Santé, business, éducation, le numérique change tout, y compris le regard sur soi !


Pendant que certains baignent encore dans un conservatisme bien confortable, les facteurs de perturbation continuent à croître en nombre, en disponibilité et en pertinence.

Le numérique est à l’origine d’innombrables tout autant qu’incroyables changements. Dans le monde numérique, nous agissons différemment et ceci influe largement l’économie, le commerce, le fonctionnement ainsi que l’organisation des entreprises, quoiqu’en disent certains !

Nos comportements guident ainsi les entreprises à nous proposer de nouveaux outils et de nouvelles applications.
Celles-ci sont souvent imaginées et développées par des « jeunes pousses » dans une démarche « lean startup » et en exploitant avec pertinence les données disponibles (big data) pour mieux préciser un modèle d’affaires efficace.
Il y a bien évidemment tous les services traditionnels : billetteries, réservations, etc., auxquels le numérique a donné une meilleure disponibilité et accessibilité.
Mais il y a également de nombreux services qui se déploient avec une approche nouvelle pour apporter des réponses à des besoins personnels et professionnels.
Dans le domaine de l’éducation, les MOOC viennent, avec les chaînes vidéos, enrichir l’offre de contenus en support à la connaissance et à l’apprentissage.
A l’image de ce que nous proposent les secteurs de la banque, des loisirs ou des transports, la démarche s’inscrit dans une tendance déjà bien ancrée en occident : le « Do It Yourself ».
Jusqu’alors cantonnées au bricolage et autres tâches manuelles, les offres se sont multipliées depuis les années 2000 dans le monde de la prestation des services, puis des échanges intellectuels.

Il est un domaine, jusqu’alors et encore sacralisé pour beaucoup, qui, petit à petit, succombe également aux charmes du numérique : la santé.

Les offres « Quantified Self » développées pour les sportifs, mais aussi plus généralement pour tous ceux qui souhaitaient se connaître un peu mieux, collecter des données (très) personnelles et les partager, connaissent depuis environ 5 ans un succès très important.

Très naturellement, ces capteurs et ces pratiques, tout autant que l’appétit du public pour ce type de « services », ont un intérêt pour les professionnels de la santé, mais aussi pour d’autres entreprises comme les compagnies d’assurances (AXA a lancé une offre d’assurance incluant un objet connecté).
Sans entrer dans le débat de la protection des données personnelles (débat qu’il faudra bien avoir un jour) dans ce billet, il est étonnant de constater la vitesse à laquelle des propositions nouvelles et plus ou moins perturbantes apparaissent également dans le monde de la santé et des « business » qui y sont liés.

Il suffit de suivre (un peu) l’actualité de l’innovation pour constater que le mouvement est lancé et que demain, notre rapport à la santé et nos pratiques de consommation vont également beaucoup changer.

Du bien être à l’auto surveillance (voire analyses), chacun a le loisir quant aux « outils » qu’il peut utiliser tout en contribuant (un peu et c’est selon) à une meilleure connaissance globale !

Et c’est ainsi que se constitue notre identité d’homonuméricus :
être focalisé comme jamais sur lui-même, son existence et sa représentation, mais aussi contributeur d’une expérience de partage au service – on l’espère – du mieux collectif !

Dans le réel, le corps donne d’emblée existence à la personne, lui permettant de se manifester aux yeux des autres et ainsi de construire son identité par différenciation. À l’écran, la personne doit prendre existence : si elle n’agit pas et ne laisse pas de traces d’elle-même, elle est invisible pour un autre. Cette nécessité de prendre existence en laissant des traces est un changement radical du paradigme de l’identité.

Représentation de soi et identité numérique
Une approche sémiotique et quantitative de l’emprise culturelle du web 2.0 par Fanny Georges

Bien évidemment, tout ceci est très excitant et quand vous prenez le temps de regarder – par exemple – des offres du type de celle proposée par Force Impact Technology avec le FITGuard, il fait nul doute que nous sommes entrés dans une « nouvelle époque ».

WID_letterheadPour aller plus avant sur le sujet de l’eHealth et de l’innovation dans le monde de la santé, le WID-I4H, conférence qui se tiendra à Genève fin août, est l’évènement auquel il faut participer (c’est gratuit, mais il demandé de s’inscrire) ou suivre par défaut en Live stream ou LiveTweet (#WIDI4H).

fenvDans le domaine des entreprises et pour tout ce qui tourne autour de l’image et de la réputation, le Forum Economique du Nord Vaudois qui se tiendra le 4 septembre accueillera parmi les meilleurs spécialistes. Les débats et présentations seront également accessibles en direct en ligne, ici en Live blogging et sur Twitter (#FENV2014) et aujourd’hui en pleine actualité, un beau cas d’effet Streisand dans la restauration en France !

Capture d’écran 2014-07-14 à 16.26.24En ce qui concerne la pertinence de l’accompagnement des utilisateurs en des pratiques en faveur de l’adoption de « nouveaux outils », rendez-vous à Paris, le 11 septembre (Retour d’expérience sur l’adoption des usages collaboratifs de la société Moët Hennesy)

Capture d’écran 2014-07-14 à 16.25.58Enfin et pour ce qui concerne plus généralement les questions d’innovation, de modèles d’affaire et de management, rendez-vous au Panorama des Innovations Managériales (1er et 2 octobre) à Paris.

Le contact : maillon faible du social business !


Personne ne peut affirmer aujourd’hui ne pas avoir la moindre idée de la réalité que pourrait représenter l’expression « social business » !

La campagne électorale américaine, les moyens mis en oeuvre et les efforts déployés par les équipes des deux candidats en sont une illustration très intéressante.

Big data, scrutage des réseaux sociaux, banques de données, sont autant de moyens et de sources d’informations (de profilage) des électeurs afin de pouvoir mettre en oeuvre une statrégie de conviction par « contact direct ».
Les technologies de collecte et d’analyse de l’information sont appellées en support du travail des équipes des militants démocrates et républicains.

Quelque soit le résultat, il est probable que cette expérience de marketing très direct sera commentée, analysée et (ou pas) déployée dans d’autres secteurs, notamment certains segments du « mass market ».

Une évidence : les médias sociaux ne suffisent pas

Contrairement à ce que certains ont pu croire ou espèrer) les supports technologiques, les plateformes sociales, les espaces collaboratifs, ne sont pas suffisant !
Nécessaires pour canaliser et organiser les échanges entre les individus, ces plateformes permettent de recueillir un grand nombre d’informations qu’il faut analyser pour les traduire par exemple en tendances ou en intentions.

Ce travail de « back office » est primordial et la qualité des traitements va induire les résultats, mais pour autant rien n’est automatique.
L’exploitation des résultats de ce travail doit se faire avec finesse, intelligence et prise de contact !

Le contact pour convaincre

Pour donner envie, pour convaincre, il faut du charisme (une pincée), du leadership (un peu), de l’empathie et surtout entrer en contact !
Il est toujours étonnant de constater à quel point certains secters ont « déshumaniser » leurs  relations avec les clients (la banque de détail notamment avec la généralisation des applications d’ebanking et la réduction du nombre de conseillers) pour des raisons de rentabilité !
Il est consternant de voir ces entreprises perdre tout contact avec le client et ne plus en avoir le plus souvent qu’une « vue macro » et statistique !

La relation est seule source d’engagement car elle instaure la confiance.
Bien sur, il faut également de la rentabilité et l’équilibre entre l’effort d’investissement et les résultats escomptés est une nécessité, mais le « mythe » de l’automatisation (mécanisation?) des relations clients est en train de prendre encore un plus d’eau !

Alors, encore un peu de patience pour ce qui est des présidentielles américaines et pour le reste, ce n’est qu’une question de stratégie, de performance ET d’hommes (de conversations, d’échanges, pas simplement de feuille de calcul) !

Entreprise 2.0 : RH, marketing et DSI, l’union fait la force !


Plus il y a de projets 2.0, social business, collaboratifs (appelez les comme vous voulez) lancés dans et par les entreprises, plus se dessine une statégie prometteuse quant à la réussite de ces initiatives.

J’ai eu souvent l’occasion de rappeler que tout projet de ce type s’inscrit d’abord dans une logique d’entreprise, dont il sert avant tout la performance économqiue.

Bien sur, les écueuils sont nombreux et au-delà des « évidences » en terme d’échec de projet, il y a toujours lieu de s’intéresser aux « serviteurs » de cette mutation.

Les ressources humaines au front du 2.0

C’est une bonne nouvelle, car qui de mieux que les ressources humaines peut être à l’initiative (ou en support) de projets qui vont avoir un impact important ou très important dans le relation humaine dans l’entreprise et sur le quotidien des employés.

A l’aise dans ses nouveaux habits de MOA 2.0, la direction des ressources humaines, et dans la majeure partie des cas son équipe « communication interne », est au centre de ces nouveaux espaces de création, diffusion, de partage de l’information et de collaboration.

Elle valorise ainsi sa relation avec tous les métiers de l’entreprise au delà des implantations géographiques et des particularités locales.

Ce type de projet représente pour la DRH une opportunité de se présenter sous un jour nouveau, pro actif au service de l’évolution des conditions et des outils de travail, mais également en ce qui concerne la « productivité » des différents métiers en les aidant à mettre en oeuvre les moyens et les pratiques qu’ils souhaitent.

Mais si la DRH peut prendre à bras le corps ce type de projet et les faire réaliser, il lui faut de l’aide et quelque soit le chemin, l’effort reste collectif !

Il y a bien évidemment les métiers, dont beaucoup sont les premiers demandeurs et seront les principaux bénéficiaires, mais il a également (et surtout en préalable) l’appui inconditionnel du C-level et des différents managers, sans lequel ces initiatives courent de gros risques d’échec du simple fait qu’elles doivent être les instruments de la réalisation d’une vision de l’entreprise.

Une belle occasion pour le marketing !

En effet, l’opportunité est (presque) trop belle pour les marketeurs de terrain :

  • insuffler une nouvel esprit de bonne pratiques internes qui ne peuvent que servir la relation client,
  • bénéficier d’éléments quantitatifs et qualitatifs concernant les capacités d’engagement des collaborateurs,
  • promouvoir la capacité d’innovation
  • travailler avec du « real time data » en  écoutant l’écosystème de l’entreprise,

sont tout autant de « bonnes raisons » d’apporter un soutien actif aux pilotes et autres déploiements de projets 2.0 !

Bien sur les atouts des projets de ce type pour les équipes marketing sont nombreux et chacun, au vu des particularités de son organisation, de ses produits et services, de sa stratégie, doit pouvoir y trouver facilement « son compte ».

Pas que technique le 2.0, mais un peu quand même !

On est loin des applications métiers du seul ressort de l’IT et des interfaces figées pour des programmes standards, mais on reste (plus que jamais) dépendant de la technique car il s’agit bien de mettre en production des briques fonctionnelles de logiciels produits par les éditeurs du marché !
Sans réalisation technique pertinente, efficace et dans les temps (et les budgets), le projet 2.0 risque fort de courir rapidement à sa perte.

Les équipes IT, en tant que membres actifs de l’AMOA, ont un rôle primordial à jouer dans le développement du projet jusqu’à sa mise en production.

En effet, la « mouvance » des comportements, les évolutions des besoins exprimés (personnalisation, géolocalisation par exemple), mais aussi l’intégration à un socle applicatif (infrastructure existante : annuaire, GED, ERP, par exemple) sont autant de points sensibles qui ne peuvent que bénéficier de leur expertise.

La diversité des expertises et la pluralité des rôles dans une équipe est généralement une des raisons du succès des projets.
Dans le cas des projets 2.0, cette condition est également nécessaire pour que les initiatives se concrétisent dans les meilleures conditions techniques et humaines possibles et au rythme de toute l’entreprise rassemblée derrière une vision partagée.

RH|COM + MARKETING + DSI : une somme évidente de compétences complémentaires pour résoudre les nombreuses inconnues de l’équation 2.0 !

Demain, je serai « collaborateur 2.0 »! la suite (1 an après)…


Il y a un an, c’était l’effervescence d’abord en raisons des congés tous proches, mais également du fait des projets de transformation annoncés pour la rentrée.

Aujourd’hui, et à titre perso, je vais tenter de faire un point de situation objectif !

Tout d’abord et pour ceux qui n’oseraient pas demander des nouvelles de Christophe, je vais faire court : les résultats étaient en-dessous des objectifs (chiffre d’affaires qui sert au calcul des salaires des membres des équipes ventes), mais également des attentes (chiffre d’affaires qui sert à établir les budgets que l’on présente au « board » et qui généralement est inférieur de 20 à 25% [parfois plus] aux objectifs), il est parti fin décembre !

Pour ceux qui en interne en doutaient encore, une entreprise 2.0 c’est d’abord aux yeux des actionnaires une entreprise la plus rentable possible !

Assurer la performance économique, un objectif que certains auraient presque oublié, mais malgré SalesForce et Chatter, ce n’est toujours pas plus facile !

Je regrette Christophe mais je suis content qu’il ait trouvé un nouveau job à la direction commerciale d’une entreprise plus petite (je dirais qu’elle a su garder un côté artisanal) qui lui va bien et comme il me le répète quand on discute (rarement) : «  ici, le social n’a pas besoin de plateforme informatique, on discute ouvertement, directement et surtout on sait pour qui on bosse, le patron est là et trempe la chemise avec nous » !
En fin de compte Christophe est peut être un peu « has been » et les collaborateurs engagés récemment auraient probablement eu un peu de mal avec lui.

Peu importe, depuis octobre 2011, nous avons une plateforme collaborative (vous vous souvenez le projet Un + TOUS) avec, je crois, tous les ingrédients du 2.0 !

Au début, pour moi celà a été très frustrant !
La plateforme a été validée par les équipes techniques (l’informatique) en septembre  et nous (les cadres) avons été convié au début octobre à un meeting au cours duquel on nous a expliqué que dorénavant il se suffisait pas de « penser collectif », mais il fallait agir et de travailler ensemble et c’est pour celà que la plateforme 2.0 avait été mise en oeuvre.
Nous avons eu le droit à un exposé du CIO (directeur informatique) nous expliquant l’intérêt de cet outil accessible à partir de nos postes de travail (ordinateurs), mais également de nos téléphones portables intelligents et des tablettes.

A ce stade de mon récit, je dois vous informer qu’après le cloud il y a 2 ans, le 2.0 l’année dernière, notre CEO (directeur général), qui n’est jamais à court d’idée, a lancé mi-juin un projet BYOD (bring Your Own Device ce qui en français correct et courant veut dire « t’apporte ton matos pour bosser« ), mais là je m’égare 😉

Revenons au lancement de notre plateforme 2.0 préparé d’un point de vue technique par le chef informatique, un vrai travail de professionnels !
Côté fonctionnel, tout ou presque n’a pas été dit et nous sommes restés dans le flou le plus complet tandis que les nombreuses et légitimes questions sont souvent restées sans réponses claires et précises de la part d’une équipe RH, elle-même dépassée par l’ampleur du changement ou mal informée du projet.

Il y avait bien eu des groupes (communautés) de crées et nous disposions de beaucoup d’outils pour échanger, partager, travailler.
Mais il me semble qu’on avait simplement pas passé suffisamment de temps sur le COMMENT utiliser cette plateforme pour atteindre nos objectifs !
On s’est donc « débrouillé » et ceux parmi nous qui étaient les plus motivés, ou qui ont simplement vu rapidement ce que pouvait leur apporter la plateforme 2.0, ont tenté des expériences.

Pour ma part, j’ai décidé d’y aller « doucement » et de me servir de ces outils pour diffuser, mais également recevoir de l’information et je dois avouer que la sélection des sources (flux RSS) m’a pris pas mal de temps, de même que la constitution d’une « communauté homogène » bien qu’hétéroclite !
Il est encore trop tôt our faire un premier bilan en ce qui me concerne, mais je dois avouer que j’y trouve mon compte notamment en matière de veille d’information.
Un autre avantage important pour moi est la facilité avec laquelle je communique avec les participants de mon groupe.

En résumé et après quelques mois, l’expérience est intéressante à mon avis et je sais que d’autres partagent cette impression.
Si nous sommes loin d’être des « collaborateurs 2.0 » (est-ce un objectif pour quelqu’un ?), nous commençons à comprendre ce que les outils 2.0 et les « plateformes sociales » peuvent nous apporter au quotidien dans notre travail.

Bien sur, il y a les gains en productivité qu’apporte les espaces collaboratifs (information contextualisée, suivi en « temps réel », disponibilité et accessibilité permanente) si l’on accepte de renoncer un tant soit peu aux meetings et réunions si peu efficaces.
Il y a aussi un peu moins d’emails et de pièces jointes à traiter (les messages concernant les sujets et les projets abordés restent sur la plateforme).

Mais, il y a surtout le fait qu’avec cette plateforme, nous « apprenons à travailler ensemble » quand nous en avons besoin.
Je n’ai pas la réputation d’être un doux réveur et pourtant je ressens comme un changement, une plus grande envie (pour ne pas dire plus d’enthousiasme), de la simplicité et de la chaleur humaine et tout ceci fait qu’on prend du plaisir à penser ensemble (discuter, échanger, confronter) autour des thèmes qui font notre quotidien professionnel.
Et cela se passe en dehors des frontières traditionnelles de nos services et départements, de nos métiers!
L’autre enseignement de cette « première phase » tient au constat que beaucoup d’entre nous (je parle des cadres notamment) restent en dehors et n’osent pas plonger, tandis que d’autres (plus rares) occupent certains espaces en tant que « donneurs d’ordre » sur ce qu’il faudrait faire (de leur point de vue à charge des autres !).

Bref, on progresse à notre rythme, sur un chemin dont nous découvrons le charme et les embûches et il est probable que beaucoup nous rejoindrons dans ces espaces si propices à une plus grande efficacité.
Avec un accompagnement digne de ce nom, nous pourrions avancer un peu plus vite et beaucoup mieux !

A bientôt et bonnes vacances 3.0 : imaginez un instant votre verre qui échange avec la bouteille pour que votre hydratation soit optimale 😉

[podcast – 26|04]Essentiel dans les réseaux sociaux : VOUS !


Dans les réseaux sociaux, il en est comme dans la vie courante, le futile côtoie l’essentiel, la médiocrité masque parfois la richesse des échanges, la technologie supplante pour certains le lien, mais n’oubliez jamais que l’humain est au coeur de la relation sociale et que l’essentiel, c’est VOUS !

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Time Magazine : Personne de l'année (17/12/2010)