Le web 3.0 est déjà là ! (retour sur TechnoArk 11)


Le web 3.0 ou l’internet des objets est déjà une réalité !

La journée TechnoArk 2011 a été l’occasion de faire le point sur le développement des solutions techniques en appui au web 3.0, développement très largement favorisé par l’adoption massive des smartphones et des applications mobiles.

« Homo lubens versus Homo faber »

Aurélien Fouillet, sociologue, professeur à l’Université Descartes Paris V (Sorbonne) a clairement présenté le contexte de l’explosion de l’utilisation des réseaux (voir nos précédentes notes) et de l’importance du facteur « mobilité » et de l’affordance.

Depuis le début des années 90, nous sommes entrés dans une période de réenchantement, caractérisée par l’importance des communautés, des réseaux, du partage, …, mais également par un certain déni du futur !

« La disponibilité des applications sur mobiles est un moyen de ritualiser et de rendre festifs tous les évènements de la vie » nous expliquait Aurélien Fouillet (Interview TechnoArk11) tout en rappelant « la puissance affective d’un nouveau pacte social : le fatriarcat« .

Malheureusement programmé en seconde partie de matinée, l’exposé du sociologue aurait pu être une excellente entrée en matière aux présentations de GS1, l’Oréal, Carrefour et de l’organisation non gouvernementale TFT.

M-commerce et packaging étendu

Si la terminologie du M-commerce (traduisez le commerce électronique disponible sur appareils mobiles tels les smartphones) ne vous est pas familière, vous trouverez dans la présentation de Florence Jacob de quoi satisfaire votre curiosité.

Quel(s) contenu(s) ?

Il n’y a aucun doute quant à la disponibilité des technologies, ni quant à l’intérêt de « pousser » ou de mettre à disposition des consommateurs plus d’information et de contenus « contextualisés » donc pertinents et utiles.

Tant GS1 que Georges-Edouard Dias –  Directeur Digital Business – du Groupe L’Oréal ont rapidement précisé le contexte du packaging étendu et mis en perspective l’intérêt de l’utilisation de ces technologies dans une démarche commerciale.
Rappelons que selon Forrester, le web influence 42% des ventes de détail.

Rappelons également que le téléphone mobile est l’appareil le plus utilisé dans les pays émergents (et le tiers monde), très loin devant le PC  et que  l’internet mobile devrait connaître dans les prochaines années une croissance très forte.

Les descriptifs « produits » sont prêts et ils ne sont souvent que l’extension des contenus publiés sur l’emballage traditionnel, mais avec une utilisation quasi généralisée de la vidéo.

Les exemples présentés par G-E Dias autour de l’expérience l’Oréal tant en ce qui concerne les produits que l’innovation dans un packaging adapté aux marchés locaux (vente au sachet en Inde) ont réellement mis en évidence la convergence internet et « brick and mortar » dans le commerce de détail.

Par contre, la grande distribution semble encore à la recherche de son « business model » lié au packaging étendu.
La présentation de Jean Christophe Hermann directeur marketing digital – Groupe Carrefour s’est limitée à la description de services (pas très nouveaux) du type coupons/réduction, carte de fidélité, shopping-list, entre autres, produits par l’enseigne et disponibles sur smartphones.
L’implication du distributeur dans la gestion des contenus fournis par les fabricants, surtout dans la création de contenus porteurs de valeur ajoutée pour le client, ne semble pas très claire du côté de chez Carrefour.

La grande distribution va probablement faire évoluer son « business model » mais la réflexion nous a semblé un peu à la traîne des possibilités techniques.
Il est vrai que créer du contenu pertinent et utile pour le consommateur est compliqué et qu’il requiert des compétences complémentaires à celles des techniciens et des « commerçants » traditionnels.

Le web 3.0 est déjà là en ce qui concerne les techniques, mais la communication entre objets doit apporter plus qu’une connexion, elle doit se nourrir de nouveaux contenus, enrichis par rapport au packaging traditionnel.

La personnalisation, l’intrusion dans la sphère « intime », tout autant que la géolocalisation – éléments inhérents au monde mobile – doivent également nourrir les réflexions autour des contenus qui serviront à propos le consommateur « mobile ».

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Entreprise 2.0 et applications mobiles : nouvelle frontière de la gestion de contenus ?


Le modèle 2.0 et l’incroyable rapidité du développement des applications mobiles constituent une nouvelle frontière pour les applications de gestion de contenus.

Jusqu’alors, les fournisseurs de solutions de gestion de contenus travaillaient à partir du postulat suivant : verrouiller les contenus et organiser les échanges en fonction de processus (flux) métiers très structurés – en parfaite harmonie avec une organisation client-serveur, et la sécurisation des informations dans une zone protégée (firewall).

Mais les besoins des organisations d’aujourd’hui sont différents, notamment depuis que le lieu de travail peut être hors des murs de l’organisation et que les collaborateurs ont de plus en plus souvent besoin d’être en mesure d’accéder et partager du contenu à partir de n’importe où et avec n’importe quel appareil.

Tout sur Mobile

La demande pour l’accès mobile à des applications métiers et à l’information émane de partout.

Cell Phone Features
Via: Cell Phones

C’est un phénomène bottom-up (les utilisateurs ainsi que les services informatiques recherchent des solutions qui permettent d’ «étendre le bureau» en toute sécurité), et top-down (chacun s’attend naturellement à ce que les appareils utilisés quotidiennement – iPhone, Android, Blackberry – servent également pour faciliter la vie professionelle).

Forrester estime que d’ici la fin de 2010, 30% des employés auront téléchargé au moins une application métier qu’ils utilisent pour leur travail sur un smartphone.

Du  côté des services informatiques, on s’active également pour trouver les solutions permettant une main-d’œuvre plus mobile: environ la moitié des entreprises en Amérique du Nord et en Europe sont engagées dans des stratégies mobiles et tandis que Blackberry reste dominant, on constate que d’autres plates-formes comme IOS, Android et Windows Mobile gagnent rapidement en légitimité.

Quelles conséquences pour la gestion de contenus ?

Tout d’abord, les éditeurs qui n’ont pas compris l’importance des technologies mobiles sont en complet décalage avec la transformation massive qui se déroule dans les entreprises, tandis que les autres gardent un avantage concurrentiel significatif.

Au delà de ce constat, il faut comprendre que les solutions doivent être «agnostiques» au regard des questions de plate forme et qu’elles devront assurer les services quelque soit l’hétérogénéité des dispositifs dans les organisations d’aujourd’hui et de demain.

Les solutions de gestion de contenus, à l’instar des applications du type  Yammer, GoToMeeting, Salesforce, etc.,  qui sont disponibles sur mobiles, doivent franchir le pas pour «servir» sur mobiles les contenus et documents qui sont au centre des processus métiers.

Un réel défi

Traditionnellement, les systèmes d’ECM ont été pensés et construits pour contrôler les contenus, non pas pour les diffuser.
De plus, de nombreuses fonctionnalités ont été développées en fonction des plates-formes et de l’infrastructure serveur (OS), mais la mobilité nécessite des procédures probablement plus simple et une présentation de l’information adaptée au support et à la capacité des réseaux (notamment en terme de volume et de bande passante).

Au delà des questions techniques, il s’agit d’une opportunité incroyable pour repenser et refondre la façon dont le contenu est présenté et consommé.
En effet, la forme du téléphone mobile et les limites inhérentes (taille, etc.) sont autant de facteurs qui font que les différentes solutions doivent «muter» de systèmes parfois lourds vers des organisations (architectures) plus agiles et rationnelles et à de interfaces beaucoup plus conviviales et faciles d’utilisation.

Lors de la conception d’un environnement mobile, les fournisseurs doivent décider quelles fonctionnalités sont les plus importantes pour l’utilisateur mobile afin de faciliter l’accès, le partage et la collaboration autour des contenus.
Ils doivent également penser à l’affichage et à la présentation des contenus (par exemple : «file plan» et noms de fichiers, fil (liens) de contenus ou de discussions en temps réel, etc.).

Le tout dans le Cloud

Les périphériques mobiles sont devenus également un facteur essentiel pour le développement de technologies dans le «cloud», parce qu’ils représentent la catégorie de supports qui nécessite absolument le «cloud».

La réalité d’une main-d’œuvre mobile est à portée de main du fait d’un accès à Internet facile partout et d’un large éventail d’appareils mobiles sophistiqués à disposition, mais également de l’existence des solutions logicielles qui utilisent le «cloud» pour le stockage et l’archivage et dont le contenu peut être à disposition des mobiles également.

Les solutions de gestion de contenus disponibles sur le cloud en soutien aux plates-formes mobiles vont définitivement renvoyer aux «oubliettes» les questions de stockage local tout en permettant des intégrations fortes avec des suites mobiles du type QuickOffice (Quickoffice » Home), ou des solutions CRM comme Salesforce mobile (Mobile Lite – salesforce.com).

Source : Zenoss.com

Le support de la mobilité est la prochaine frontière pour les acteurs de l’ECM, et les éditeurs devront y faire face en  créant des outils plus rationnels et des interfaces plus simples, plus faciles et plus conviviales.

L’ECM devient la plate-forme de service des contenus au delà des appareils et des plateformes et, pour ce faire, elle doit également être disponible dans le cloud, qu’il soit public, hybride ou privé.