Aux côtés de Twitter et de Facebook, il existe un autre type d’applications de réseautage sur lesquelles bon nombre d’entre-nous publient et échangent : ce sont les réseaux sociaux de mise en relation professionnelle du type LinkedIn ou encore Viadeo ou Xing.
Quelles particularités ?
Les réseaux sociaux de mise en relation professionnelle ont été mis en oeuvre sur le même concept, la même idée originelle, que Facebook mais « réservé » à un public de professionnels (IT à l’origine).
Ainsi, on y trouve le même type d’information, à savoir et en reprenant notre taxonomie (reprise par Hubert Guillaud sur son blog Internet Actu) des données sociales :
- les “données de services” : les données que vous confiez à un site social afin de l’utiliser. Ces données peuvent inclure votre nom légal, votre âge voir le numéro de votre carte de crédit.
- Les “données divulguées”, c’est-à-dire celles que vous publiez sur votre profil et vos pages : billets de blogs, photographies, messages, commentaires.
- Les “données confiées”, c’est-à-dire celles que vous publiez sur les pages (et profil) de membres de votre réseau. (A la différence des données divulguées, quelqu’un d’autre en a le contrôle)
- Les “données fortuites” sont celles que d’autres personnes publient à votre propos.
- Les “données comportementales” sont celles que le site recueille sur vous en surveillant ce que vous faites et avec qui vous le faites. Il peut s’agir de livres que vous lisez, des sujets sur lesquels vous écrivez, des articles auxquels vous accédez (et qui permettent de prévoir votre appartenance sociale, politique, etc.).
Ceci étant dit, la particularité de ces réseaux (outre le fait que la moyenne d’âge des utilisateurs est sensiblement plus élevée que sur Facebook) tient à leur but : valoriser le CV ou le parcours professionnel des membres par une organisation de la collecte et de la présentation de l’information UNIQUEMENT basées sur le curriculum vitae (donc l’expérience du titulaire du profil).
Des informations très sensibles
Les données personnelles, telles que notre expérience professionnelles, font partie des données « sensibles », il n’est qu’à voir comment le SIRH est souvent géré en autonomie et indépendance du SI dans les entreprises pour s’en assurer.

Etude IFOP - http://www.ifop.com/media/poll/1279-1-study_file.pdf
Ainsi, les réseaux sociaux sont devenus un des outils utilisés par les recruteurs et les services de gestion des ressources humaines (voir le blog de Carole Blancot) qui n’hésitent pas à chercher et consulter les profils (y compris les recommandations – souvent peu fiables – cf. note publiée en juillet), mais également à suivre l’actualité des sociétés et à utiliser les différents groupes pour y poster les offres d’emploi.
Ces informations sont personnelles et précieuses pour les membres.
Elles sont disponibles, faciles d’accès mais restent à valider par les services RH et les entreprises.
Quels actifs représentent-elles pour l’entreprise ?
Ils sont de deux types :
1) A propos des candidats et des employés :
les informations publiées sur ces réseaux sociaux de mise en relation professionnelle sont de nature à être valorisées par l’entreprise ou tout au mois par le service RH.
Mais, il faut compter avec les règles de confidentialité et de protection des données personnelles !
2) A propos des entreprises et des organisations :
la plupart d’entre-elles occupent le terrain au même titre que leurs dirigeants et leurs employés.
Souvent, elles n’y diffusent que des informations générales.
Pourtant certaines n’hésitent pas à utiliser ouvertement ces réseaux comme outil de recrutement et utilisent le support pour publier des informations pertinentes au regard de leurs objectifs (l’exemple d’IBM) mais ces informations existent par ailleurs dans les référentiels et le réseau social n’est qu’un canal de diffusion supplémentaire.
Les réels actifs informationnels pour l’entreprise tiennent plutôt à ce qu’on appelle communément l’e-reputation et il est probable que les informations qui la concernent ou qu’elle diffuse doivent être intégrées, au même titre que les autres contenus, dans le référentiel commun, ne serait-ce que par souci de sa propre protection.