Etat de la collaboration en entreprise début 2015


En cadence, les études et autres sondages sont publiés en cadence et début janvier c’est au tour de Constellation Research de partager son analyse de l’état de la collaboration en entreprise.

Comme vous pourrez le découvrir plus en détail dans la vidéo d’Alan Lepofsky ci-dessous, les tendances mises en avant sont :

  1. Les entreprises n’ont pas besoin de plus d’outils, mais d’outils plus efficients !
    Une remarque déjà faite sur ce blog quant à l’inflation de nouvelles propositions peu ou pas en phase avec la réalité des besoins business.
  2. Une nécessaire mise en oeuvre de processus d’analyse qui permettent de produire les données utiles à l’utilisateur dans le cadre de son quotidien (prise de décision, actions, …) avec pertinence.
    Une aide à la productivité
  3. Une utilisation de plus en plus fréquentes des outils collaboratifs et de messagerie plus simples, directs et légers (Slack par exemple) que les premiers réseaux sociaux d’entreprise.
  4. L’email reste l’outil qui prédomine dans les échanges bien que les éditeurs travaillent à des améliorations des solutions existantes et l’intégration de tous types de messages : email, discussions ou textes.
  5. L’émergence de solutions de niche, taillées pour un secteur économique ou une catégorie d’utilisateurs et mieux intégrées à leur environnement applicatif spécifique afin de limiter, notamment, les effets indésirables de l’infobésité.
  6. La mobilité est devenue une pratique au service du business et cela implique une organisation et des processus adaptés à un usage généralisé de toutes les technologies et matériels qui supportent ce nomadisme.
  7. Les outils de gestion des tâches prennent de plus en plus d’importance tant les collaborateurs ont besoin d’aide pour hiérarchiser et suivre le cadre de leur cahier des charges.
    Intégrées dans les applications en production ou indépendantes, ces solutions sont des facteurs de productivité dans un environnement caractérisé par un très (trop) grand nombre de sollicitations.
  8. Cloud et gestion de fichiers sont entrés dans une période de forte concurrence (prix, accessibilité, outils, etc.) entre les acteurs les plus anciens et les nouveaux.
    Les fichiers sont toujours clefs pour le business et les « share » peuvent représenter un facteur d’accélération de la collaboration !
  9. Les offres « packagées » font, avec leur disponibilité dans le cloud, leur grand retour après une tendance à chercher les meilleures solutions (best of breed) ces dernières années : un énième mouvement de balancier dans le monde de l’IT.

CONSTELLATIONr2015

Le détail de la présentation de Alan Lepofky :

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Numérique, Robotique, Informatique, c’est Magique !


En fait, non !

Et c’est bien une partie du problème des entreprises.

La pensée « positive » et le besoin de rassurer pour mieux contrôler les employés ont conduit par le passé de nombreux dirigeants et managers à promettre un lendemain technologique facile, efficace et convivial.

Aujourd’hui, ces discours ont encore cours dans bon nombre d’organisations où la production informatique jongle comme elle peut avec un héritage hybride d’applications et de systèmes d’exploitation.

fix_20100825_cafeFaute d’avoir eu les moyens d’anticiper de tels bouleversements dans les usages, les équipes informatiques ont continué, avec l’appui bienveillant des managers métiers, à laisser croire que leurs efforts associés aux nouvelles applications ou fonctionnalités contribuaient à créer un « monde meilleur » du côté du bureau !
Et il est toujours fréquent d’entendre à l’occasion de réunions d’équipes, le manager annoncer « le nouveau CRM » ou la nouvelle application qui va (enfin) apporter la SOLUTION à tous les problèmes.

Mais, personne n’est dupe et depuis le temps qu’on promet de « raser gratis » demain, les employés ont pris l’habitude de la politesse et retournent sans grand espoir d’amélioration à leur quotidien.

La réalité est toujours plus compliquée et les projets moins faciles à mettre en oeuvre qu’initialement espéré, aussi je me demande pourquoi ne pas tenir un discours objectif sur ces sujets.
La communication interne devrait participer à ces initiatives et prendre la main (ou du moins donner son avis) sur les moyens et les messages.
Au même titre, que les décisions absurdes du management, les promesses trop rapides et mal étayées sont cause de désengagement !

La transformation de l’entreprise est soutenue par des initiatives et des solutions techniques, mais elle se fait au travers des hommes et donc du management.
La magie n’y a pas place, pas plus que les croyances, ni les superstitions !

L’entreprise est un monde dans lequel l’objectivité doit être valorisée au maximum afin que les collaborateurs aient confiance et s’investissent autant qu’ils le souhaitent à son service.

Dans ce contexte, il est assez difficile de faire la part des choses entre l’appétit d’employés toujours plus habiles à utiliser des applications souvent plus intuitives et agréables que les outils dont ils disposent au bureau et la qualité de l’offre réelle en terme d’applications et de service des entreprises.
Le fossé qui se creuse pourrait rapidement devenir très inquiétant, voire disqualifiant, pour bon nombre d’entreprises dont les dirigeants ont tant de mal à comprendre l’évolution numérique et ses conséquences directes ou indirectes, proches ou plus lointaines, pour eux et les organisations qu’ils animent ou gèrent, ou les deux.

Plus que jamais, management et communication sont étroitement liés dans une course à la bonne compréhension des enjeux commerciaux, humains, technologiques.
Ils doivent – avec pragmatisme, réalisme et humilité – travailler ensemble à la déclinaison de leur stratégie sur le terrain.
L’heure n’est plus (si elle l’a été un jour) aux grands shows, aux prédications des « gourous », aux pratiques incantatoires ou pire à la « prise de distance ».
La stratégie doit coller au terrain pour être bien comprise, acceptée et mise en oeuvre avec succès.
Les entreprises qui l’ont compris sont aujourd’hui concentrée sur leurs clients (le chiffre d’affaires, i.e. l’argent qui rentre IRL en dehors des feuilles de calcul Excel) et leurs employés dont ils savent que l’engagement est clef au service de la survie économique.

Rien de magique, que du travail, de la méthode, de l’empathie et une formidable envie, bref rien de nouveau de ce côté du business !

Le moteur de cette course à l’innovation technologique est le quotidien de chacun d’entre-nous et la carburant notre besoin « insatiable » d’information !

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Et pour tous ceux qui se passionnent pour les tendances, je vous propose de lire ce que Brian Solis anticipe pour les années à venir !
Pour les autres, c’est peut-être un bon moyen de se réveiller et de prendre le temps d’une réflexion salutaire pour espérer « survivre » ou mieux « gagner » dans un monde technologique qui va très vite, qui n’attend personne !

Sinon, c’est comme vous voulez !