La collaboration ne se décrète pas et il en est des relations sociales dans l’entreprise comme dans la vie tout court : elles sont aléatoires, opportunistes, rêvées, etc.
Aussi, force nous est de constater que le réseau social d’entreprise, bien que paré de nombreuses vertus fonctionnelles, ne suffit pas à lui seul !
Les clefs du succès sont à chercher au-delà des technologies qui, bien que nécessaires, ne sont pas suffisantes pour créer les conditions du succès de l’approche collaboratrice en entreprise.
La première clef est l’engagement !
Nous l’avons maintes fois écrit, il faut de l’engagement et pour s’engager il faut avoir confiance et en avoir l’envie !
Une des questions qui se pose à tous les porteurs de projets de mise en oeuvre de réseaux sociaux d’entreprise est : comment faire pour que les participants à ces réseaux s’engagent dans une contribution active ?
Lors du » balisage » du projet, il faut en premier lieu, s’attacher à préciser le contour, les objectifs et les outils au service des communautés.
La communauté doit être organisée autour d’un projet » réel « , pas une utopie ou pire un monde virtuel, et pour cela il faut l’accrocher au quotidien des membres.
Soyez pédagogue et n’hésitez pas à expliquez aux participants ce que vous attendez d’eux très concrètement en terme de comportement et de contribution et une des meilleures manières de le faire est de montrer l’exemple.
Sachez valoriser les espaces communautaires en leur réservant l’exclusivité ou la primeur de certaines communications ou projets et attachez-vous au respect d’une certaine qualité impliquant, par exemple, que toute question reçoit une réponse dans un délai connu et respecté.
Quand on parle d’envie, on parle inévitablement de leadership et il n’est probablement pas inutile de rappeler que l’implication du management est un prérequis pour le succès des initiatives collaboratives.
Enfin, l’engagement se fera petit à petit, à partir de résultats, aussi n’hésitez pas à communiquer les chiffres ou les contributions qui sont autant de critères de l’intérêt et du succès croissant du réseau social au service des projets en cours. Sachez également mettre en valeur les contributeurs les plus actifs et n’hésitez pas à les impliquer les dans la promotion du travail que vous réalisez quotidiennement ensemble.
Le contenu : l’autre clef !
Si la question de l’engagement est primordiale, elle s’accompagne automatiquement d’une réflexion quant aux contenus partagés.
Nous avons publié récemment des retours d’expérience montrant que beaucoup de participants n’osaient pas publier des contenus dans ces espaces de partage.
Il est probable que nous sommes loin d’être pertinents, ou même informés, sur tous les sujets et donc à même d’avoir un avis éclairé, original, audacieux, voire visionnaire.
Le RSE est là pour remplacer cette vision archaïque du fonctionnement de l’entreprise pour laquelle le savoir et le pouvoir sont au bénéfice d’une « minorité d’élus dirigeant une masse d’exécutants » !
Mais il est vital de pouvoir alimenter les espaces par du contenu de qualité qu’il faut savoir aller chercher, évaluer et trier : un vrai travail de « curation » bien loin des solutions automatisées.
Le succès d’un réseau social d’entreprise se mesure dans le temps, dans la valeur ajoutée apportée à certains projets, dans le meilleur bien-être des employés, mais sa réussite ne peut être que le fruit d’une implication forte et constante de ses promoteurs (cf schéma ci-dessous – courtoisie de BlueKiwi)et d’une ténacité soutenue par une réelle volonté de conduire, en douceur, certains changements.
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La capacité d’engagement et d’implication des collaborateurs repose également sur le sens et son partage. Ceux qui portent ces projets doivent croire à la nécessité des transformations qu’ils vont introduire et partager leurs convictions humblement.
Trouver des relais sensibles à ce sens et à cette cause afin d’animer ce mouvement me parait un facteur important dans ce type de démarches. Il faut pour cela faire appel à des gens qui ont un sens aigu pour la dimension humaine du management… certain parlerons de leadership mais je ne pense pas que cela soit uniquement cela.
Car si la création de valeur pour chacun se mesurera à l’usage, sa perception sera parfois très hétérogène d’un membre à un autre (du fait surement de la nature souvent très différentes de ses attentes).
Réussir à fédérer autour d’un sens commun permet d’après moi de dépasser le cadre d’une relation d’appartenance et c’est mettre en avant les porteurs de ce sens afin de polariser les énergies.
Merci Matthias,
J’aime beaucoup le « sens aigu pour la dimension humaine du management » et vous avez raison cela ne pas être réduit au leadership.
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