En cette période de rentrée, les éditeurs présentent chacun à leur tour les nouvelles fonctionnalités et les améliorations apportées à leurs solutions.
YoolinkPro vient d’annoncer une évolution majeure et la plateforme autorise désormais la création de communautés privées pour protéger les informations les plus sensibles. Cette fonctionnalité va permettre toute une série de nouveaux usages, comme la discussion du top management ou la gestion de projets stratégiques, directement sur le RSE.
Côté BlueKiwi, les communautés privées faisaient déjà partie du paysage fonctionnel, mais on sait que des annonces importantes sont prévues dans les prochaines semaines et que les « beta-tests » tournent à fond.
Gartner a publié courant août le Magic Quadrant for Social Software in the Workplace (disponible ici) et il semble que les solutions aient gagné en maturité alors que la seule réelle nouveauté de ce classement par rapport à celui publié en octobre 2010 est l’arrivée de SalesForce.com.
Nul doute que les éditeurs vont continuer à développer leurs plateformes et que le marché demande plus de maturité, d’évolutivité pour répondre aux exigences de robustesse et soutenir les nombreux projets collaboratifs en devenir dans les petites, moyennes entreprises.
Côté réseaux sociaux « publics », il semble que la tendance soit à la « décrue » et que, passé l’engouement des premiers mois, l’enthousiasme n’y soit plus vraiment.
De notre point de vue, l’essentiel est que tant les « gourous » du social business que les « marketeurs » ne savent plus à quelle « vérité » se raccrocher et qu’on en est encore à discuter de la « valeur » d’un fan !!!
Le salut dans la spécialisation thématique ?
En 2006, je créais un profil sur LinkedIn suite à l’invitation d’un ami travaillant à San Francisco et depuis j’ai continué à explorer cet outil et ainsi à apprendre pour y trouver une valeur ajoutée qui m’a décidé à souscrire un abonnement, même si la possibilité de rester anonyme sur ce réseau m’agace tant il m’apparaît bien impoli de pas savoir se présenter (a minima) quand on souhaite lire des informations à propos d’une personne !
D’autres ont trouvé sur d’autres plateformes sociales des services qui les ont convaincu d’utiliser ces outils à des fins de promotion personnelle, de recherche d’emploi, de valorisation de leur entreprise, etc.
Une fois de plus, les innovations en terme de réseaux sociaux viennent, non pas du côté des communicants, mais bien de ceux qui s’attachent aux « questions fondamentales » qui nous interpellent tous : Qu’est qu’on mange, Combien je gagne etc…
Qui trop embrasse mal étreint reste une expression qui correspond bien aux réseaux du type Facebook et il n’est pas étonnant de constater le nombre croissant de réseaux construits autour de repères thématiques ou géographiques, voire les deux.
On connaît tous Trip Advisor, peut-être moins Itaste ou Notrehistoire en Suisse, et on sait tous l’indéniable valeur ajoutée que représente ces plateformes pour autant qu’elles soient gérées avec la rigueur nécessaire.
Aujourd’hui, Worketer lance la version 3 de son réseau social et cet outil est, à mon avis, prometteur notamment pour les responsables RH et les recruteurs, même s’il reste pour le moment très orienté métiers de l’IT.
La nouvelle version de Worketer se présente sous la forme d’une application web « riche » dont le but est de faciliter la rencontre des compétences et des opportunités dans la filière numérique.
Côté recruteurs, ce réseau souhaite proposer une alternative économique et innovante aux sites d’annonces et réseaux sociaux traditionnels et leur permettre de s’engager personnellement auprès le leur « communauté de talents ».
Les participants (talents) peuvent créer et diffuser un profil précis et évolutif mettant leurs compétences au premier plan.
Ils peuvent télécharger ce profil au format PDF et l’utiliser comme un CV. Les profils peuvent, même sans être officiellement sur le marché du travail, développer leur réseau de recruteurs (auxquels ils ont librement accès sur le réseau Worketer).
A vous de voir !
Au delà de cette tendance, il est clair que face à la profusion d’information (que nous n’arrivons ni à traiter et encore moins à « digérer »), les réseaux sociaux « publics » mais également les réseaux sociaux d’entreprise trouvent une partie de leur valeur ajoutée dans le filtrage, la contextualisation et la mise à disposition à discrétion des informations dont nous avons besoin.
Il est étonnant que les « gourous » du marketing social s’obstine à nous parler que de Facebook alors que tout le monde (surtout les marques) peut gagner d’un ciblage précis et qualifié !!!
Tout le reste n’est que blabla numérique dont tout le monde s’en f………….. ! non ?
N’oubliez pas cette citation de Louis Richardson « Don’t make social your business, make your business social »
Bonjour Claude et merci pour cet article!
Je voulais rebondir rapidement sur ta vision du marketing social en donnant un avis tout personnel.
Les réseaux sociaux ne sont a mon avis pas un nouvel espace pour faire du marketing. C’est une nouvelle manière de concevoir le marketing. Face à l’explosion des messages publicitaires, j’ai l’impression qu’il y un repli des consommateurs / acheteurs. Pour se faire une opinion ils ne croient plus les messages des marques, mais uniquement leurs pairs, jugés plus objectifs.
Pour être efficace, le marketing doit se construire sur la confiance : il ne s’agit plus de dire au monde entier a quel point sa société est extraordinaire, mais davantage de donner des outils et des canaux à des tiers (utilisateurs, consommateurs, etc.) qui veulent dire du bien de vos produits!
J’aime bien citer ce chiffre : un article sur notre blog génère quelques centaines de visites sur notre site. Un tweet d’un expert de l’industrie plusieurs milliers…
Après effectivement, si on va sur FB pour faire du display à la papa, et ne pas valoriser ses Fans, alors oui je suis d’accord, le résultat est limité…
Autre avis tout personnel : je pense qu’au delà de l’intérêt des réseaux thématiques, Facebook est le seul outil qui permette d’adresser à la fois un marché de masse et de faire de l’hyper segmenté. Facebook c’est 500 millions de membres certes. Mais il y a quelques mois j’ai rapidement parlé avec une personne du marketing d’Arte. Il me disait qu’il arrivait à monter des campagnes hyper ciblées (jusqu’au village d’origine) pour faire de la communication auprès de population de 500-1000 personnes maximum avec des taux de conversion stratosphériques. Et allier ces deux aspects, c’est un peu le rêve de tout marketer ^^
Merci Sébastien,
Ma note n’est pas focalisée sur le marketing social mais je retiens tes arguments et j’aime bien le paradoxe du TRAITEMENT DE MASSE PERSONNALISE ^^
Je ne suis pas le seul à annoncer l’évolution vers des réseaux thématiques moins riches en terrme de nombre de membres mais incroyablement pertinent au niveau qualité pour une marketer !
Voir pour info ce que dit Danny Krostom. « Les usagers iront vers des micros-réseaux thématiques, dans le même principe qu’il y a eu des forums de discussion à une certaine époque« , note-t-il. « Ces réseaux traiteront d’un sujet précis et attireront peu de gens, mais des gens qui se ressemblent. »
http://www.dannykronstrom.com/blog-marketing-web/theorie-evolutive-medias-sociaux-social-network-analyse/
Merci Claude pour cet article et une fois encore je partage complètement ton analyse.
La contextualisation et la segmentation deviennent des enjeux stratégiques pour garantir à terme l’efficacité des RSE. La taille d’un réseau devient vite un handicap dès lors qu’il n’est plus possible pour l’utilisateur de comprendre et d’exploiter les informations disponibles. Cette taille peut même remettre en question les équilibres qui sont à la base des échanges : reconnaissance, appartenance, individualisation,…
Le développement des micro-réseaux est une tendance de fond pour répondre essentiellement à 2 enjeux : le besoin de conserver une taille et une apparence humaine afin de favoriser l’adoption et l’appartenance, et la contextualisation soit autour d’un thème dans le cadre des réseaux d’expertises, soit pour répondre aux problématiques de contextes transverses. L’arrivée des technologies sémantiques notamment devraient permettre de voir naitre des outils favorisant la création de contextes adaptés et plus efficient pour les utilisateurs.
Merci Claude d’avoir mentionné mon article Théorie évolutive des médias sociaux. On remarque depuis un certain temps, l’ouverture des utilisateurs de Facebook pour d’autres réseaux.
http://www.dannykronstrom.com/blog-marketing-web/theorie-evolutive-medias-sociaux-social-network-analyse/
merci de cet article
Le monde des médias sociaux est en ce moment même – en train de changer. Il est vrai qu’il entre dans une phase de maturité, c’est un peu normal. Le terme Web 2.0 ayant été popularisé en 2004, certains de ces réseaux ont presque 10 ans maintenant. Toutefois il y a un paradoxe : d’une part, c’est la diminution radicale de la diversité des réseaux sociaux (si on omet l’arrivée récente de Google+ mais il faut encore attendre), et donc le resserrement – qu’on n’aime ou qu’on n’aime pas – autour d’un réseau majeur dans chaque niche (FB en Grand public, LinkedIn en B2B) et d’autre part le « tassement » dans l’utilisation de ces réseaux (en fait il y a surtout tassement de Facebook, mais les résultats des études diverses sur ce sujet méritent qu’on y prête un peu attention).
Nous sommes à une charnière donc. à suivre …
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