Les prédictions pour 2011 sont formelles : les réseaux sociaux d’entreprise vont se développer dans les entreprises !
Ces outils et leur mise en oeuvre sont à la base du modèle d’entreprise 2.0 qui, par ailleurs, a fait l’objet de nombreuses publications dont certaines ont été relayées sur ce blog. La mise en oeuvre s’avère compliquée et de nombreuses questions sont encore en suspens (voir les retours d’expérience de MMA, L’Oréal ou encore Renault).
Dans le même temps, le monde de l’information management s’agite autour des questions bien légitimes de protection et de valorisation des actifs informationnels.
Records manager, administrateurs de référentiels, architectes, juristes et risques managers, entre-autres, cherchent la solution la mieux adaptée en réponse à leurs besoins.
Pas de solution miracle
Les fournisseurs ne proposent pas de solution miracle et si certains standards (CMIS, Dublin Core, etc.) émergent et favorisent l’interopérabilité, il est patent que nous sommes encore très loin de solutions transversales opérationnelles.
Partant de ce constat et en regardant de plus près les approches de certains éditeurs, notamment le concept prometteur du case management, il est peut-être plus pertinent de considérer que nous devons faire évoluer les outils qui nous aident à utiliser les actifs informationnels plutôt que de tenter d’appliquer à nos schémas existant des procédures complexes et incertaines (du point de vue des résultats).
La verticalisation est très importante dans les entreprises et tout à chacun peut aisément s’en rendre compte par l’observation du nombre de solutions concurrentes (notamment pour ce qui est de l’archivage et de la gestion de contenus) en production dans la même entreprise.
Il est probable que ce fonctionnement en « silo » persistera et actuellement aucune solution de gestion des actifs informationnels ne peut prétendre y échapper pour la simple raison que si elles permettent une interopérabilité au niveau de la restitution des contenus, aucune n’ouvre la possibilité à une solution tiers d’appliquer ses propres règles au niveau de la rétention (capture, indexation, cycle de vie, suppression).
Le réseau social d’entreprise pour s’affranchir des « silos »
Au vu du débat suscité par la note publiée mardi 4 à propos de l’email, il est clair que la question passionne et je souhaite pousser un peu plus loin le débat.
Je persiste à penser que l’email est un outil en sursis pour les raisons déjà évoquées : absence de sécurité, absence de contextualisation, absence de bonnes manières, absence de contrôle (spamming) et je suis convaincu que le réseau social d’entreprise représente une alternative pertinente pour une communication professionnelle et efficace !
Le réseau d’entreprise représente la contextualisation des actions et des contenus (données structurées et non-structurées) autour des projets à l’aide d’une automatisation de certains processus.
Il représente également du point de vue de la gouvernance de l’information, et plus généralement des actifs informationnels, une solution entièrement sous contrôle !
Le paradoxe de l’entreprise 2.0 est de vouloir supprimer (ou réduire) les barrières verticales mais également d’assurer la protection, la sécurité et donc la confiance autour des contenus échangés, ce qui, dans la plupart des cas, pourrait conduire à un retour de la centralisation dans le SI.
Pour le SI, il est probable que les solutions centralisées, même si elles sont mises en oeuvre au niveau d’instances départementales, représentent un net avantage en terme de contrôle (eDiscovery) et de sécurisation de l’information.
Il faut également compter avec les économies potentielles du fait de la moindre duplication des contenus et donc de la maîtrise des volumes
Au niveau juridique et légal, le réseau social d’entreprise apporte des réponses pertinentes en terme de :
- traçabilité,
- contrôle des contenus et des actions.
Le réseau social d’entreprise permet également une meilleure d’identification et prévention des risques par l’application des politiques à un niveau centralisé et non distribué.
Les métiers, quant à eux, trouveront avec le réseau social d’entreprise un moyen d’accroître leur efficacité par l’utilisation d’applications cohérentes, intuitives, modernes et surtout non dispersées !
Le réseau social d’entreprise n’a pas vocation à remplacer toutes les applications métiers existantes, mais il doit réussir la fédération des échanges et des contenus autour des projets et au-delà des applications verticales.
Symbole de l’entreprise 2.0, le réseau social d’entreprise pourrait trouver une source de légitimation donc de mise en oeuvre accélérée par sa contribution à la stratégie de gouvernance de l’information !
Pingback: Tweets that mention Réseaux sociaux d’entreprise, joker de la gouvernance de l’information ? | InfGov's Blog par Claude Super -- Topsy.com
Merci pour ce billet ! Chez IBM, nous pensons également que le mail doit être limité. Toute notre journée de travail s’organise autour de notre interface Lotus Connections (solution de RSE que nous éditons) qui nous permet d’avoir accès à un flux d’information personnalisé, de gérer notre to-do, d’identifier les experts sur un sujet précis, de partager les documents…
A mon sens, pour être pleinement efficace, un réseau social d’entreprise pour doit s’inscrire dans le workflow dans collaborateurs et permettre de gérer et d’organiser les flux de connaissances.
Pingback: Entreprise 2.0 – étendue, jusqu’où ? | InfGov's Blog par Claude Super
Pingback: Tibrr, LA solution pour l’entreprise 2.0 ? | InfGov's Blog par Claude Super
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, gestion de contenu, gouvernance et records management | InfGov's Blog par Claude Super
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise : 10 conseils pour réussir les projets | InfGov's Blog par Claude Super
Pingback: Charte, usages, information : Quelle gouvernance pour les médias sociaux ? | InfGov's Blog par Claude Super
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, plateformes collaboratives : enfin dans la cour des grands ! « InfGov's Blog | Claude Super
Pingback: Information, désinformation, medias socaiux, réseaux : les outils au service de la confiance ? « InfGov's Blog | Claude Super
Pingback: RSE, gouvernance de l’information, merci de votre participation « InfGov's Blog | Claude Super
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, joker de la gouvernance de l’information ? « Things I grab, motley collection
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, gestion de contenu, gouvernance et records management « Entreprise Content Management (ECM)
Pingback: Entreprise Content Management (ECM)
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, joker de la gouvernance de l’information ? « L'Info Autrement cftc hus
Pingback: Réseaux sociaux d’entreprise, joker de la gouvernance de l’information ? « Portail Francophone Coaching d'Intelligence & Conscience Collective
Pingback: Gouvernance de l’information, entreprise 2.0 : où en sommes-nous ? « InfGov's Blog | Claude Super