Entreprise de demain : une meilleure gouvernance pour plus de …..

A force de tourner autour du pot, il va bien falloir accepter de « mettre les mains dans le cambouis » et regarder les choses en face.

Hier Bertrand Duperrin lançait sur son blog

Adoption.
Le mot qui revient systématiquement quand on parle de la mise en place d’un réseau social d’entreprise ou de toute technologie visant à supporter une évolution des pratiques de travail. Mais à l’heure des bilans il faut être d’une mauvaise foi inébranlable pour ne pas voir que l’adoption ne fonctionne pas tant que cela et que d’autres modèles restent à trouver.

tandis que Arnaud Rayrolle, dans un billet intitulé La réussite des réseaux sociaux d’entreprise est nécessairement collective, affirmait :

Pour emporter l’adhésion de l’ensemble des collaborateurs, l’entreprise ne doit pas lésiner sur la communication, le sponsoring et construire des démonstrations et des argumentaires solides pour convaincre de l’intérêt de la collaboration.

Et ils ont raison !

Toutefois, si il y a unanimité sur le constat et si, pour ma part, j’ai également publié sur le sujet, il n’en reste pas moins que – côté outils et méthodes – peu de solutions pertinentes font l’objet de partage d’expériences.
Et puis, je suis tombé, presque par hasard, sur le billet de Xavier Baron « gouvernance des entreprises, le changement c’est demain« :

En pleine crise économique, dans cette atmosphère de défiance croissante et malheureusement justifiée dans les institutions (l’Etat, l’Europe, les « puissances de l’argent », les patrons, l’avenir même de la planète…), il convient de regarder avec attention le renouvellement du débat sur la possibilité et la pertinence d’une évolution des modes de gouvernance et de type de management en entreprise. Le travail a changé, la production est largement immatérielle, la pression sur l’emploi est forte, l’exigence d’engagement subjectif se généralise. Longtemps taboue, la question de la gouvernance est aujourd’hui reposée. Signe des temps, elle est discutée à partir de différents points de vue, laissant penser que des innovations se préparent comme produit encore incertain mais d’une convergence de pensées issues de lieux et de voix diverses.

Il est patent que la question de la gouvernance est à remettre au centre de toute stratégie aujourd’hui !

En complément de l’excellent billet de Xavier Baron qui « attaque » le sujet sous l’angle de la démocratisation dans l’entreprise (objet également d’un article publié ici fin 2012), je souhaiterais préciser ici en quoi la question de la gouvernance est – à mon humble avis – incontournable.

L’adoption du taylorisme dans l’industrie, l’agriculture et le monde des services a considérablement contribué à la déresponsabilisation de la masse des employés et ce au bénéfice d’un groupe de dirigeants souvent cooptés ou – a minima – formés dans les mêmes écoles ou filières universitaires.
Cette « caste » a toujours – et c’est son rôle – considéré l’entreprise comme une source de revenus pour ses actionnaires et elle-même.
Pour atteindre ses objectifs, elle a conçu l’entreprise comme une organisation qui dispose de ressources (entendez moyens) renouvelables, adaptables, interchangeables et inépuisables.
Mais, tout le monde le sait, la réalité est différente et aujourd’hui ce modèle est en train de s’étouffer au hasard de son aveuglement et de ses nombreuses contradictions.

Les entreprises n’ont probablement jamais connues une période aussi difficile, fruit d’une conjoncture hésitante dans les économies occidentales, de l’émergence très rapide de l’économie des BRICS, d’une plus grande maturité des individus et d’un modèle d’affaires moribond !

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Une stratégie de gouvernance est aujourd’hui un des meilleurs moyens de contribuer à la survie d’une entreprise.
Elle est à considérer comme un guide et non un carcan fait de règles immuables et intangibles.

La gouvernance est nécessaire car elle permet plus de clarté car elle assure :

  • l’identification des rôles
  • la responsabilisation des acteurs
  • la précision des pratiques
  • la transparence du contrôle

Elle est une source d’efficacité en autorisant simplement :

  • la liberté dans l’action
  • une facilité de collaboration
  • la reconnaissance des contributions
  • la rapidité des décisions

Une bonne gouvernance est au coeur de la pérennité d’une entreprise car elle propose un cadre – socle de sa mise en oeuvre – et des références, notamment en terme de :

  • pertinence des objectifs
  • évolution des pratiques
  • évaluation des besoins
  • délégation des responsabilités

Ce sont – a minima – les points sur lesquels l’entreprise et la C suite doivent travailler au service de la pérénisation – tant que faire se peut – de l’entreprise car la gouvernance permet d’anticiper l’évolution nécessaire du modèle d’affaires dans un contexte économique très concurrentiel caractérisé par une évolution très rapide des comportements des acteurs (homonuméricus) et des usages.

Peut-être du côté de l’Open Enterprise, au delà des technos et des outils ?

Selon vous ?

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