Ils en ont tous après le middle management !

Robotisation, change management, holacratie, il n’y a jamais eu autant de discours et d’expériences dont l’objectif est de dénigrer, voire supprimer, le management « intermédiaire ».

Les débats sont assez vifs et riches : entre ceux qui prédisent la disparition du « middle management », vite remplacé par des algorithmes et des processus automatisés et les autres qui pensent toujours que la dimension humaine est nécessaire et qu’elle devrait permettre à ces « managers », ou tout au moins à certains, de sauver leur tête !

La gestion des hommes et des entreprises n’est pas chose facile et simple et quand bien même certaines idées apparaissent aux yeux de certains comme « la solution » à tous les maux dont souffrent les organisations, l’exemple de Zappos (dont on soulignera la transparence dans la communication) montre à quel point il est difficile de rallier « toutes ses troupes » même derrière l’étendard de la modernité et de l’innovation managériale !

Nous avons eu l’occasion, ces derniers jours, d’échanger entre amis autour de cette question de la place du « middle management ».

Chat Facebook a/s middle maangement

Et au delà des détails de cet échange, je remercie Rawn Shaw d’avoir mis en exergue la complexité du rôle du « manager intermédiaire ».

Les managers intermédiaires, le plus souvent des « technico-managers » (promu du fait de l’ancienneté, de leur maîtrise des techniques professionnelles, ou de leurs résultats par exemple) souffrent souvent d’un manque de compétences nécessaires pour assumer des fonctions dirigeantes, ou simplement d’encadrement, d’animation.
Ils n’ont pour la plupart aucun leadership et leur position – entre le marteau et l’enclume – n’est trop souvent que celle du passeur de relais (pression, information, mauvaises nouvelles) et de fusible !

Pour que l’entreprise fonctionne bien et que sa « mécanique » ne se grippe pas, il est important de se méfier de la systématique et de l’automatisme des processus mathématiques et électroniques.

Il serait vain de vouloir supprimer – par idéologie ou souci d’économie – une « couche » qui reste plus que jamais nécessaire à l’harmonie et à l’efficacité.

Il est du ressort de la c suite avec l’appui des responsables des ressources humaines de redessiner le contour de ces postes et de mieux préciser les compétences nécessaires pour remplir au mieux les rôles qui peuvent être les leurs.
Une des qualités plus que jamais nécessaire est le leadership, mais elle n’est pas la seule et tant que les entreprises n’auront pas pris soin de valoriser ce « rouage » essentiel à leur évolution digitale, elles courent le risque de passer à côté d’une opportunité qui pourrait ne pas se représenter.

On dit souvent que les « managers intermédiaires » sont réticents face au changement et qu’ils ne comprennent pas ce qui se passe dans ce monde global et digital qui se dessine sous nos yeux.

Permettez-moi de ne pas en croire un seul mot !

Le management intermédiaire est souvent celui qui « les mains dans le cambouis et les pieds sur le terrain » contribue largement à « faire bouillir la marmite » et, quand bien même certains d’entre eux sont trop conservateurs et/ou frileux, voire pas à la hauteur des enjeux, c’est un constat qui malheureusement peut s’appliquer également aux états-majors et autres conseils d’administrations de bien des entreprises.

Pour réussir sa transformation digitale, il faut savoir « embarquer » tous ceux dont on a besoin et avec qui on a envie de faire un bout de chemin, ce qu’on appelle communément du « leadership » et il s’adresse à toutes les forces humaines de l’entreprise !

Des « sergents » comme décrits dans cette vidéo tant de 2008 qui met également en scène l’importance de la reconnaissance !

Selon vous ?

Publicité

8 réflexions sur “Ils en ont tous après le middle management !

  1. Pourquoi en ont-ils après le Middle Management ? Un petit éclairage. Une grande mode déferle en ce moment, celle de l’entreprise libérée. Le business model de l’entreprise libérée repose sur deux piliers, le premier la réduction des couts liés aux fonctions support et à la ligne hiérarchique et le second sur l’augmentation des ressources consacrées à l’innovation collaborative. Ce business model ne bénéficie, bien entendu, pas d’une grande visibilité alors que des documentaires publicitaires tels que celui de meyssonier ‘le bonheur au travail’ ne font que mettre en avant un monde de bisounours, libéré de ces grands méchants chefs.

    Le groupe auchan à annoncé il y a peu la suppression de 800 postes de cadres. grâce à quoi me direz vous ? certainement grâce à la mise en place d’un programme appelé Servant Leader. Visant à utiliser des techniques de l’entreprise libérée. Voila pourquoi l’on tape sur l’encadrement intermédiaire. Car ils coutent cher et que ce serait mieux que les collaborateurs fasse leur boulot, sans être payés plus et en se contrôlant eux même …Il n’y pas de petites économies.

    Toutefois, quel impact, quelles conséquences à moyen terme ? merci à cet article de remettre en avant des réalités de la fonction managériale et de nous inciter à repenser à leur valeur ajoutée.

  2. Pingback: [Avenir radieux]Management : nouveaux dogmes et belles promesses! | Le Blog de Claude Super | Let's make your business more social!

  3. Pingback: Management : nouveaux dogmes et belles promesses! | brzustowskiluc

  4. Pingback: Ils en ont tous après le middle manageme...

  5. Pingback: Ils en ont tous après le middle management ! | CEPI MANAGEMENT

  6. Pingback: L’ubérisation : fléau des entreprises ou des Directions Générales ? | Le Blog de Claude Super | Let's make your business more social!

  7. Pingback: Évolution numérique : la consécration du court circuit ? | Le Blog de Claude Super | Let's make your business more social!

Les commentaires sont fermés.