Intuitions 2011 : mobilité, sphère privée et rentabilité


C’est devenu un exercice convenu, notamment outre Atlantique, et mi décembre, chacun y va de ses prédictions pour l’année suivante.

Alors pourquoi pas nous ?

Boule de cristal
Soyons clair, nous me sommes pas des experts du Tarot, de plus nous n’avons pas acheté une boule de cristal !

Nous resterons donc modestes en précisant nos intuitions et nos observations dans cette note.

1. La mobilité sera en vedette en 2011 avec un taux d’adoption très haut à travers le monde, adoption favorisée par des applications de plus en plus nombreuses et pertinentes dans tous les domaines : professionnels, humanitaires, éducation, loisirs, etc.

MobilitéSmartphones, tablettes, autant de « nouveaux » supports qui vont enfin favoriser l’adoption et l’utilisation de ces applications.
Une question reste ouverte : les opérateurs de téléphonie mobile (à court d’innovation depuis 10 ans) continueront-ils à n’être qu’un canal de distribution des appareils et un fournisseur de « tuyaux » ou seront-ils capables d’affronter le marché avec de nouvelles offres/produits ?

2. le cloud, plus que jamais !
Au delà du « buzz », le cloud computing est le socle technique sur lequel s’épanouit la mobilité et il va connaître un développement toujours soutenu.
Certaines questions (sécurité, disponibilité) restent ouvertes mais plus personne ne doute de l’intérêt du cloud computing, ne serait-ce qu’au regard de préoccupations strictement économiques.

3. le déclin de Facebook

Vous pensez paradoxal au vu des assertions précédentes ?

Le modèle Facebook est tout sauf clair et l’appropriation de cette application par les services marketing des entreprises peut lui coûter cher.
Facebook a besoin de vous (vos données) pour servir les opérations marketing des entreprises, mais Facebook vous apporte si peu en échange !
Au delà des questions de protection des données personnelles, est-il possible pour Facebook de tenir longtemps ce « grand écart » ?

4. Twitter : nouvelle agence de presse ?
Pour beaucoup d’entre-nous Twitter (qui n’a rien d’un réseau social) est en quelque sorte une organisation du type agence de presse dont le fil est alimenté au regard de nos intérêts par les contributeurs que nous avons choisis.
Avec des outils du type paper.li (agrégation automatique de contenus poussés sur Twitter ou autres réseaux sociaux), il devient possible d’aller plus loin dans la diffusion de ces contenus et la création « à la demande » de supports pertinents, faciles et valorisants, ne manquent plus que les journalistes !

5. Les réseaux sociaux d’entreprises (RSE)  progressent et c’est l’entreprise 2.0 qui avance un peu plus avec eux.
A la différence de Facebook, les réseaux sociaux d’entreprises apportent une réelle valeur ajoutée et leur adoption par les entreprises et les organisations ira croissante.
Pour autant, ce ne sera pas « le grand soir » et il est certain que la mise en oeuvre de ces solutions se fera projet par projet.
Ce qui signifie rester dans une approche peu transversale et vraiment pas entreprise 2.0 !

6. Sphère privée et sécurité
L’infobésité qui caractérise notre époque est naturellement due aux innovations technologiques (web 2.0, facilité d’accès, etc.), mais elle pose d’énormes problèmes de contrôle et de gestion.
En 2011, les questions liées au respect de la sphère privée ainsi qu’à la sécurité des données et des informations vont dominer le débat au niveau technique mais également fonctionnel.
Les projets de gouvernance de l’information continuent à avancer en fédérant les ressources stratégiques dans l’entreprise.
En 2011, seuls les projets (dossier patient, open data, etc.) et les solutions qui pourront apporter la preuve du respect de la sphère privée gagneront la confiance durable des utilisateurs !

7. l’ECM et BI un mariage qui va bien
Avec le case management, il est probable que les éditeurs sont aujourd’hui capable de proposer des solutions matures pour un marché en croissance soutenue.
En 2011, le décisionnel restera essentiel et les solutions de gestion de contenus qui lui viennent en soutien  connaitront, du fait de leur pertinence, un vrai succès.
A noter également, la forte progression des solutions open source et des standards d’interopérabilité qui va contribuer à faire de ces outils des réponses transversales adaptées aux besoins des entreprises.
Pourtant, elles ne pourront pas en rester là et devront offrir rapidement des  solutions à la question des contenus « mobiles ».

8. Entreprise 2.0 : la recherche de rentabilité

Le modèle 2.0 est porteur de perspectives de croissance mais son adoption par les entreprises et les organisations est encore timide.
Les technologies sont là et ne demandent qu’à être mise en production.
Si les considérations techniques et la frilosité de certaines directions informatiques sont un frein à la mise en oeuvre de l’entreprise 2.0, il est probable que nous assisterons, en 2011, à la multiplication d’expériences réussies dans différents secteurs économiques.
L’entreprise 2.0 ce n’est pas une page Facebook, un compte Twitter et un community manager ; l’entreprise 2.0 ce sont des projets collaboratifs organisés autour de solutions du type RSE en production à un niveau départemental ou transversal et ce modèle restera en quête de ses indicateurs de rentabilité en 2001.

Enfin, pour se détendre un peu :
Et si Apple absorbait Adobe  ? ou HP qui achète SAP ? ou bien…… je laisse les analystes à leurs prédictions………….

Meilleurs voeux et à bientôt !

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