derniers salons (Solution intranet / RSE et Documation) auxquels j’ai participé en mars 2014 sont édifiants en la matière : des dizaines de personnes passées sur notre stand on spontanément témoigné de leurs difficultés avec SP, et le fait que ce choix leur est « IMPOSE » par leur DSI.
Sur un projet récent, orienté Knowledge Management, la grande SSII qui portait le projet n’a pas été en mesure de présenter une seule référence de projet KM réussi sous SP !
Alors oui Sharepoint est puissant en terme de réseau social, mais au service de l’écosystème qui soutien son activité, dont vous êtes partie prenante
Patrick MICHELS
PDG de Knowings
Co fondateur de EFEL Power (Entreprendre en France pour l’Edition Logiciel)
Cher Patrick,
Tout d’abord, si je dois faire du patriotisme économique, permettez-moi de soutenir mon pays, la Suisse !
Vous être libre de l’appréciation que vous faites du courage des uns, de la probable faiblesse des autres, de la valeur du classement des uns et de la non indépendance des autres.
Les témoignages auxquels vous faites référence sont fréquents et récurrents pour la plupart de solutions métiers mises en production.
Pour ma part, je vous souhaite de voir votre proposition de valeur reconnue sur le marché.
Je ne connais pas votre solution, contrairement à celles d’autres éditeurs qui font des efforts au sein d’un écosystème (consultants- SSII – blogueurs) dont ils pensent qu’il est utile pour la réussite commerciale des outils qu’ils développent.
SharePoint est une solution d’infrastructure qui est loin d’être parfaite, mais qui, pour certains, apporte une réponse à des exigences non seulement techniques (consolidation SI et valorisation des centres d’expertises internes, par exemple), mais également fonctionnelles et aussi en terme de gouvernance informationnelle.
Enfin, et en ce qui me concerne, ce sont les clients qui me payent et aucun éditeur n’en fait partie, que son offre soit l’objet d’un billet sur ce blog, d’une note de synthèse ou d’une conférence et tout autant Microsoft, IBM, Knowledge Plaza, Tibco, Jalios (à paraître), Azendoo, BlueKiwi, Jamespot, harmon.ie et bien d’autres peuvent en témoigner.
Merci et au plaisir d’en parler de vive voix.
Cordialement,
Claude
SharePoint est un très bon outil mais il est avant tout centré sur l’information. Je comprends la frustration de certains clients chez qui il n’y a pas eu de gouvernance ou d’accompagnement mais elle ne vient en général pas que de l’outil.
Lecko fait de très bonnes analyses mais ne pondère pas tout. Le premier réseau social d’entreprise reste l’email…
Avant de réfléchir a une solution technique, il faut définir son besoin.
L’enjeu du côté des RSE est dans le S. Il est crucial que les entreprises changent dans leur mode de communication, de partage, de hiérarchie, de confiance, d’encouragement avant de regarder une solution quelle qu’elle soit. Et le relatif échec de SharePoint (40% de part de marché avec en second IBM à 8%) vient plus du fait qu’il est utilisé comme une plateforme plutôt qu’un service pour les métiers. Cela dit SharePoint a encore beaucoup de chemin à parcourir pour simplifier l’expérience sans perdre de sa richesse.
Je vois cette évolution passer par le cloud et Office 365 qui est l’amorce de services pour les métiers.
C’est un environnement très compétitif où l’innovation peut faire basculer les usages, et donc chacun peut jouer un rôle. Bonne chance à Knowings.
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