Eh oui, il n’y a aucun automatisme ni aucune évidence dans la mise en oeuvre d’un projet de communication « ouvert » et participatif au niveau des organisations professionnelles même si le lien social est « naturel » et bien ancré dans notre ADN.
Les échecs ne sont ni rares, ni nouveaux (voir les retours d’expérience de Thales et APEC publiées en mai 2009) et bien que les projets aient gagné en maturité et malgré le soutien de nombreux consultants, éditeurs et bloggeurs dont nous sommes (méthode Coué ?), ce n’est jamais gagné d’avance.
Retour d’un échec
On peut imputer un échec à de multiples causes qui tiennent toujours, in fine, à la technologie et/ou à l’humain.
L’article publié en 2009 sur Agoravox et dont est extrait le schéma ci-joint avait eu le mérite de lancer un débat en s’arrêtant aux 4 causes majeures de l’échec d’un projet informatique : la rivalité, la mesure, la logique de mesure et l’outillage.
Bien que le réseau social d’entreprise ou l’intranet ne puisse se résumer à un projet informatique, il est utile de rappeler que le choix de la plateforme est important mais qu’il convient d’abord de préciser le premier périmètre du projet et ses évolutions possibles et souhaitées.
Début août, nous avons eu connaissance de la décision d’abandon d’un projet de réseau social d’entreprise mené par un organisme de formation.
Sans entrer dans le détail de ce projet initié par une organisation qui, comble de l’ironie, vend dans son catalogue de la formation à l’animation et la gestion de réseaux sociaux et collaboratifs (les cordonniers ne sont-ils pas toujours les plus mal chaussés dans l’imagerie populaire ?), nous retiendrons trois principales causes à cet échec :
- l’absence de vision de la part du management : difficulté d’imaginer les contenus, d’organiser les équipes, de mettre en place des critères (mesure) et donc de conduire le projet
- l’incohérence de la communication (faire passer les moyens avant les objectifs) et l’impossibilité de recruter des contributeurs et de fédérer un noyau dur
- la confusion entre mise en production technique et animation d’un réseau
Une logique de services
La collaboration se nourrit d’une logique d’ouverture et de services.
Que vous ayez un projet de réseau social d’entreprise ou de renouvellement de votre espace intranet, vous devez absolument considérer l’offre de services que vous allez mettre à disposition des participants que vous souhaitez voir participer aux espaces de partage initiés dans et au delà de l’entreprise.
Et ce n’est pas si simple !
Quelles que soient vos motivations et les détails de votre démarche, elle doit rester progressive, rigoureuse et cohérente avec vos objectifs.
Il est en ce domaine quelques retours d’expérience utiles et celui de Alcatel-Lucent en fait partie.
A vous de promouvoir votre vision, de préciser vos projets et vos objectifs pour définir votre offre de services.
Chaque projet doit pour réussir s’inscrire dans une logique propice au développement de l’entreprise et pour mieux vous en convaincre venez en discuter avec nous à l’occasion de la Conférence Intranet 2011 : le 11 octobre, à Paris.
Récemment, on découvrait « The Innovator’s DNA » par Jeffrey H. Dyer, Hal B. Gregersen, Clayton M. Christensen, mais qu’en est-il, à votre avis, de l’ADN Collaboratif ?