La semaine dernière, Xavier Aucompte, le très pertinent dirigeant de WEA, publiait sur un blog, un billet d’humeur intitulé « les réseaux sociaux d’entreprise : grandeur et décadence » avec le sous titre « Si Balzac était encore là, que pourrait-il écrire ? ».
Et Xavier de mettre en exergue les nombreuses contradictions de ce marché et/ou de ses acteurs notamment dans l’hexagone :
Si la publicité tapageuse a été forte pour vendre ces outils sans être très transparente avec la réalité des expérimentations, la crise et la nouvelle maturité des entreprises sur ce marché nous amènent à commencer un va et vient proche du « je t’aime, moi non plus ».
Et tout au long de ce billet , Xavier « flirte » avec un autre grand moment du journalisme, de la littérature et de l’histoire de France : le fameux « j’accuse » d’Emile Zola !
Et si au-delà de l’allusion aux déboires du très célèbre César Birrotteau, n’était-il pas plus pertinent de placer tout à chacun devant ses responsabilités !
Face à la crise financière, économique, sociale et humaine qui continue à déployer ses méfaits, peux-t-on se contenter d’initiatives tièdes et sans grandes perspectives ?
Aujourd’hui, toutes les organisations peuvent déployer, au meilleur profit, des outils et des méthodes porteuses de valeur ajoutée pour leurs clients, leurs fournisseurs, leurs employés et donc elles mêmes in fine.
Alors comment interpréter ce que Xavier qualifie de négation de « l’évidente révolution des (nos) usages » ?
Que faut-il comprendre dans cette attitude ?
Faut-il « comme Zola » a su le faire dans un cas bien plus douloureux, s’engager et « pousser un coup de gueule » ?
Qui faut-il accuser et de quoi ?
- les élites de leur absence de vision ?
- les organisations de pas savoir exprimer leur « mission »
- les conseils d’administration de ne pas voir plus loin que le bout de leur nez ?
- les managers de leur manque de leadership ?
- les responsables RH de leur éloignement et du peu d’empathie ?
- les employés de ne pas avoir toujours « le courage » de s’engager ?
- l’informatique de « compliquer » à souhait les choses simples ?
- les éditeurs de jouer « perso » ?
- les consultants du manque d’envergure sur le social business ?
- les équipes projet de la culture du « pilote » ?
les financiers de leur incapacité à réfléchir hors ROI ?
- les réseaux grands publics de leur trop grand succès ?
- les smartphones d’avoir « désacralisé » l’usage des technologies de l’information ?
- Microsoft de dominer le marché des intranets collaboratifs avec Sharepoint ?
- etc.
Il est vrai que comme Zola, il faut du courage, de l’engagement et probablement un peu de passion pour réussir la transformation de nos organisations !
PS : Afin d’être tout à fait clair, j’ai un trop profond respect pour Balzac, Zola, leur oeuvre et leurs actions respectives, pour ne que considérer ce billet que pour ce qu’il est, c’est à dire une suite donnée à la publication de Xavier et ce sans autre prétention d’aucune sorte 😉 Merci
Merci! Oui merci ! Je ne peux que taper des deux doigts sur mon clavier pour te dire l’admiration et le plaisir de lire cet article. Nous venons tous les deux de mettre un coup de tonnerre dans le tiède et agréable monde de l’entreprise 2.0 qui y croit et dans le beaucoup plus grand monde de ceux qui ne veulent pas voir l’évidence.
Pour ma part, je pense que note rôle est de continuer à donner une approche sérieuse modeste et constructive à ce que nous voyons en entreprise 2.0 d’un côté. De l’autre, nous devons aider la majorité à affronter la lumière.
Rendez-vous très vite du côté B-r-ent pour continuer cet échange.
😉
Cordialement,
Claude