Business Innovation : élémentaire mon cher Watson !


Il est toujours intéressant de suivre l’évolution des entreprises, que ce soit dans leur organisation ou dans leur offre de produit et/ou de services.

Depuis plus (ou presque) un siècle IBM se réinvente toujours en trouvant des relais de croissance à force d’anticipation et d’innovation.
Ce n’est pas la seule compagnie qui réussit à le faire, mais il faut avouer qu’elles ne sont pas très nombreuses sur la durée !
Le centenaire de « la dame en bleu » a été marqué par une communication intense autour de Watson et de l’expérience Jeopardy.

Au delà des slogans, Watson marque – à mon avis – une étape significative de l’entrée d’IBM dans l’Iconomie et montre ainsi sa capacité à illustrer ce qui pourrait être l’entreprise de demain, par la valorisation de l’information au moyen de l’analyse cognitive et de la mise en oeuvre « technique » de l’anticipation.

Et c’est en cela que le prochain IBM Business Innovation Summit 2014 qui se tiendra à Lausanne le 3 juin est particulièrement intéressant !

  • Guy-Laurent Arpino, CIO Europe & Global Marketing de Bacardi-Martini, témoignera de comment les entreprises doivent être au cœur de la révolution technologique du SMAC (Social, Mobile, Analytics, Cloud)
  • Haig A. Peter, d’IBM Research à Rüschlikon, présentera le supercomputer Watson et comment IBM le mettra à l’œuvre dans des secteurs aussi variés que la santé, le service clients et la finance
  • Plusieurs panels de discussion traiteront des aspects métiers du Marketing, RH, Finance – vous pouvez choisir le panel qui vous intéresse et joindre des intervenants variés qui partageront leur point-de-vue expert sur la matière et vous inviteront à participer au débat

Une belle occasion pour tous ceux qui au marketing, dans les RH ou encore dans la communication doivent se préparer et accompagner l’entreprise et ses employés dans cette évolution vers  l’entreprise de demain !

Save the date 😉

Tout aussi intéressante et très pragmatique, la prochaine édition des Matinées de l’Entreprise se tiendra le 23 mai à Genève, on vous y attend (participation gratuite).

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Réseaux sociaux d’entreprise : accélérateurs de performance ?


Les réseaux sociaux sont-ils performants ? et si oui en quoi ?

Dans une logique financière caractérisée notamment par le très fameux ROI (retour sur investissement), il est primordial de pouvoir exprimer en bénéfices chiffrés les apports des outils et des pratiques.
Mais la logique de valorisation des liens et des relations sociales en vigueur dans les réseaux sociaux rend difficilement chiffrables les gains, d’où les débats récurrents sur le sujet.

Sortir de la logique strictement financière pour mieux apprécier la performance

La pratique sociale et collaborative en entreprise oblige à s’émanciper d’un carcan mis en place par les financiers.
Il ne s’agit pas de nier l’importance de ces aspects, mais plutôt de mettre en œuvre une démarche pragmatique basée sur un postulat simple : les bénéfices des outils qui supportent une stratégie de social business s’expriment aussi (surtout?) en termes différents du ROI !

Pour comprendre et mesurer les apports des réseaux sociaux d’entreprise et des espaces collaboratifs à la performance humaine et économique de l’organisation, il faut imaginer de nouveaux indicateurs pertinents.

Les questions que l’on doit se poser sont :

  • quelle est la valeur (du point de vue métier) d’une discussion, d’un avis, d’une recommandation, d’une contribution, etc. ?
  • comment en mesure-t-on l’impact (quels indicateurs) ?
  • quelles informations est-on en mesure de produire (degré de complexité, programmes statistiques, outils qualitatifs) ?

Prendre le temps de décider des objectifs

En préalable à la réflexion portant sur des indicateurs clefs, il est indispensable d’avoir su coucher sur le papier des objectifs réalistes.

Les espaces communautaires sont-ils mis en place afin de

  • réduire le temps de réalisation d’un projet ?
  • améliorer la qualité ?
  • diminuer le temps passé en meeting ?
  • limiter les frais de déplacements ?
  • produire plus de nouvelles idées ?
  • déceler des frustrations ?
  • anticiper des situations difficiles ?
  • trouver des relais de croissance
  • faciliter le « onboarding »
  • pérenniser les savoirs
  • etc.

La pluralité des objectifs – au travers des différents espaces et dans le temps –  au vu de l’évolution des pratiques rend quasiment impossible l’évaluation globale de la performance d’un réseau social d’entreprise sauf à vouloir se satisfaire d’une vue macro beaucoup trop générale !

 Travailler à organiser la mesure

mesure_socbizCe sont les initiateurs ou responsables des communautés et des espaces collaboratifs qui précisent les objectifs. C’est important non seulement au regard de la gouvernance (besoin de transparence), mais également de la mesure de la performance.
Dans le cas où l’assignation des objectifs est réalisée par l’initiateur de la communauté, autrement dit « le métier », c’est également lui qui définit les conditions de mesure sur proposition du responsable ou de l’animateur de la communauté.
Dans ce cas, le métier décide des données qui sont importantes pour lui : par exemple le nombre de discussions, la fréquence des messages, la croissance des communautés, la qualité des messages.
Il impose également la manière dont les données sont recueillies, communiquées, voire utilisées, et par qui : par exemple la fréquence des mesures, les statistiques, la hiérarchie des données, leur valeur respective, et la « publicité » faite autour de ces mesures.

Quand l’expression chiffrée des indicateurs clés est trop réductrice, il faut s’attacher à une mesure (ou une expression de mesure) qualitative.

C’est, à mon avis, un des rôles clés de l’animateur (le Community Manager) au-delà de la gestion, de la modération et de l’animation de l’espace partagé.
C’est la personne la plus à même de produire des éléments de mesure fiables, à l’aide des outils dont il dispose (statistiques et fonctionnalités intrinsèques aux communautés), du seul fait de son immersion permanente au service des participants.

Affiner l’analyse pour la rendre plus pertinente

La mesure de la performance doit, la plupart du temps, être affinée pour s’apprécier au regard des autres indicateurs clefs de la bonne marche de l’entreprise.
Ce travail de mise en perspective des indicateurs revient, quant-à-lui, aux métiers et aux managers. Il est de leur responsabilité, au vu de l’évolution des éléments de mesure, de mettre en valeur la performance des espaces et des moyens qu’ils auront su mettre en œuvre au service de l’efficacité économique globale de l’organisation.

La finesse de l’analyse et la pertinence des méthodes nous permettent de produire des informations fiables et utiles quant aux apports quantitatifs et surtout qualitatifs des réseaux sociaux d’entreprise.

Malgré la difficulté et l’absence d’automatisme pour produire des données « exploitables » et de règles universelles sur « comment le faire », ce sont ces informations qui sont essentielles à la préparation de la stratégie de demain et il est important de pouvoir en disposer en nombre significatif et en qualité.

En matière de mesure de la performance, le « pour quoi » (why) prime également sur le « comment » (how) bien que méthodes et pratiques – évolutives – restent essentielles.