La mise en perpective de la gouvernance de l’information au travers des différents prismes associés aux 5 mots clefs : STRATEGIE, EVALUATION, CYCLE, SERVICE, CONFIANCE à laquelle nous avons ajouté en début de semaine un éclairage autour des réalités de COUTS, RISQUES et CONFORMITE trouve, dans les quelques lignes qui suivent, son épilogue.
Aujourd’hui, nous allons, comme annoncé mi-août, clore cette série de notes par le développement de notre point de vue de ce que peut être la gouvernance de l’information en regard des thèmes suivants : SOCIAL(E), 2.0 et MUTATION.
Mettre en valeur la dimension sociale
Aujourd’hui, tout ou presque est social MAIS surtout le réseau !
Nous avons déjà abordé le sujet des réseaux sociaux en général et des réseaux sociaux d’entreprise courant juillet dans nos précédentes notes et du point de vue de la gouvernance de l’information, il est clair que les contenus échangés, commentés et utilisés par ces groupes sont éligibles, au niveau des entreprises, au programme de gestion des documents et autres contenus et actifs informationnels.
En participant de ces programmes, ces contenus, du moins certains, vont acquérir une valeur officielle, reconnue, valorisant ainsi le système.
Dans la dimension sociale, il y a surtout les interactions et l’échange dont la mise en valeur peut également être supportée par la gouvernance de l’information.
Prenons pour exemple un cas simple :
vous avez rendez-vous avec cabinet de recrutement ou avec un responsable ressources humaines, et pour cet entretien vous avez préparé CV, recommandations, certificats de travail ainsi que tous les documents valorisant votre parcours et votre personne.
Généralement, l’entretien, pour tout aussi cordial qu’il puisse être, va être principalement basé sur la lecture par chacun des documents et la découverte des informations.
Dans le cadre d’un programme de gouvernance de l’entreprise, il est possible d’anticiper la valorisation et le contexte d’utilisation de ces informations (données) autour d’un réseau social d’entreprise étendue.
Dans ce cas où la transmission des informations et des documents est faite simplement dans une application partagée, il est probable que lors du premier rendez-vous, la place sera bien plus grande pour des échanges ouverts, riches et approfondis (sur la base des informations déjà transmises et lues).
L’acte d’échange, donc la dimension sociale, est ainsi valorisé au-delà des supports documentaires ou informationnels.
Communiquer, interagir, échanger au-delà de la technique, bienvenue dans l’ère 2.0.
2.0 et demain 3.0, le débat est ouvert notamment au travers de nombreuses notes sur le web.
J’aime beaucoup la définition que reprend @benoitvidal en citant le schéma que propose @chiefmartec qui a le mérite d’être clair et d’expliquer simplement le changement :
- Le web 1.0 consiste à lier des pages. Les géants qui ont émergés de cette vague sont Google et Yahoo!, ils nous aident à trouver du contenu des pages web.
- Le web 2.0 consiste à lier des personnes. Les médias sociaux ont explosé, en permettant le partage de photos et vidéos sur flickr et YouTube, ou en nous connectant avec nos amis et collègues à travers Facebook, LinkedIn, Twitter, etc.
- Le web 3.0 consiste à lier des données. Qui sera le leader de cette période ?
Le web 1.0 a apporté le web marketing et le search marketing. Le web 2.0 nous a apporté le social media marketing. Le web 3.0 nous apporte un nouveau concept, le data marketing.
Nul besoin d’en rajouter sur l’impérieuse nécessité d’une stratégie de gestion des actifs informationnels (données et documents) et si vous en doutez encore allez jeter un oeil sur l’article paru dans Le Temps de ce jour à propos du web sémantique.
Une mutation bien au-delà de ce que nous imaginons.
La révolution numérique est en marche et nul ne peut en douter.
Les évolutions technologiques de ces 20 dernières années sont le socle d’une mutation profonde de notre société et de notre condition.
Nul ne sait où nous allons, mais tout le monde s’accorde à constater que nous y allons avec précipitation.
Il y a quelques jours Jean-Claude Guillebaud abordait, entre autres, cette réalité de notre mutation et la vitesse à laquelle elle se passe, dans A Première Vue – RSR, tandis que d’autres tels Hans Moravec ou encore Paul Virilio (théoricien de la vitesse) travaillent sur les étapes et les conséquences de cette révolution numérique.
La gouvernance de l’information est une nécessité qui va accompagner cette transformation et l’innovation informatique qui révolutionne notre rapport au réel ne peut que se faire dans un espace de confiance et de rigueur.
Sommes-nous prêts ?