En préalable à ces quelques réflexions, je souhaite signaler le billet publié ce matin par Bertrand Duperrin « Collaboration Sociale en Europe : leadership et incompréhension » mais également remercier les contributeurs à un récent échange sur Google + à propos de la mise en oeuvre d’un projet de réseau social d’entreprise.
Sans refaire l’historique des débats, ni l’exégèse des informations publiées par PAC dans son rapport « Social Collaboration en 2013 en Allemagne, en France et au Royaume-Uni« , je voudrais revenir sur une proposition de Thierry de Baillon, proposition de renverser le workflow « classique » vision -> projet -> accompagnement pour travailler avec une approche du type attentes -> prototype -> leadership.
Les attentes
Elles peuvent être nombreuses, riches, pressantes, urgentes, techniques, fonctionnelles, etc., et elles dépendent de celui (l’individu ou l’organisation) qui les exprime.
D’un point de vue business les priorités (les attentes les plus fortes) varient selon les organisations et les pays (culture?) ainsi que le montrent l’étude de PAC.
Le prototype
La solution qui supporte les initiatives « social business » est importante et doit faire la part belle à l’UX.
L’appréciation du prototype se fait au regard des fonctionnalités qu’il propose en réponse aux attentes, mais également à la manière dont celles-ci sont mises en oeuvre dans une logique de services.
Cahier des charges, utilisateur clef, veille technologique (évolutivité) mais également « intégration » avec un socle existant sont les clefs pour mener à bien un prototypage efficace.
En effet et quand on s’arrête sur la nécessaire phase des arbitrages (Must Have vs Nice to Have), la sécurité est un point essentiel pour le choix et l’implémentation d’un outil du type réseau social d’entreprise ou plateforme collaborative.
Mais selon les organisations, les projets, la demande d’une intégration ECM, ou ERP ou encore outil BI sera plus ou moins forte.
Et enfin le leadership !
J’ai consacré plusieurs billets au leadership et je ne suis pas le seul.
Il est intéressant de noter (une fois de plus) l’unanimité quant à la nécessaire implication (sponsoring) des dirigeants de organisations dans le déploiement des initiatives de « social business ».
Mais ce qui est probablement plus intéressant avec les réseaux sociaux réside dans la stratégie et les objectifs.
C’est dans le quotidien et les échanges que se dessinent les leaders (leadership partagé ou pas) et les porteurs de message qui, en dehors des schéma et des relais classiques, font avancer les projets, les débats, les idées, et ainsi les organisations vers une meilleure performance sociale et économique.
Le leadership n’est pas universel dans l’entreprise (à de très rares cas) mais il est utile de repérer au travers des communautés les talents, les pertinences que ce soit en terme de réflexion, d’organisation ou encore de vision, qui serviront au mieux les objectifs des initiateurs et des membres de ladite communauté.
De ce point de vue, il est essentiel de réfléchir à la manière dont nous souhaitons voir émerger le leadership et comment nous allons lui permettre de se réaliser pour le meilleur intérêt de la communauté.
A votre avis ?
A regarder le tableau sur les demandes vis à vis de la collaboration on se demande si on a vraiment tout compris en France !
C’est un peu comme si on ne fixait pas de cap dans l’utilisation des outils sociaux, conversation et le reste c’est une magic bullet.
Oui, on hésite entre la Méthode Coué et l’incapacité à dessiner une stratégie avec des objectifs clairs et compréhensibles !
Là où je vis, je crois que les gens ont cessé d’hésiter : ils font les 2 !!!
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Très bon article.
À mon sens, il est clair que l’approche du type attentes -> prototype -> leadership est pertinente, mais reste difficilement applicable dans des organisations « classiques » parfois très attachées à des projets plus traditionnel.
Avez-vous des cas d’entreprises ayant mis en place ce « modèle » d’approche dans un projet de conduite du changement?
Il y a des projets qui suivent ce « modèle » de près ou de loin, mais je n’ai pas connaissances de cas d’entreprises qui l’auraient généralisé dans une approche change management.
Merci
Claude