Entreprise 2.0 : gestion du volume et contrôle du débit d’information


2020 :  35 millions de zettabytes d’information disponibles selon les uns (1.2 zettabytes pour 2010), cela fait beaucoup !

Explosion de l'information

Illustration extraite du livre 24-hour consumer (

En 2020, nos journées feront toujours 24 heures et comme nous (moi, et vous ?) ne souhaitons pas a priori consacrer tout notre temps à « parcourir » le vaste monde des données, il va falloir travailler et mettre en oeuvre les outils de contrôle du volume mais également du débit des flux d’information.

Si on en juge par l’infographie à droite, en 2020, il est clair que nous allons de devenir de gré ou de force très sélectifs quant aux contenus (pages web, sites marchands, réseaux sociaux, etc..) lus ou regardés en ligne.

Il est certain que chacun d’entre-nous va réagir face à cette nouvelle forme de pollution : trop d’information (information pollution) et il suffit de lire les articles publiés par Jakob Nielsen dès 2003 pour s’en convaincre.

Gérer les volumes

Il n’y a pas un jour, un symposium, une conférence, où il n’y a pas une communication faite sur l’incroyable augmentation du volume de l’information à notre disposition.

Bien sur, cette réalité est une source d’enrichissement (pas uniquement sur le plan intellectuel), mais elle est également porteuse de risques et de contraintes physiques et de coûts.

La question de la gestion des volumes est essentielle et ne doit pas être vue d’un simple point de vue IT, comptable ou juridique.
L’entreprise 2.0 place l’humain au centre de ses processus et de ce fait en appelant en permanence ses collaborateurs, ses partenaires et ses clients à la participation et à la collaboration, elle contribue largement à l’explosion des contenus qu’elle doit ensuite gérer au mieux de ses intérêts et de ses contraintes.

Time Magazine :   Personne de l'année (17/12/2006)

Time Magazine : Personne de l'année (17/12/2006)

Le contrôle des volumes ne doit pas être un retour en arrière à la structure pyramidale classique, pourtant il est IMPERATIF.

Le contrôle ne peut se faire sans la mesure (quantité) ni l’évaluation (qualité) des contenus générés et stockés dans les systèmes en production au service de l’entreprise.

Nous sommes dorénavant au coeur des nouveaux systèmes et il nous appartient, en premier lieu, de gérer notre production et notre gestion (stockage et archivage) de tous ces contenus.

Au delà de cette profession de foi, les entreprises vont devoir mettre en place des procédures leur permettant de mesurer, donc de contrôler, le volume d’information et il est probable que de nouvelles compétences font rapidement voir le jour dans ce domaine.

L’entreprise 2.0 est un modèle source de développement, de croissance, de changements mais également l’occasion d’émergence de nouveaux profils dont celui qui prendra en charge « l’information stewardship » (voir quelques notes précédentes à ce sujet).

Contrôler les débits

A côté du rôle de « gestionnaire des actifs informationnels », il est un profil qui fait beaucoup parler de lui : le gestionnaire de communauté ou « community manager ».

Gérer le débit

Gérer le débit

Un de premiers moyens de contrôler le débit, c’est de contrôler le nombre de canaux de diffusion de l’information que l’on souhaite utiliser.

Pour le simple particulier que nous sommes, la vigilance est également de rigueur.
Si vous avez un doute sur l’utilisation (mercantile !) qui peut être faite des informations que vous divulguez (pardon partagez ) sur les réseaux sociaux, voyez cette analyse de la BBC.

Bien évidemment, l’entreprise 2.0 doit garder absolument le contrôle et mettre en place une réelle stratégie pour gérer le débit d’information.
On l’avait déjà constaté avec le marketing « classique », puis l’emarketing (principalement basé sur des campagnes emailing), un débit (ou une fréquence) trop élevé nuit parce que très souvent le récipiendaire est agacé par ce qu’il considère comme une pollution (tiens !).

Médias sociaux : 58% des fans se désabonnent des marques qui communiquent trop

Par contre, un débit faible ne vous permet pas d’exister dans la mémoire personnelle ou collective.
Avec le marketing 2.0, tout devient plus compliqué, plus sensible, plus difficile à régler car l’interaction directe et proche avec l’humain demande beaucoup de finesse et rend la standardisation plus aléatoire quant aux résultats.

Quant Michelle Blanc écrit que Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie web, elle illustre brillamment cette évidence : il faut une stratégie qui vous permettra de décider des canaux, des espaces afin de contrôler le débit.

L’entreprise 2.0, ainsi que tout à chacun, va « apprivoiser« et maîtriser l’incalculable masse d’information à disposition :

  • en évaluant sa production et sa consommation des contenus pour ne conserver que le plus pertinent en terme de valeur d’usage, légale (juridique) et patrimoniale (le reste sera consulté au gré des circonstances)
  • en identifiant avec précision les cibles ou les espaces de collaboration intéressants pour y diffuser selon une fréquence calculée les contenus adhoc.
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La journée « sans-papier » : contenus et processus 2.0


Soyons clair, ce n’est pas un appel à un gigantesque autodafé du contenu des bibliothèques privées et publiques, pas plus qu’une nouvelle manifestation de soutien aux nombreux réfugiés politiques et économiques qui errent dans les rues de nos métropoles occidentales.

Non, il s’agit d’une initiative lancée par AIIM et dont la première édition s’est tenue le 28 octobre avec un seul but : épargner notre planète en imprimant moins ou plus du tout !

Comment y arriver :

  1. Imprimer ou copier que ce qui doit IMPERATIVEMENT l’être
  2. Numériser tous les contenus imprimés et les détruire
  3. Mettre en production en interne des outils collaboratifs (wikis, blogs)
  4. Centraliser la conservation des documents (en cours de révision) dans un référentiel
  5. Déployer au maximum l’utilisation des formulaires électroniques tant en interne que dans vos relations extérieures.
  6. Adopter les systèmes de facturation et de paiements électroniques (EDI)
  7. Utiliser la signature électronique
  8. Dessiner, gérer et imaginer tous les processus métiers en tant qu’applications dématérialisées.

Community manager : le poids des mots, le choc des cultures


L’entreprise 2.0 et son corollaire l’eMarketing ont propulsé sur le devant de la scène leur nouvelle égérie unanimement baptisée « community manager » et les agences adorent !

Pour ceux qui ont (encore) des questions, ou qui n’ont pas pris le temps de suivre tous les débats, je vous propose de vous plonger rapidement dans l’excellente note publiée par Thierry de Baillon, La colloboration…. une fumisterie sur son blog.

Quant à l’égérie, nombreux sont ceux qui en ont dressé le portrait et il faut avouer que parmi les nombreuses publications diffusées sur la toile, une des plus intéressantes émane de Cédric Deniaud sur MediaSociaux.com tandis que la plus polémiste est probablement celle de Thierry Crouzet (Les community managers sont des ……).

Pour ma part, je ne reviendrai pas sur ces excellents papiers et je me contenterai de proposer une mise en perspective complémentaire liée notamment aux contenus poussés à défaut d’être échangés au sein de la « communauté »

Darty vs Ing. Dipl. Fust

Tout d’abord, permettez moi de vous raconter une histoire (vraie!).
Il y a quelque temps, le distributeur de produits électroménagers français a débarqué en Suisse Romande (partie francophone de la Suisse) en ouvrant plusieurs magasins annoncés à renfort de spots publicitaires valorisant la tagline de la marque : Le contrat de confiance.
Plusieurs mois plusieurs tard, Darty a annoncé son retrait du marché helvétique et la reprise de ses magasins par une enseigne locale Ing. Dipl. Fust dont la tagline est : Et ça fonctionne !

So what ! comme disent nos amis anglo-saxons ?
L’un des enseignements de cette (més) aventure commerciale est à aller chercher du côté des slogans des enseignes et de leur impact sur le public.
En effet, en Suisse, la confiance va de soi et il est probablement contre productif d’afficher cette « profession de foi » que personne n’attend et qui vous rend suspect.
De ce côté du Léman, le « chaland », pardon le « fan » est très pragmatique et il lui importe que le vendeur lui apporte la garantie du bon fonctionnement du produit ; dans ce cas, le client a un rapport pratique avec l’objet dont il n’attend rien d’autre qu’un bon fonctionnement sur une longue durée !
Et le slogan de Fust répond parfaitement à cette attente  !

Quelles commmunautés ?
Cet exemple nous montre à quel point la communauté ne peut être réduite à une question d’appartenance linguistique.

Il en va du « community management » comme du marketing basique, il est impératif de « localiser » les contenus.

Voyez à ce sujet, l’interview donnée par Alain Pezzoni, Head of e-commerce chez  Air France et KLM qui explique comment les pages Facebook de ces deux compagnies d’aviation commencent peu à peu à se substituer au call center.

Au delà des questions, déjà compliquées, de gouvernance de l’information, d’intégration de certains contenus dans les référentiels transversaux de l’entreprise, il faut impliquer le marketing et la « création de communautés » sur Facebook ou tout autre réseau social dans une stratégie qui va bien au-delà de la simple valorisation d’une marque ou d’un produit.

S’il est essentiel de participer aux « échanges » que l’on a souhaité promouvoir dans les pages Facebook d’entreprises et/ou de marques, il est fondamental de dessiner, a priori, les contours (cible, message, contenus,..) et les objectifs de la mise en ligne du profil social de votre entreprise ou marque (voyez pour illustration la page FB de Nestlé [sans oublier de mentionner l’épisode Greenpeace contre Nestlé, devenu un cas d’école !] ou encore le site de l’agence SocialBliz).

En savoir plus en parcourant vers un marketing 2.0 par F. Cavazza

Animation vs gestion

Ainsi, la responsabilité du « gestionnaire d’une communauté » n’est-elle pas :

  • [côté entreprise] de contribuer à la croissance de l’entreprise en apportant un soutien actif aux processus de ventes et de fidélisation des clients.
  • [côté client] d’apporter une information pertinente, fiable et de « donner envie »

Rares sont les marques qui réussissent à créer un sentiment d’appartenance (au delà des rêves d’ados) et encore plus rares sont celles qui pérennisent ce sentiment sur une longue période.

Le community manager gère les contenus proposés aux membres des clubs (pages) publics qu’il crée en ligne.

Il a également pour mission de mettre en oeuvre les outils et les stratégies pour récupérer les contenus pertinents échangés entre les membres de la communauté et les faire « remonter » au service de l’entreprise.

Enfin, le community manager est capable de mesurer donc de contrôler l’efficacité des communautés.

Il appartient au réseau et sait prévenir le choc des cultures par son implication, son expérience et la maîtrise des contenus.

Le profil du community manager en France

Le profil du community manager en France -/ - Infographie LOCITA

 

Les français face aux medias sociaux (enquête novembre 2010)

10 key stats on social media 2010

Quelques statistiques sur l'usage des médias sociaux

En annexe quelques informations concernant la publicité sur les réseaux sociaux aux US

Dépenses publicitaires sur les réseaux sociaux

Publicité et réseaux sociaux

Epoque Facebook, Flickr, … : quelle gouvernance de l’information ?


En complément de la note publiée fin septembre à propos de Facebook et des actifs informationnels,  j’ai plaisir à partager avec vous la présentation de John Mancini (AIIM).

Savez-vous que d’ici 2020, le volume d’information va être multiplié par 44 ?

Quels sont les conséquences de la migration IT de Systems of records vers Systems of Engagement ?

Tous les détails et considérations utiles ci-dessous.

Politiques et espace public 2.0 : données ouvertes, réseaux sociaux…


En octobre 2010, Emile HOOGE, Caroline JANUEL et Jean-Loup MOLIN publiaient le rapport inclus ci-après.

Les auteurs nous confirment que « ce rapport a été produit suite aux six ateliers « usages du numérique » qui se sont déroulés à l’hiver et au printemps 2010 sur les thèmes suivants : cohésion ; culture et savoirs ; éco- métropole ; mobilité ; tourisme ; vivre ensemble. Sa rédaction tire partie des résultats de ces ateliers, mais aussi des multiples observations, études et lectures réalisées dans le cadre du dispositif permanent de veille de la DPDP, ainsi que des discussions internes à l’équipe projet. »

Quant aux objectifs, ils sont au nombre de trois :

« Premier objectif : mettre en évidence les questions de société que pose l’utilisation massive du numérique dans nos modes de vie, afin de favoriser le débat politique communautaire : quelle société voulons-nous construire à l’heure du numérique ?

Deuxième objectif : montrer que le numérique peut être mis au service de stratégies urbaines différenciées, afin de favoriser la réflexion sur le management urbain au sein du Grand Lyon : quelles politiques publiques et quelles modalités d’action voulons nous privilégier à l’heure du numérique ?

Troisième objectif : proposer, au-delà des multiples projets intégrant une dimension numérique qui sont d’ores et déjà conduits au sein des directions du Grand Lyon, quelques projets transversaux structurants, afin de mettre en relation la pensée sociétale et l’action managériale : quel management public voulons-nous mettre en œuvre pour permettre au Grand Lyon et à son territoire d’être bien en phase avec son temps… le temps du numérique ? »

Le reste à découvrir ou à télécharger :