LinkedIn Premium : quelle proposition de valeur !?


Mise à jour du 01.10.2015:

Quand je me pose la question de la proposition de valeur et que l’on me répond par une liste de fonctionnalités !

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Les réseaux sociaux sont l’objet de modèle d’affaires plus ou moins pertinents et leur proposition de valeur est clef !

Acteur du réseau LinkedIn depuis 10 ans et titulaire d’un compte « Business » (premium) depuis 5 ans,  je trouve de moins en moins de source de satisfaction dans le fonctionnement et ce que propose ce réseau.

En fait, la forte tendance observée à s’inspirer de Facebook : les like, l’organisation de la publication dans le « mur », la suggestion de nouvelles relations, etc, ne m’apparaît pas comme un facteur pertinent au regard de la proposition de valeur de ce service.
Facebook-deception-marketeursD’autant plus que le maintien de l’anonymat sur LinkedIn vient gravement péjorer des fonctionnalités « vendues » comme « visites de votre profil », liste dans laquelle il est fréquent de lire « membre Linkedin ces personnes préfèrent rester anonymes » !

Mon abonnement « premium » ne m’apporte en réalité que peu de fonctionnalités vraiment intéressantes au regard de la performance de mon écosystème et de mes objectifs d’autant plus que cette offre n’a pas évolué depuis plusieurs années et que les rares « nouveautés » proposées par LinkedIn sont – le plus souvent – ouvertes à tous les « profils ».

J’appartiens probablement à un groupe d’utilisateurs qui n’est pas (plus) la cible privilégiée de cet opérateur de réseau sociaux.
L’offre – pour assurer un niveau de rentabilité suffisant au regard des financiers – depuis l’introduction en bourse se doit d’être source de revenus à croissance exponentielle et potentiellement de plus values très intéressantes et pour ce faire, elle doit – en priorité – s’adresser à une clientèle non seulement prête à payer le prix, mais également susceptible d’apporter le maximum de récurrence possible.

Hors, pour ce faire LinkedIn doit valoriser son capital, c’est à dire les profils des membres quel que soit le statut et donc gagner quotidiennement en nombre de personnes inscrites avec un minimum d’informations.
Il semblerait qu’à côté de membres « premium », segment qui est une source de revenus récurrents mais à partir de montants faibles (on ne peut jouer que sur la masse), un autre segment, celui des recruteurs internes et externes aux entreprises, est une cible de choix pour l’opérateur.
Mais cette cible ne peut constituer une source de revenus suffisante que si les panels de CV (profils) sont suffisamment nombreux, riches et variés.
La fonctionnalité « compétences » reconnues par vos pairs est intéressante et sa mise à disposition de tous les profils (freemium et premium) nous montre bien que l’objectif est d’avoir plus de fiabilité dans les profils en confrontant les informations qui y figurent à l’appréciation du réseau de son titulaire.
Et ceci ne ressemble à rien de différent qu’à un service dessiné exclusivement pour les recruteurs (cabinets. services de gestion des ressources humaines, etc.) !

Dans ce modèle d’affaires, le titulaire du compte « premium » est appelé à être traité (à moins qu’il ne soit client de publicité, d’annonces de recrutement) avec le même intérêt que celui qui ne paye pas (freemium).
Nous sommes tous devenus le capital (la marchandise) qui permet à LinkedIn de valoriser son capital.

Il est coutumier de dire que sur le web, « Si c’est gratuit, vous êtes le produit », dans le cas présent c’est également vrai quand bien même vous payez !

N’étant pas à la recherche d’un nouveau job et ne souhaitant pas recruter de nouveaux talents pour le moment, j’ai résilié mon abonnement « business » !

A suivre …..

Et pour vous ?

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Transformation Digitale: Au bord de la crise de nerfs !


A force de billets, d’interview, de conférences, tout le monde (ou presque) n’en peut plus !

crisedenerfLa pression imposée par des contingents d’articles, de points de vue et de tables rondes autour de la transformation digitale est presque insupportable !

Il n’est pas une journée sans qu’un expert, un gourou, un digital « jenesaisquoi », ne s’autorise à se poser en donneur de leçons des bonnes pratiques et des meilleurs résultats.

En fait, il est assez surprenant, parfois drôle, de lire des billets ou d’écouter certaines interviews qui ne portent pas autrement à conséquence si ce n’est que le nombre les rend insupportables tant il est vrai que comme toujours dans le monde de la communication et encore plus dans le numérique, l’intensité du volume d’émission n’est pas représentatif de la qualité du message !

Aujourd’hui, nous somme entrés dans une phase ou la communication fait la « réclame » de la transformation digitale, ou les gourous ubérisent à toute vitesse et ou le client est une expérience …. je plaisante bien sûr !

Tous les gros mots sont autorisés et en particulier – digital, ubériser, collaborative, expérience – que vous pouvez placer dans l’ordre que vous voulez dans un exercice de style parfaitement réussi.

La transformation digitale vue par la presse dite économique (grand public), c’est un peu ce qu’était – sans la truculence des personnages – la Cuisine des Mousquetaires avec Maïté à la gastronomie française : une proposition parfois alléchante, toujours difficile à suivre donc à réaliser et dans laquelle le résultat est tout sauf garanti !

On va donc laisser les « marketers » de la transformation digitale tenter de faire du business avec leur communication et continuer à travailler au quotidien avec des entreprises qui souhaitent aller de l’avant en capitalisant sur leurs atouts et notamment leur savoir-faire pour adapter leur modèle d’affaires.

Pour le reste, n’oubliez pas que c’est vous qui décidez de vos objectifs, de votre stratégie et des éléments de mesure !
La « dictature » du digital n’est qu’un feu de paille et très vite disparaîtront avec lui les pseudos pratiques vertueuses et les conseils inadaptés et inutiles, mais je reconnais que pour le moment c’est un peu lourd !

En attendant, vous pouvez lire cet excellent billet de @fcharles dans lequel vous pourriez découvrir des réalisations bien plus prometteuses que les banalités répétées en ligne à longueur de journée !
Le numérique demande une nouvelle vision des choses

Economie de la demande : quelles promesses ?


Beaucoup emploient, à tort, l’expression économie collaborative pour mettre en valeur les nouveaux opérateurs de services que sont des sociétés comme Uber, AirBnB et bien d’autres.

En fait, nous sommes entrés depuis plusieurs années dans une nouvelle phase qui permet à un nouveau modèle d’affaires de se développer : l’économie de la demande (on-demand economy)

Le modèle est perturbant car il propose une nouvelle approche de la relation client/fournisseur au travers d’outils qui permettent à ce dernier de s’affranchir des processus et des règles imposées par les acteurs historiques des différents marchés.

C’est une tendance qui a été également initiée dans le monde de l’entreprise par la mise en valeur de la proposition de services versus la vente de produits : souvenez-vous de la mutation d’IBM à partir de 1993, puis pour les plus techniques d’entre-nous, la valorisation de l’architecture SOA et de l’interopérabilité applicative au travers des API (toujours et de plus en plus d’actualité).

Aujourd’hui, tous les secteurs et toutes les entreprises sont potentiellement exposée dans leur modèle d’affaires à la concurrence d’opérateurs « on demand ».

La technologie a permis au travers de la disponibilité des outils en mobilité de véritablement « booster » ce type de services dans lequel chacun trouve (ou pas) ce qu’il pourrait y chercher. Les expériences des uns servent à « valider » une proposition de valeur discrètement exprimée mais dont la maîtrise des coûts est l’argument le plus fort même si la qualité de la relation « client-fournisseur » y gagne également.

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Aujourd’hui, ce sont principalement les services au particulier, transports, logement et services à la personne qui sont perturbés par l’arrivée de ces opérateurs, mais il faut également compter la presse écrite qui, pour le moment, n’a pas trouvé la clef pour rivaliser en audience (donc en capacité de générer des revenus publicitaires) avec les réseaux sociaux grands publics y compris pour l’actualité.

Demain, c’est peut-être également l’industrie qui va devoir « négocier » avec des opérateurs d’un nouveau type !

Comme souvent, ce sont les innovations technologiques qui permettent à de nouveaux modèles de se développer avec succès et s’il en est une qui va probablement provoquer de nombreux bouleversement c’est l’impression 3D !

Cette technologie pourrait permettre à tout à chacun de créer les objets – pas seulement – dont il a besoin.
Et les secteurs d’applications, de la pièce détachée à la prothèse médicale, sont nombreux. L’impression 3D permet de créer des pièces à la demande, mais elle permet également de matérialiser des espaces ou des organes.

L’impression 3D est au coeur de la prochaine étape du développement de l’économie à la demande et bon nombre d’industriel aurait avantage à y réfléchir si ce n’est pas déjà fait !

On se plaît – côté client – à imaginer la disponibilité en ligne ou près de chez soi (retour du petit commerce ?) d’un service d’impression 3D pour remplacer le vase casé, le joint de la porte du frigo qui n’est plus étanche, la pièce de la chasse-d’eau cassée, et que sais-je encore !

Bien évidemment, beaucoup d’objets seront protégés par des brevets et ceux qui les détiennent ne distribueront pas les plans gratuitement.
Bien sur, il y a des domaines tels que la médecine, la chirurgie et bien d’autres qui demandent des compétences très pointues.
Mais il y tous les autres champs d’applications que je vous laisse imaginer et pour lesquels des communautés voient le jour tandis que de nombreux sites proposent plans (gratuits chez Turbosquid) et parfois impression (par exemple Cubify)

Un autre facteur de perturbation est né ces derniers jours.
Portée par l’incroyable fondateur de PayPal, puis de Tesla Elon Musk, l’annonce de la disponibilité prochaine de batteries qui devraient permettre de stocker de l’énergie produite localement, peut remettre en cause le marché et ses acteurs traditionnels !

L’économie de la demande gagne tous les jours de nouveaux secteurs et induit une nouvelle façon de produire et de consommer au point de remettre en cause les modèles de tous les pans de l’économie traditionnelle.

C’est aujourd’hui le modèle le plus crédible pour le développement des affaires et de l’innovation :

  • il respecte le besoin des clients
  • il organise avec souplesse la singularité des envies de chacun
  • il promet la transparence
  • il est supporté par les innovations techniques
  • il est souvent d’un excellent rapport qualité/prix
  • il supprime l‘intermédiation inutile

Mais au delà des promesses auxquelles nous sommes tous très sensibles, l’économie de demain est aussi une source de mutation pour de nombreux secteurs, ce qui peut impliquer une large remise en cause des modèles ou des habitudes de protection sociale.

Pour que ce modèle économique soit également une promesse de mieux être pour les employés et les collaborateurs des entreprises les plus traditionnelles, il est plus que jamais nécessaire – pour elles – de travailler à se « réinventer » au risque de disparaître, car in fine, le client (vous, moi) est toujours l’arbitre dans un modèle « à la demande ».

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Perturbations économiques, innovation : circonstances aggravantes !


Depuis la semaine dernière, l’économie suisse est en « ébullition » à la suite de la décision de la BNS d’abandonner le taux plancher CHF-Euro !

Les exégètes de l’économie occupent le terrain des médias afin que le « commun des mortels » comprenne bien ce qui se passe de ce côté du Léman.
Les conséquences de cette décision sont notamment la fin de l’équivalent d’une subvention à hauteur de 20% ou moins de la valeur aux exportations vers la zone Euro et ailleurs.
Pour les touristes, il s’agit bien évidemment d’un renchérissement soudain à la même hauteur selon leur origine monétaire et on imagine aisément les inquiétudes du secteur du tourisme !

Il n’y a rien d’étonnant à ce déluge de débats et de réactions.
Et au delà de l’émotion, parfois de la désillusion, nous devons avec pragmatisme regarder devant nous.

Tout le monde le sait, il ne sert à rien de geindre et en termes de relais de croissance, les coups de gueule – tout aussi libératoires soient-ils – ne sont pas d’une grande utilité.

Par contre, mettre en oeuvre des pratiques favorables à l’innovation est une stratégie payante.

S’ouvrir aux autres et aller chercher dans la relation et ses enseignements les germes des produits et des services de demain est également un choix prometteur.

Aujourd’hui en Suisse et probablement ailleurs pour d’autres raisons, il est impératif de travailler à la mise en oeuvre du lendemain de son entreprise.
Quand, à l’occasion des cours que je donne à des étudiants EMBA, nous essayons d’évaluer en quoi l’organisation ou l’équipe est ouverte à l’innovation, nous arrivons depuis 4 ans au même constat : une quasi absence d’appétit pour l’innovation dans les gènes !

Bien que rapide et peu scientifique, la méthode s’appuie sur le questionnaire proposé par Jeff Dyer, Hal Gregersen et Clayton M. Christensen dans The innovator’s DNA (page 171).

Et les étudiants (formation continue) occupent des postes à responsabilité dans des entreprises aux profils variés et intervenant autant dans les marchés industriels que ceux de services.

Et chez vous ?

Prenez le temps de répondre aux quelques questions sur les thèmes des « hommes », des « processus » et de la culture avec les réponses qui correspondent à votre perception de la réalité, pas à vos rêves.

Innovation dans les gènes

Innovation dans les gènes

Innovation dans les gènes

Calculez votre score (Pas du tout d’accord =1 … Tout à fait d’accord=5) et si vous obtenez une note en dessous de 35, cela peut signifier que l’innovation n’est pas vraiment présente dans les gènes de votre organisation !

Les relais de croissance de votre entreprise existent, mais il vous faut les trouver, savoir aller les chercher et les mettre en oeuvre (business model) pour mieux en tirer profit !

Plus que jamais, l’environnement économique pousse à l’innovation et tous les moyens sont bons !

Ouverte, distribuée ou encore sociale, l’innovation doit vous permettre d’identifier les idées de produits et/ou de services qui vont vous aider à passer le cap, à devenir le « roi du monde » ou un référence, ou plus simplement à pérenniser votre entreprise.
Mais avant tout, il vous faudra définir un cadre opérationnel réaliste, cohérent et adapté (modèle d’affaire) et pour ce faire, il n’est pas trop tard pour mettre un peu plus de collaboration, d’écoute et d’envie dans vos pratiques.
Enfin, n’hésitez pas lever les yeux du guidon (ou du cockpit financier) !
Le salut de votre entreprise, de vos affaires, passe par une proposition de valeur indéniable donc séduisante et vous ne la trouverez pas dans une feuille de calcul MS-Excel.

Ceci est vrai pour nous tous et on ne saurait trop conseiller aux acteurs du tourisme en Suisse de reprendre  contact avec les indigènes dont on connaît l’attachement au pays, mais aussi à la qualité de services et au juste équilibre prix/prestation et de ce côté, nous avons tous un fort sentiment d’avoir été « abandonnés » !

Enfin, ce que j’en dis !