L’information (les données) plus que jamais au coeur de l’entreprise de demain

Quoi de neuf me direz-vous !

Aucune révolution, en effet, mais quelques précisions ( nécessaires ?)

Distinguer l’information de l’application

Les récentes évolutions techniques ont largement contribué à ce que les utilisateurs s’intéressent de très près aux outils qu’on leur propose à titre professionnel et bien sur privé (la frontière est parfois un peu tenue).

Hors, l’application, bien que nécessaire, n’a en fin de compte aucun intérêt hors de ses phases de conception (pour les éditeurs) et d’utilisation (pour les entreprises) et la vision qu’on en a pourrait être « contreproductrice ».

Dans un modèle basé sur une informatique de gestion, chaque application est « détentrice » des informations et des données qu’elle recueille, qu’elle utilise en phase d’exploitation et qu’elle stocke ou archive.
L’architecture opérationnelle qui en résulte est une organisation qualifiée de « silos », donc fortement verticalisée par métier (et par application!).
Si ce type d’organisation va bien aux directions informatiques (logique matricielle) ainsi qu’à beaucoup d’employés (habitude et confort), elle représente souvent un non-sens pour les entreprises !
L’appropriation des flux d’information par les applications à leur seul bénéfice, c’est un peu comme si chaque appareil électrique avait son approvisionnement en direct avec le fournisseur de courant.
Il existe des référentiels « communs » et partagés par les applications informatiques d’une entreprise, mais l’absence des standards et les « querelles de chapelle » rendent difficile la mise en production d’une architecture plus homogène, basée sur des solutions interopérables!

Quelle est la légitimité des éditeurs à nous proposer des systèmes « propriétaires », fermés, souvent plus au service de leurs intérêts financiers que de ceux de leurs clients ?
A ce stade, il est peut-être temps que certains réfléchissent à leur modèle d’affaire et nous proposent des applications pertinentes, performantes, au service d’un traitement efficace de l’information, réflexion qui peut, à l’instar de ce qui se passe dans d’autres industries, conduire à d’autres modèles plus aptes à servir le « business » à moyen terme.
Tout à chacun utilise des applications sur son poste de travail, mais également sur son smartphone, l’essentiel est le résultat du traitement, non pas les caractéristiques du logiciel qui a permis de le réaliser.

Open data : une opportunité pour l’entreprise de demain

Si, comme moi, vous considérez que l’information (les données) sont la valeur au service des affaires, vous devez regarder avec intérêt les démarches « open data« .

Est-il encore possible, et si oui pour combien de temps, de penser l’entreprise hors des initiatives open data ?

L’open data est un peu au monde de l’informatique ce que Ikéa est à celui du mobilier :

Les données déposées dans le domaine public et mises à disposition de tous sont une réelle source de valeur ajoutée pour les organisations.
Pour que leur exploitation soit facilitée, il est prudent de les accompagner d’un mode d’emploi.
Pour que cet usage soit largement adopté, il faut décrire les scénarios d’utilisation des données (le type de meuble : étagère, table, etc.) ainsi que les étapes de leur « ingestion » dans le système ou l’application cible (descriptif de montage) et les processus qu’elle gère et/ou commande.

Il est probable qu’une certaine rationalisation s’impose en ce qui concerne la multitude de données dupliquées dans les systèmes publics et privés.
Combien de systèmes différents (reliés ou non) contiennent des informations du type nom, adresse, vous concernant par exemple ?
Ces informations sont publiques et rien n’empêche leur mise à disposition dans un modèle « open data », si ce n’est à préciser qui est/sont le(s) responsable(s) /steward(s) de ces informations.

Les données sont l’information ; une partie d’entre-elles est dupliquée dans un nombre inimaginable de systèmes générant ainsi des surcoûts sans aucune contre partie en terme de valeur ajoutée.

Préserver l’essentiel

Après tout peu importe que certaines données sont partagées si on peut en garantir la qualité !

Les organisations ne pourront continuer, sauf à y consacrer des budgets très importants, à gérer toute l’information dont elles peuvent avoir besoin !
De ce point de vue, il est temps de réfléchir à la mutualisation de données publiques (recensements, annuaires, etc.) au service des entreprises et des administrations.
Et pour avancer sur cette voie, il faut d’ores et déjà adresser, outre la question de « stewardship », celle plus globale de la définition et du périmètre de la sphère privée : débat 2.0 que tout le monde cherche à éviter au mépris de l’intérêt légitime du « citoyen ».

Ce sont là des suggestions au service d’une exploitation (valorisation) facilitée et sécurisée de l’information pour notre plus grand bénéfice et en confiance.

A votre avis ?

Publicité

4 réflexions sur “L’information (les données) plus que jamais au coeur de l’entreprise de demain

  1. j’ai un peu de mal à comprendre le sens général du billet. L’open data est surtout, à mon sens, une mise à disposition de données publiques pour que chacun puisse y accéder. Quel est le rapport avec ce que peut avoir une entreprise qui, ne serait-ce que parce que ces données ne sont justement pas publiques, n’a aucun intérêt à les partager?

  2. Pas grave, on va essayer d’être plus clair.
    Avez-vous regardé de près les données stockées et exploitées par les entreprises ?
    A votre avis, ces données sont-elles toutes privées ou ne serait-ce pas plutôt les méthodes et les résultats de l’exploitation de ces données qui le serait ?
    Les données privées ne devraient-elles pas être les seules qui sont intimement liées au core business de l’entreprise?
    Plus concrètement, les données de recensement de la population sont-elles, pour vous, publiques ou privées ?
    Pourquoi sont-elles dupliquées X fois dans les systèmes des organisations publiques et privées ?
    Je n’ai pas réussi à suivre votre règle d’or : reste simple !
    Mon propos était simplement de poser des questions, d’ouvrir des perpesctives nouvelles (innovantes) quant au concept d’open data et à ce qu’il peut couvrir également en terme d’utilisation et pourquoi pasde mutualisation de certaines ressources.
    Merci

  3. Mes collègues « Hadoopiens » sont à fond dans le big data. L’opportunité d’intégrer les données aussi hétérogènes mais riches, offertes par l’opendata m’apparaît comme une possibilité d’apporter une valeur ajoutée aux données de l’entreprise (je parle bien des ses données « core business »). J’espère pourvoir un jour permettre à mes clients de croiser les résultats des ventes sur internet avec le temps qu’il a fait le WE et les travaux sur la rocade. Imaginez les perspectives en BI avec ce genre de données enfin exploitées! Prédictions, prospective…
    Oups, je suis sur le site data.gouv.fr et je viens de récupérer un magnifique fichier excel (bonjour l’open!) … en fait le fichier est incompréhensible, et le format n’est pas documenté.
    J’ai dû révé, en fait d’opendata on a actuellement de l’obscurdata. Je reviens sur terre, j’ai encore un peu de temps devant moi avant de charger ces beaux fichiers dans notre cluster hadoop et d’en extraire un bénéfice pour mes clients… Je peux partir en WE serein… va-t-il neiger ce WE d’ailleurs?

    • euh…..
      A la question météo, c’est non, grand beau annoncé sur les pistes des Alpes suisses.
      Pour le reste, merci d’avoir pris le temps de parager une expérience (il est vrai qu’Excel en format « standard », il fallait y penser !).
      Merci

Les commentaires sont fermés.