[Transformation Digitale] Ce n’est pas (que) du baratin !


La première édition du Master-Class | Atelier que nous proposions avec Constance Rivier hier à Morges a été très satisfaisante à plus d’un titre !

keep-calm-and-go-digital-67Volontairement limitée à 8 personnes, cette journée a permis – selon le retour à chaud des participants – de répondre à deux préoccupations majeures :

1) le digital n’est ni un fantasme de certains dirigeants, ni un énième tentative, vouée d’emblée à l’échec, de faire évoluer l’entreprise : il y a une réalité et une efficacité du digital au service des affaires !

2) le digital n’est rien sans l’homme : s’il permet d’automatiser certaines procédures, il trouve l’essentiel de sa pertinence dans la relation entre individus (clients, partenaires, employés, etc.) pour faire mieux et probablement plus !

En fait, avec Constance Rivier, nous avions un objectif :
faciliter l’approche et la compréhension de ce qui peut se cacher derrière le mot DIGITAL et toute la kyrielle de « buzzwords » qui l’accompagnent et dont les experts auto proclamés et les ignorants abusent tant et encore !

IMG_4861L’objectif de la première partie de la journée n’était ni de convaincre, ni de diaboliser, mais d’expliquer – simplement et objectivement – les origines et bien évidemment ce qu’est aujourd’hui le monde numérique et comment il impacte au quotidien nos vies personnelles et professionnelles.

Riches d’échanges intenses, passionnés et curieux, la matinée nous a permis d’illustrer à force d’exemples et de retour d’expérience, les usages, les propositions de valeur mais également – en désordre ici – ce qui se cache derrière le big data, le lean startup, le modèle freemium, l’infobésité, l’internet, les objets connectés, le web, le web social, etc…..

Dans ce cadre de grande qualité qu’est la Maison d’Igor à Morges, nous avons pu profiter d’un bon repas dans le jardin sous un soleil printanier avant de se mobiliser pour l’atelier prévu pour l’après-midi.

En effet, le côté Master-Class me dérange toujours un peu et je pense que l’accompagnement dans la découverte, l’apprentissage et la compréhension est plus productif que le style académique ex-cathedra  et c’est pourquoi nous avions décidé de « jouer plus collectif » en seconde partie de journée.

La formule hybride avec un atelier (un peu pompeusement baptisé hackathon pour se familiariser avec le vocabulaire et la pratique) s’est révélée très fructueuse !
Forts d’une connaissance – à défaut d’une réelle maîtrise (qui peut s’en vanter?) du digital – le groupe avait pour mission d’imaginer une stratégie digitale au service d’une organisation, d’un projet, d’un produit ou d’un service.

Sans dévoiler ici, l’objet de la réflexion, je dois avouer que j’ai été surpris par le résultat que nous avons produit ensemble avec l’équipe : un embryon de stratégie digitale en support à une organisation commerciale au service de la promotion d’un produit !

Tous y est ou presque même s’il reste encore beaucoup de travail avant une mise en oeuvre :

  • Cible(s)
  • Proposition de valeur
  • Arguments
  • Outils
  • Gestion des contenus
  • Aperçu des processus
  • Place des hommes
  • Stratégie d’analyse
  • Approche du cadre de gouvernance
  • ….

Cette journée a également permis de montrer qu’en peu de temps, avec les bonnes énergies et fort d’une première connaissance du Digital, il est possible de travailler et de produire des éléments concrets au service de l’évolution du business de l’entreprise.

Et ceci est d’autant plus vrai avec un accompagnement de qualité, professionnel.

Pensez-y pour vos équipes, dans vos cercles, dans votre entreprise, l’investissement en vaut le coup et qui sait peut-être saurez-vous in fine distinguer dans votre écosystème ceux qui en parlaient en tout légitimité et les autres !

La maîtrise du Digital n’est pas un critère d’élitisme mais une nécessité pour préparer l’avenir des hommes et des organisations et il est temps de décider d’y consacrer un peu de temps, non ?

Si cette formule fait sens pour vous, merci de nous contacter au travers de ce formulaire.

Bien à vous.

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Attention
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Attention !

[Transformation Digitale] User adoption : « Mind the Gap »!


En fait, j’aurais dû intituler ce billet, attention aux marches, tant elles sont nombreuses !

frustrationDepuis quelques semaines, je participe à des conférences tournant autour des solutions, de leur potentiel et de leur mise en oeuvre.

En fait si les méthodes agiles sont au coeur des processus de développement et de mise en production de projets techniques réussis, ils sont insuffisant en tant que tel pour « booster » l’adoption par les utilisateurs.

Un des fossés – qu’il faut combler – se creuse inexorablement avec le temps entre des collaborateurs toujours plus agiles et connectés au travers des outils mobiles et une offre informatique d’entreprise parfois ressentie comme « vieillotte » et inadaptée (qui ne répond pas aux envies!).

Un autre fossé se creuse souvent entre les équipes techniques et les collaborateurs qui ne sont pas sur la même longueur d’onde et qui parfois ne se comprenne tout simplement pas !
Aujourd’hui, les projets – surtout collaboratifs et sociaux – doivent être « marketés » en interne et leur proposition de valeur doit être clairement exprimée – pour être bien comprise – par les utilisateurs.

La complexité technique n’est plus depuis longtemps signe de pertinence fonctionnelle et il est de la responsabilité des porteurs de projets de travailler à apporter de la simplicité dans les interfaces et les fonctionnalités quand bien même – et surtout si – elles servent des processus complexes.

Un projet social et collaboratif sans objectif(s) est un luxe inutile !
Un projet social et collaboratif dont personne ne perçoit la valeur pour soi (What’s In It for Me) est une perte de temps !
Un projet social et collaboratif dont on ne peut pas mesurer l’impact (dont l’adoption) est une gabegie !

Et selon vous ?

Quelle idéologie derrière le social business ?


La question peut vous sembler bizarre, déplacée, voire grotesque !
Mais, elle vaut, à mon avis, d’être débattue.

En effet, depuis quelques années nous sommes plusieurs ici et là (principalement dans les économies dites développées ou en bonne voie de l’être) à discuter, tenter de comprendre, voir promouvoir le « social business » !

Mais sommes-tous sur la « même longueur d’onde »? Parlons-nous de la même chose?

Pas si sur !

Et c’est bien pour cela que je pose la question de l’idéologie !
Si on en croit Wikipédia :

Une idéologie est un système prédéfini d’idées, appelées aussi catégories, à partir desquelles la réalité est analysée, par opposition à une connaissance intuitive de la réalité sensible perçue. Une idéologie est souvent la dimension culturelle d’une institution sociale ou d’un système de pouvoir. Une idéologie est typiquement imposée d’autorité, par un endoctrinement (enseignement) ou de façon imperceptible dans la vie courante (famille, media). Une idéologie dominante est diffuse et omniprésente, mais généralement invisible pour celui qui la partage du fait même qu’elle fonde la façon de voir le monde.

Et si le forcing fait par les éditeurs n’était, au-delà d’une tentative de rafraîchir le marketing des solutions collaboratives, qu’une illustration de l’idéologie dominante qui promeut le partage  et l’intelligence collective ?

fuite-d-ideologie-3En fait, une des caractéristiques intrinsèques de l’idéologie c’est qu’il n’est nul besoin de mesure dans les faits !
Et de ce point de vue, il y a des idéologues du social business partout, chez les éditeurs, les consultants, les chefs de projets et même les utilisateurs.

Si le « social business » ne bénéficie pas des supports escomptés ou mérités, c’est peut-être parce que ces initiatives sont lancées comme des « évidences » (idéologie) et qu’il est difficile d’en percevoir les bénéfices probables.

L’idéologie « social business » n’a pas besoin de stratégie d’influence et c’est probablement pourquoi elle semble échouer dans la plupart des cas.
A l’image de ce qui se passe au quotidien dans les (nos) réseaux, l’efficacité passe par une approche pragmatique (pas dogmatique) et simple (pas guidée par le technique).

Notre vision de l’entreprise de demain et de sa légitimité pour les différents acteurs (clients, partenaires, employés) passe par une évolution vers des processus plus ou moins décentralisés quand ils sont efficients ou encore plus diffus selon les objectifs à atteindre.

La difficulté intrinsèque à la mise en oeuvre de ce type de stratégies tient au fait qu’elle est en complète rupture avec l’idéologie de l’entreprise !

Qu’il y ait ou pas une idéologie « social business » est une question à ne pas sous estimer d’autant plus que si elle existe, elle se trouve en opposition avec les idéologies dominantes pour ce qui est des entreprises en général et du management en particulier.

Reste à tous ceux dont l’esprit est guidé par l’efficacité, la pertinence et non les querelles de chapelle à privilégier l’agnosticisme, mais pour le faire faut-il encore être objectif et avisé !

Selon vous ?

L’évolution digitale impose une nouvelle approche du temps


Nos rythmes sont déterminés par nos besoins physiologiques et sociaux.
Time-1024x861Au niveau travail, depuis plusieurs siècles nous avons consacré la scission privé-professionnel en attachant à chacune de ces sphères son espace temps.

Chacun s’est attaché à maximiser le temps disponible pour les activités privées au détriment de celui consacré aux activités professionnelles et c’est ainsi qu’après de long combats, nous en sommes arrivés à la situation actuelle, à savoir la reconnaissance par l’entreprise et au-delà par l’économie de la sphère privée en tant qu’espace temporel.

Depuis quelques mois, le débat s’intensifie notamment en ce qui concerne les employés et les limites ou les frontières entre les deux.

Pourtant, la question du temps et de sa gestion est bien au coeur de ces débats et elle les dépasse largement.
Dans notre vie « privée » quotidienne et selon nos rôles (parents, consommateurs, partenaires, etc.), la perception et l’utilisation du temps n’est plus la même.

Le numérique a cassé la linéarité du temps en supprimant l’instant pour mieux consacrer la persistence !

En effet, au delà de tout ce qui se réalise à votre insu (objets connectés), le monde numérique ajoute le temps personnel qui diffère du temps réel.
Le différé est devenu la norme en matière de diffusion de contenus et la consommation des programmes télévisés en est le meilleur exemple.
A l’instar des contenus écrits, la contenu numérique se consomme à discrétion et au moment souhaité !
Il est TOUJOURS disponible !
TEMPS_SPIRALEMais cette nouvelle donne ne se limite pas qu’à la consommation de contenus numériques, elle impose également une nouvelle disponibilité temporelle (24/7) de l’accès aux offres de produits et de services.
La mobilité (applications et outils) permet aux fournisseurs de s’affranchir de cette contrainte temporelle qu’impose l’organisation du travail (horaires) dans les bureaux et/ou les boutiques.

L’entreprise a aujourd’hui l’opportunité de commencer à réfléchir sur son approche du temps et les moyens qu’elle pourrait mettre à disposition des employés.

Ce chantier n’est pas facile et il est probable qu’il se déroule sur plusieurs années, mais il est structurant pour l’entre prise de demain et source de nouvelles opportunités de croissance car il suscite l’engagement.

Aujourd’hui, le pragmatisme doit être au coeur de l’approche de l’entreprise et il serait contre productif de réfléchir à cette évolution du seul point de vue de la relation client et d’oublier les employés. Nombreux sont ceux qui travaillent en dehors des cadres traditionnels (bureaux, ateliers, etc.) et utilise le temps de l’itinérance pour continuer une tâche ou plus simplement qui souhaite pourvoir organiser leur temps de travail plus librement tout en respectant leur cahier des charges et les attentes liées à leur poste.

Il est toujours plus facile de penser que la technologie et les outils vont facilement permettre de passer le cap !
Pour ma part, je pense qu’il n’en est rien et que faute d’une stratégie et d’un excellent niveau de dialogue interne et externe, les entreprises risquent de passer à côté d’une évolution majeure pour elle, car essentielle et vécue par employés et clients au quotidien dans leur sphère privée.

Les risques existent et notamment celui d’aller trop vite, c’est pourquoi il est temps de « recruter » les profils les plus matures pour commencer à dessiner les contours des stratégies les plus pertinentes.

Et de ce point de vue, nous avons encore un peu de temps !

Open mind, Open data, Open innovation, mais pas Open space !


Depuis quelques années déjà, la tendance « open » n’est plus une option tant elle semble largement liée à l’évolution numérique et aux besoins d’analyse et de transparence qu’elle impose dans tous les domaines de notre quotidien professionnel et personnel.

rub_13511Pourtant, il est un domaine dans lequel la remise en cause de « l’open » est récurrente notamment aux US, c’est celui de l’espace de travail partagé à plusieurs, des centaines voir parfois des milliers de collaborateurs.

En Europe, la remise en cause est moins virulente probablement parce que cette organisation du lieu de travail est moins répandue (dans ses excès) qu’aux USA.

A priori, l’idée de « l’open space » largement inspirée des espaces de production industrielle est sympathique car elle paraît répondre à un besoin de valorisation des échanges et favoriser ainsi la productivité.

Capture d’écran 2015-03-03 à 10.17.39Apparemment et pour la plupart d’entre-nous, il n’en est rien et j’ai été surpris de constater à quel point la question de l’organisation de espaces de travail continuait à nourrir les débats !

Le billet publié dans le Washington Post est révélateur de la vivacité des critiques de ce modèle d’organisation.
A l’heure où « gourous », consultants et autres « coachs » n’ont pas d’autres mots dans la bouche que partage, collaboration et valorisation des relations sociales, il semble que le bureau IRL tel qu’imaginé par les entreprises – pour des raisons de coûts et de contrôle des employés – provoque l’inverse et nuise largement à la productivité.

Début 2013, j’avais publié un rapide billet reprenant le document produit par PSFK sur le futur du travail, document qui inclue des scénarios quant à l’évolution de la place de travail.

En fait, la productivité n’est plus à aller chercher dans les « espaces ouverts » ou sont rassemblés les collaborateurs, mais dans les flux et les interactions que ces collaborateurs créent et exploitent au quotidien.

Les entreprises qui l’ont compris commencent à mettre en oeuvre – avec pragmatisme –  une valorisation de la pratique du télé travail, mais également du « nomadisme » et du partage de lieu au regard des projets, des flux et des besoins plutôt que des seuls impératifs de présence sur le lieu de travail.

La collaboration et le partage sont bien mieux valorisés par les nombreux outils et solutions à disposition de tout à chacun et l’entreprise peut gagner en productivité – également en économie de loyer – en proposant à ses employés (ceux qui le souhaitent ou qui sont capables d’y trouver un cadre épanouissant) des solutions souples de travail à distance.

En fait, à l’heure où il est profitable tant d’un point de vue économique, politique et social de jouer la carte de la transparence et de l’ouverture, il est presque paradoxal de constater que l’espace de travail doit, probablement, être plus « privatisé » – géré différemment, avec finesse – pour accompagner cette évolution et contribuer à produire les résultats escomptés.