Humanitaire 2.0 : « real time data » et media sociaux pour plus d’efficacité !


Hier se déroulait à Genève le TEDx 2010 et parmi les nombreuses présentations que j’ai suivi, celle de Paul Conneally du CICR a particulièrement retenu mon attention.

Pour mieux découvrir le déroulement de cette journée, vous pouvez lire les notes publiées au fil des présentations.

Organisations humanitaires / entreprises : buts opposés mais moyens similaires

Il était intéressant de suivre la vidéo de Melinda French Gates expliquant, à l’occasion de TEDx Change, ce que les entreprises, dont Coca Cola, peuvent apporter, en terme d’expérience et d’utilisation d’outils, aux organisations humanitaires.

Pour résumer très rapidement sa proposition, il nous faut mettre en exergue l’utilisation, ou plutôt, l’exploitation des données en temps réel comme le fait Coca Cola pour s’assurer que ses produits sont toujours disponibles pour les consommateurs dans les coins les plus reculés du globe (et pourquoi pas les vaccins ?).

Think Global - Act Local

Think Global - Act Local

Cette exploitation ne peut pas être efficace sans une implication locale très forte et la localisation des outils, des méthodes et des messages : « Think Global, Act Local » ou comment adapter une image universelle basée sur le bonheur à des marchés aussi différents que les US, l’Iran, La Chine ou encore le Sénégal !

Et dans ce contexte, il est clair que les media sociaux dont Twitter sont des atouts importants dans la collecte mais également la transmission des informations.

Media sociaux : au delà de l’exhibitionnisme occidental !

On se doutait bien que les media (pas seulement les réseaux tels Facebook) sociaux recelaient un intérêt bien plus important que d’exhiber ou de partager les détails de sa vie privée ou publique sur l’internet.

Avec la présentation de Paul Conneally, nous avons mieux compris comment une organisation (humanitaire en l’occurrence) peut utiliser les outils de mobilité (téléphone) sur le terrain associés à des solutions de microblogging, de pull et de push de données pour être plus efficace dans les secours et la prévention (suivez ce lien pour découvrir l’excellent retour d’expérience publié par Wendy Harman, Social Media Director, American Red Cross sur NTEN Blog).

Les solutions technologiques trouvent leur justification dans la valeur ajoutée qu’elles nous apportent, à titre personnel et professionnel, mais il est probable que leur déploiement au service de causes humanitaires par des personnes imaginatives, engagées et responsables représentent une satisfaction légitime pour les fournisseurs de ce type de services.

Et si de ce point de vue, les entreprises avaient à apprendre des humanitaires et des ONG, notamment dans l’utilisation des solutions mobiles ?

Parts de marché des téléphones mobiles

Parts de marché des téléphones mobiles

Cell Phone use

Cell Phone use

Digital landfill: 1 amoung 8 reasons for deploying ECM


More about the 7 others in the presentation made by Atle Skjekkeland for AIIM below!

La gouvernance de l’information (slides en anglais)


Pour ceux qui ne vont pas sur Slideshare ! ,-)

Merci et bonne lecture !

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Les Maîtres de l’information – côté éditeurs –


La lutte sur le marché des solutions de gestion de l’information n’est pas nouvelle, mais il semble que du côté éditeur les grandes manoeuvres aient débuté depuis quelques mois et gagnent rapidement en intensité.

Il y a eu les nombreuses déclarations autour la gouvernance de l’information, les premières déclarations d’intention mais également les premières communications de statégies, pour mémoire EMC qui rachète Kazeon (RM), Iron Moutain qui absorbe Misoma Systems (email and eDiscovery), Autonomy et CA à propos de l’Entreprise Information Management, etc.
On a également assisté aux premières communications ainsi qu’à l’émergence de l’Entreprise Information Management dans le discours des analystes et à de nombreuses mises en perspectives de la gestion de l’information, données structurées et non structurées, publiées ici et ailleurs.

La compétition devient plus claire car les règles du jeu sont connues et les acteurs déclarés, mais qui va gagner ?

Les 5 règles du jeu

  1. avoir une taille critique (a priori le jeu est réservé aux majors)
  2. avoir une offre cohérenteincluant :
    1. Master data management
    2. Business Intelligence
    3. Records Management
    4. eDiscovery
    5. Fédération de contenus (ECM) et support des applications traditionnelles mais également SharePoint, emails ainsi que tous les fichiers produits par les collaborateurs
    6. Web Content Management
    7. Architecture 2.0
  3. supporter les médias et réseaux sociaux
  4. disposer d’un écosystème performant
  5. supporter le cloud (privé et/ou public)

Les compétiteurs

Il y a d’abord IBM bien évidemment et on peut dire que du côté de Armonk , cette compétition est prise très aux sérieux !
Il y avait eu le show de Las Végas et le projet conjoint IBM-SNCF déjà évoqué dans une note (cf. Les impacts technologiques de la gouvernance de l’information) sur ce blog.
Il y avait eu, notamment, l’achat de Cognos et de Filenet, à savoir de la Business Intelligence et de la gestion électronique de document.
Ces dernières semaines, IBM a annoncé l’achat d’Open Pages puis de Netezza et concrétise encore un peu plus sa stratégie d’appropriation des solutions les plus pertinentes d’analyse de contenus et de données.

Les autres compétiteurs : Autonomy, Open Text, EMC ou encore Oracle sans oublier Microsoft qui avance également dans ce sens, côté ECM avec SharePoint 2010.

Les Maîtres ?

L’art de la divination est difficile et je n’ai pas les compétences 😉

Pourtant, les leaders de demain dans les technologies qui serviront l’Enterprise Information Management sont à chercher, à mon avis,  dans cette liste restreinte.
Si vous pensez à d’autres acteurs, merci de partager avec nous vos idées !

Pour lancer le débat et au vu des informations disponibles à ce jour, j’ai bâti une analyse basée sur les critères suivants :

  1. qualité de l’offre technologique (voir le détail de l’offre ci-dessus)
  2. capacité à exécuter (écosystème, taille et présence)
  3. reconnaissance et légitimité sur ce marché

Outre les capacités d’innovation et la réelle compréhension des besoins des entreprises (besoins métiers essentiellement), il est facilement compréhensible que les maîtres seront les sociétés qui auront prouvé leur capacité à innover, à produire des solutions performantes à moindre coût qu’elles auront d’ailleurs mis en oeuvre avec succès pour elles.

Cette valeur de l’exemple ou de la base de démo grandeur nature sera probablement clef car elle est le meilleur argument de la faisabilité et de la pertinence des solutions mises en avant sur le marché.

De plus et dans la mesure où ces innovations technologiques complexes doivent servir les métiers et contribuer à la croissance des organisations, il n’est pas clairvoyant de penser que ces projets puissent être confiés à des fournisseurs qui ne disposent pas d’une assise suffisante tant en terme financier que de références.

Côté technologique, il ne s’agit pas d’une marché de niche et la plupart des éditeurs de solutions que l’on peut qualifier de niche (dans la mesure où leur offre n’intègre la totalité des composants fonctionnels cités plus haut) sont condamnés à valoriser techniquement leur solution en espérant un rachat par l’un des Maîtres ou à persévérer en assurant leur pérennité sur son marché de niche.

Ceci étant dit, pour moi le tiercé gagnant est IBM (bien évidemment dirons les uns !), Oracle et Autonomy, viennent ensuite Open Text, Microsoft et EMC dont la stratégie n’est pas aussi facile à comprendre au vu des informations dont je dispose.

Et pour vous ?

ECM: Past, Present and Future


Dans cette vidéo, John Mancini (AIIM) présente rapidement l’ECM et tente une approche prédictive.
A voir et écouter pour mieux comprendre, votre avis ?