Il n’y a plus un jour, une conférence, une note, qui ne se réfère à l’entreprise 2.0 et aux formidables changements que vont apporter les applications de partage et de collaboration, la maîtrise de la réalité augmentée, le cloud, etc..
Au delà de l’enthousiasme, il faut « savoir raison garder » et nous méfier de notre capacité à nous émerveiller facilement et de notre candeur.
Les promesses et la réalité
Le modèle 2.0 est porteur de beaucoup de promesses, mais la réalité est qu’aujourd’hui peu d’entreprises l’ont mis en oeuvre et que beaucoup de questions restent ouvertes ou sont découvertes à l’occasion des phases de test en cours dans les organisations.
Désolé de jouer le rabat-joie, mais personne ne souhaite vivre dans le « meilleur des mondes », et on est encore loin d’avoir à disposition et surtout en production les outils qui avec les retours d’expérience permettront d’avancer plus vite.
Notre réalité est plus simple à décrire bien que incroyablement plus compliquée à affronter : nous avons à gérer, à ingérer et à digérer trop d’information !
La conservation et la gestion des contenus non structurés est avant tout un projet d’entreprise, mais individuellement nous avons également à « composer » avec ce flux d’information quotidien et ininterrompu si on ne « débranche » pas !
Il y a bien sur ceux d’entre-nous qui ont plus de méthode, ceux qui maîtrisent mieux le maniement des outils et des applications, ceux qui s’en moquent, ceux qui papillonnent, ceux ….., etc.
Il y a surtout les dysfonctionnements dans le traitement de l’information et la communication tant interne qu’externe à l’organisation (SAV, relations clients, gestion des réclamations, services RH. etc.,) qui ne suivent plus et dont les délais et la qualité de réponse et de traitement s’allongent malgré tout (processus et tentatives d’automatisme)!
Définir les priorités et trouver des solutions pratiques
Nous recevons trop d’emails (et je ne compte pas ceux qui confondent email et messagerie instantanée) dont nous ne percevons pas toujours la valeur ajoutée tant certains usages sont devenus insupportables (je parle du spamming interne = arrosage automatique pour montrer 1) qu’on existe, 2) qu’on travaille [tard et le week-end], 3) qu’on est indispensable à l’organisation, 4) ….).
La mise en oeuvre de systèmes de notification est probablement une des solutions, mais si elle facilite les échanges en interne et dans l’écosystème de l’organisation, elle est plus difficile à mettre en oeuvre dans le cadre de certaines relations (clients par exemple).
L’entreprise 2.0 joue avec « l‘instantanéité et la facilité d’accés à l’information » en y ajoutant la possibilité de participer activement à des processus jusqu’alors réservé aux ayants-droits !
Pour autant, il est des domaines (je pense notamment à la relation client mais également aux communications internes avec les membres d’un conseil d’administration ou le niveau exécutif) qui nécessitent plus qu’un espace collaboratif et des notifications.
Le retour de l’output management ?
L’output management n’a jamais cessé d’exister !
C’est un domaine essentiel au service des organisations qui leur permet tout simplement de mettre en oeuvre une communication pertinente et de qualité avec les récipiendaires des contenus échangés.
C’est ainsi qu’en réponse aux besoins de communication sur support « papier », l’output management a contribué à la valorisation du contenu mais également de la forme. Aujourd’hui, les solutions supportent tous les canaux de distribution (portail web, courrier, courriel, smartphone, tablettes, espaces collaboratifs privés et publics) et font que le mode « push » reste également particulièrement performant quand il s’agit de communiquer des informations qui ne sont pas que du domaine de l’instantané.
Avec les technologies d’output management et une évaluation sérieuse de ses actifs en terme de contenus, l‘entreprise 2.0 valorise et pérennise (pour une période plus ou moins longue) son capital informationnel (données et métadonnées notamment) au travers de supports dématérialisés (quelquefois également imprimés).
Elle permet également aux récipiendaires de « prendre le temps » de l’analyse et de la réflexion autour de considérations et d’informations figées.
L’output management permet la synthèse et la respiration dans l’exploitation et la compréhension des données (business intelligence) en étant au coeur de la stratégie de gouvernance de l’information.
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Plus qu’un outil ou une série d’outils, l’output management s’impose de plus en plus comme une méthode de travail indispensable pour les grandes entreprises d’aujourd’hui. La dématérialisation des documents est un facteur important de la stratégie d’entreprises. Les progiciels présents sur le marché répondent maintenant aux problèmes d’impressions, conversions et diffusions des documents et permettent d’automatiser aux maximum les flux.