Le réseau, troisième pilier de l’entreprise de demain


La pratique collaborative et le partage sont deux piliers de l’entreprise de demain qui ont besoin d’une dimension – le réseau– pour se déployer et contribuer à la réalisation des objectifs.

Le réseautage est clef pour l’Entreprise 2.0 et il suffit de constater à quel point l’expression « écosystème » est employée pour se rendre compte de l’importance du réseau.
Le réseau est au cœur du fonctionnement de l’économie et sans tomber dans la caricature, l’analogie avec le fonctionnement biologique est bien réel.

Pour une start-up, comme pour une PME, il est illusoire de penser se « débrouiller » tout seul.

La qualité du réseau est un réel atout pour aller de l’avant, se développer, se démarquer, et gagner en crédibilité, en parts de marché et donc en performance économique.
Un réseautage efficace et astucieux est fait d’empathie, d’écoute, de respect et aussi de propositions intéressantes pour les membres du réseau.
Le partage et la mise en commun d’informations renvoie également à la notion de « rétribution », notion qui interpelle :

  • le « donneur » :
    • Pourquoi vais-je partager ?
    • Quels avantages ou intérêts puis-je y trouver ?
    • Quels retours espérer ?
  • le « receveur » :
    • Quelle est la contrepartie de l’utilisation de l’information ?
    • Qu’est-ce que je gagne à la valoriser, à l’utiliser ou encore à la partager à mon tour ?
Social networking

Social Networking Concepts Networking · Contributions · Participation Diagram Credit Denovaco

Le monde économique est une réalité qu’il faut affronter et parfois dompter (ou en tout cas connaître) dans ses postures afin de pouvoir espérer réussir.
réseau social d'entrepriseDans l’adversité, l’union fait la force et le réseau représente une forme d’union, certes très ponctuelle et circonstancielle, mais terriblement efficace.

Le réseau est le lieu des « renvois d’ascenseurs », des échanges « fructueux » et des collaborations « efficaces », parfois de complicité, car il représente l’unique « place » où se rencontrent des organisations et des individus partageant le même intérêt.

C’est pourquoi, les sociétés en devenir ainsi que les moyennes entreprises doivent instaurer une culture de réseautage.

La pratique de l’échange d’informations et/ou de « bons procédés » leur permettra notamment d’aller beaucoup plus vite dans des opérations de :

  • recherche de fonds ;
  • recrutement des talents ;
  • recherche de locaux ;
  • marketing ;
  • notoriété ;
  • retour des marchés ;
  • etc.

Ainsi, certaines entreprises peuvent optimiser le temps de la période « go to market ».

Le réseau est le « lieu » idéal pour mettre en commun des idées, des propositions d’actions, des projets, des informations, des sentiments et selon les cas et les opportunités dessiner des espaces de collaboration autour des sujets, des dossiers ou des pratiques qui en valent la peine.

La qualité des réseaux confère un avantage indéniable à l’entrepreneur et à son entreprise.

La chercheuse Valérie-Inès De La Ville  le rappelle :

nous considérons que c’est l’activation des réseaux de relations sociales continues qui fonde l’émergence du projet entrepreneurial .

Et ce sont les « liens faibles » (connaissances éloignées) qui apportent le plus de valeur à la démarche entrepreneuriale, car ils favorisent l’accès aux sources d’information pertinentes et permettent de résoudre des problèmes complexes en sortant du cadre restreint qui est formé par les personnes de notre entourage proche (liens forts).

La raison est simple : nos proches ont le « vilain défaut » de nous ressembler et de nous épargner critiques et remarques désobligeantes, ce qui a pour effet de limiter le spectre de la pensée (Granovetter, 1983).

D’un point de vue des affaires, le réseau représente la plus belle offre d’opportunités que l’innovateur ou les responsables d’une start-up ou d’une moyenne entreprise peut saisir au meilleur bénéfice de ses projets.

Parlons-en ensemble le 26 septembre à Yverdon à l’occasion de la conférence : Innovation, Start-Up et PME 2.0.

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e-volution 2.0 : chance ou risque ?


L’été est bien là et profitons de la bonne humeur générale pour regarder notre révolution 2.0 d’une oeil légèrement malicieux !

J’ai toujours été amusé de constater en écoutant les prévisions météos aux Etats-Unis que de temps en temps, il y avait des chances d’averses pluvieuses tandis qu’en France les météorologues parlent plus souvent de risques.

Tout le monde sait que le mot chance est employé dans le sens de probabilité, mais il n’empêche que son emploi est peut-être révélateur d’une approche différente du  monde.

Partir du principe que la probabilité qu’une chose arrive est également porteuse d’opportunités (si vous me permettez ce raccourci extrêmement rapide) relève d’une pensée positive qui me séduit bien plus que de considérer toute chose du point de vue du ou des risques qu’elle porte en elle-même ou génère.

Pour revenir aux averses (de pluie ou de neige), le risque est de gâcher une belle journée ensoleillée, de rendre la circulation moins fluide et de probablement de réduire votre brushing à néant!
Par contre, l’opportunité ou la chance d’une averse, c’est d’abord  un phénomène naturel indispensable à notre existence, une occasion de se rafraîchir ou de « farter » ses skis, que sais-je encore !

La « révolution 2.0 » que nous sommes en train de vivre et/ou de subir met en exergue une différence comportementale importante entre ceux qui considérent qu’il s’agit d’une opportunité et ceux qui y voient surtout des risques (donc des menaces).

Pour chacun d’entre nous, le choix entre conservatisme (confort) et audace est permanent et nous savons trouver nos solutions et nous adapter plus ou moins rapidement (opportunisme ?).
Au niveau des entreprises et selon le point de vue et le réalisme de leur dirigeants, le choix entre chance et risque sera déterminant de leur avenir.
Dans une étude récente, USEO illustre les changements actuels liés à l’apparition des « Réseaux Sociaux d’Entreprises (RSE ) qui vont se distinguer des Intranets traditionnels en introduisant de nouvelles règles:

  • Une existence numérique : L’accès est conditionné à la création d’une identité numérique
  • La transparence : La possibilité de savoir qui est venu consulter une information. Plus globalement, l’activité de chacun est affichée : ses lectures, ses contributions, ses interactions,  etc.
  • La mise en relation: L’identification d’autres membres ayant des centres d’intérêt communs et la possibilité de rentrer en contact avec eux.
  • La conversation : La possibilité pour chacun d’engager la conversation, de s’insérer dans une discussion, d’apporter une information

Ces nouvelles règles conduisent au développement de nouvelles valeurs au sein de l’entreprise :

  • La capacité à entrer en contact avec les autres
  • L’abondance
  • La confiance, l’e-réputation,

Des valeurs portées par l’Organisation, mais qui bousculent les modes d’organisation hiérarchiques et dérangent ceux qui estiment que leur «utilité» tient à l’information qu’ils possèdent. Pour cette raison, les RSE se développent dans les contextes où les collaborateurs s’emparent de l’outil avec l’approbation de la Direction. Mais c’est l’encadrement intermédiaire qui en réinventant son mode de management va permettre d’utiliser pleinement le levier procuré par les RSE (pour : fluidifier la circulation de l’information, valoriser les compétences, augmenter le partage d’expertise, etc.) au service d’objectifs métiers. »

En ce qui me concerne, il est clair que nous avons des chances d’entreprise 2.0 dans les mois qui viennent !

Retrouvez ici les publications de la société USEO


Contrôle, mesure, centralisation, quelle place pour l’individu ?


La révolution numérique a de nombreux impacts sur notre vie quotidienne.
Au delà des facilités pratiques, qu’en est-il de notre liberté et de notre vie de citoyen ?

Nous avons déjà abordé la question de la protection de la sphère privée et des informations personnelles dans de précédentes notes.

Je ne sais pas s’il faut quitter Facebook (voir l’article publié par l’Express en mars 2010), mais je constate que nous sommes toujours plus nombreux à publier en ligne des informations personnelles souvent anecdotiques et sans grand intérêt (désolé de décevoir certains) sauf pour un petit nombre et pour très peu de temps.

Nous sommes également toujours plus enclin à demander une protection plus importante et « sérieuse » en ce qui concerne l’utilisation de ces informations.
Avec l’émergence du monde 2.0, nous sommes tous devenus des rédacteurs, commentateurs, etc. bref, des ACTEURS et, comme vous, je m’en réjouis !

Cette opportunité nous inquiéte car nous n’avons pas ou plus le contrôle de l’utilisation et de l’exploitation  des informations qui nous concernent.
Aussi, naturellement nous demandons à l’Etat de nous protéger contre d’éventuelles dérives du systéme.

Il n’y a pas de doute quant à la légitimité de la demande et le rôle de l’Etat dans nos démocratie est bien, entre autres, de protéger l’individu.
Mais, en mettant en oeuvre le cadre de cette protection (lois et réglements), l’Etat va également se donner les moyens de contrôle.
Ainsi, les organisations seront contraintes de se doter d’outils de mesure de la réelle conformité de leur politiques internes au regard des dispositions légales.

Parmi toutes les questions ouvertes par la révolution numérique, une doit tous nous préoccuper : cette interventionnisme étatique signifie-t’il la fin programmée du schéma libéral dans lequel évoluent aujourd’hui nos sociétés occidentales ?

Sommes-nous prêts à accepter un contrôle important voire très important de la vie économique et sociale au nom du respect de la sphère privée ?
ou souhaitons-nous laisser le système avancer et « s’autoréguler » ?

Le débat est ouvert depuis longtemps et la passage accéléré au monde 2.0 le rend encore plus actuel.

J’ai dit « Big Brother« , non …….. mais l’aurais-je pensé si fort !

En savoir un peu plus
Dossier publié par l’Agefi du 28.06.2010 et en particulier l’éditorial d’Edmond Tavernier
Dossier « Promesses et périls du monde numérique » à lire sur Ababord
Les fonctions régaliennes de l’Etat
Rapport du groupe de travail « Ethique du Numérique » (UMP-France) mai 2010
Le site de la Ligue des Droits de l’Homme

Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil…


En tout cas, tout le monde se souvient du film de Jean Yanne !

Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont devenus incontournables tant pour une catégorie de personnes privées que pour les entreprises et les organisations.

Sans revenir sur les idées développées dans les notes précédentes, arrêtons-nous sur une fonctionnalité disponible sur ces plateformes collaboratives : donner une appréciation (notée ou pas) ou délivrer une recommandation .

L’opportunité de publier un avis est un facteur de transparence et nous devons nous en réjouir !

Vraiment ?

Si l’énoncé ci-dessus n’appelle dans son principe aucune contestation, c’est bien dans cette évidence qu’est le problème.

La transparence tant souhaitée peut-elle constituer un piège dans certains cas ?
Autrement dit, s’il est facile de donner une note moyenne, voire mauvaise à un restaurant ou un hôtel, est-il aussi naturel de refuser une « recommandation » à un ami ou à un supérieur hiérarchique et surtout est-il possible de ne pas écrire une recommandation très flatteuse et probablement moins objective ?

Il est probable que les mentalités et les approches soient très différentes à ce sujet entre le monde anglo-saxon et le monde latin. Outre Atlantique, il est courant de solliciter des recommandations, dont il est facile de constater qu’elles ne sont souvent qu’une juxtaposition de qualités « attendues » rarement étayées par des faits ou des réalisations précises.

En Europe et particulièrement dans le monde francophone, il est, culturellement, recommandé de ne pas « s’afficher »  en mettant en avant un profil aussi génial qu’incroyable !

Quoiqu’il en soit, nous sommes plusieurs à avoir constaté que la plupart de ces recommandations tiennent du « prêté pour un rendu » et qu’elle n’engage personne à l’exception de celui qui les prend pour argent comptant.

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A bon entendeur !