Entreprise 2.0 | RSE : La menace des 7 péchés capitaux !

By Goubelle - Created 03/11/2008

Avant de discourir à propos de vertus cardinales, arrêtons-nous un instant aux 7 péchés capitaux et surtout à leur capacité de « nuisance » dans les projets et les processus de déploiement et de mise en oeuvre du modèle d’entreprise 2.0 et notamment des réseaux sociaux d’entreprise.

L’orgueil (superbia) :
L’humilité est un facteur de réussite pour les porteurs de projets 2.0 dans les entreprises.
Le collaboratif ne se met pas en oeuvre avec succès en assénant, ni en décrétant, du haut de son piédestal ou de sa position hiérarchique.
Il s’agit souvent de projets simples, pragmatiques, mais porteurs d’une grande valeur ajoutée, autour desquels il faut CONVAINCRE !

L’avarice (avaritia) :
Dans le modèle 2.0, un des buts est naturellement la profitabilité, mais la manière est différente de ce que nous avons pu connaître dans les  entreprises plus « traditionnelles ».
Il n’y a pas d’antinomie entre vouloir « gagner de l’argent » et refuser l’avarice.
Avec les réseaux sociaux d’entreprise, le savoir, la connaissance sont partagés et il s’agit bien de lutter contre les volontés éparses d’appropriation de l’information et de sa conservation à des fins uniquement personnelles.

L’envie (invidia) :
Contribution, échanges, partages, sont les maîtres mots des nouveaux outils mis à notre disposition pour servir nos projets, nos collègues, nos partenaires et nos clients.
Sans aller jusqu’à l’abnégation (ce que personne ne demande, ni même ne souhaite), il nous faut apprendre à considérer l’apport de l’autre comme autant d’avantages et ne pas en rester à des attitudes envieuses guidées par un arrivisme aussi dangereux qu’inefficace.

La colère (ira) :
N’est jamais bonne conseillère, c’est bien connu.
Dans le modèle 2.0, elle n’a pas sa place ! Non pas qu’il faille voir dans les initiatives 2.0 l’ultime valorisation d’un « consensus mou et universel », mais plutôt des expériences dans lesquelles la patience et le respect de l’autre trouvent une pleine signification.
Qu’on se le dise, le 2.0 n’est pas un modèle pour les autocrates, ni  les colériques (souvent les mêmes) de tout poil!

l’impureté (luxuria) :
Enfin, nous y voila !
A lire le titre, certains d’entre-vous  s’impatientaient déjà de lire ce qui suit!
Il est vrai que pour ce péché, l’exercice pourrait tenir de la haute voltige et c’est pourquoi je vais en rester à une pirouette pour laquelle j’en appelle à votre indigence !
L’entreprise 2.0 peut être source de satisfaction pour ceux qui y participent mais il ne faut pas considérer cette satisfaction, ni même le fait « d’être 2.0 » comme un fin en soi.
L’entreprise 2.0 est un modèle de développement des organisations bâti autour de la valorisation de l’humain.
Les objectifs de tout à chacun sont différents et leur réalisation se fait à un rythme bien loin de celui d’une quête sensuelle effrénée !

La gourmandise (gula) :
Restons simples et pratiques !
Les changements induits par les nouveaux outils et les comportements qu’ils favorisent sont profonds et nécessiteront probablement plus d’une génération pour être « visibles » partout.
Il faut savoir rester dans (et garder) la mesure.
Les projets disproportionnés, démesurés ou plus simplement ceux mis en oeuvre sans méthode, avec un certain aveuglement (ou au moins de la méconnaissance) sont voués à l’échec!

La paresse (acedia) :
La conduite du changement demande de l’investissement personnel, intellectuel mais également une vision forte ainsi qu’une réelle éthique.
Loin d’attitudes paresseuses, les projets 2.0 ont besoin de leaders capables de donner envie et « d’embarquer » avec eux, sur des projets clairs et adaptés, les forces et les ressources nécessaires, utiles et « volontaires ».
L’entreprise 2.0 est un modèle basé sur une implication personnelle (quelquefois au delà du rôle), donc de l’ENGAGEMENT !

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