Innovation, collaboration : pourquoi si peu de Fablabs en Suisse ?


L’innovation en Suisse, c’est presque « une religion » à croire les nombreux classements et les non moins fréquentes déclarations des milieux économiques et académiques.

La collaboration est probablement un peu moins présente dans les gènes qu’ailleurs car ici on a encore le culte du secret et la protection des recettes « maison » qui font le succès économique d’une partie des entreprises suisses est un atavisme réel chez les artisans et les industriels.

Mais, la Suisse, c’est avant tout un pays de « makers », de bricoleurs de génie, d’inventeurs de talents motivés par la quête de l’excellence et un pragmatisme bien ancré.

Aujourd’hui, nous sommes ici, comme ailleurs, challengé au quotidien dans nos modèles d’affaires et dans nos produits ou nos services.
Nous sommes également à la recherche de relais de croissance pour des économies locales très dépendantes du tourisme qui sont aujourd’hui très « chahutées » par les conséquences des politiques monétaires.

Dans ce contexte, non seulement la transition numérique se fait en Suisse à une vitesse très lente, que ce soit dans l’administration ou dans l’évolution des entreprises privées, mais en plus le pays semble hermétique à des pratiques qui ailleurs font sens et donnent des résultats.

Je ne sais pas si l’initiative #SwissDigitalAgenda lancée par des membres des sphères politiques et académiques peut bousculer un peu les choses et accélérer le rythme.

Au delà de ces grande manoeuvres, il reste toujours des initiatives locales qui pourraient être mises rapidement en oeuvre, autour de structures telles que les Fablabs, pour réveiller et « booster » l’innovation dans les cantons  tels le Jura, le Valais pour n’en citer que deux.

Fablab, c'est quoi?

En Suisse, l’apprentissage fait partie du cursus de beaucoup d’employés et la confiance dans le savoir-faire des petites et moyennes entreprises est importante.

Pourquoi ne pas en profiter pour créer

  • des pôles d’excellence dans la formation,
  • des espaces d’innovation
  • des lieux de production « relocalisée »

au service de l’économie des villages, des petites et moyennes villes de Suisse ?

  • Dans un pays ou l’initiative individuelle est largement valorisée (et à juste titre), suffirait-il de mettre un peu de collaboration pour que ces espaces deviennent de réelles opportunités de développement économiques locales ?
  • Dans une économie ou le partage (crowd, marketplace) et les « nouveaux outils » (impression 3D), n’y-a-t’il pas une réelle opportunité à saisir pour recréer du lien social local et rentable d’un point de vue économique ?
  • Enfin, dans un monde économique ou l’innovation est clef, des pratiques simples et compréhensibles ne sont-elles pas aussi à la source des bonnes idées qui feront le succès de demain au niveau local mais aussi global ?

Pour en reparler 🙂

En attendant la liste officielle des Fablabs en Suisse, selon la Swiss Fab Fondation (un site non remis à jour depuis plusieurs mois !) :
Fab Lab Bern, http://fablab-bern.ch
Fab Lab Chêne 20 / Renens, http://www.fablab-chene20.ch
Fab Lab Fribourg, http://fablab-fribourg.ch/
Fab Lab La Côte, http://www.fablab-lacote.ch
Fab Lab Lugano, http://fablab.supsi.ch/
Fab Lab Luzern, http://luzern.fablab.ch
Fab Lab Neuchatel, http://neuch.fablab.ch
Fab Lab Winti, http://www.fablabwinti.ch/
Fab Lab Zürich, http://zurich.fablab.ch

[Transformation Digitale]Un peu de doigté au service du mieux numérique !


Il est clair qu’il y a – pour beaucoup d’entreprises – urgence à se préoccuper de leur avenir et ce n’est pas nouveau !

Ce qui est nouveau par contre, c’est que l’environnement économique change très (trop?) vite et que le risque d’être pris de court est sérieux pour bon nombre d’entreprises quelles que soient les filières auxquelles elles appartiennent !

Il y a eu récemment cet excellent billet « Les cinq étapes du Déni » :

A chacune des cinq étapes de la transition numérique d’une filière,
il y a de bonnes raisons de se dire “jusqu’ici, tout va bien”.

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Il y eu plus récemment le billet de Manuel Diaz qui constate :

Trop de dirigeants restent dans leur bureau en se plaignant que leurs équipes n’ont pas le bon « cablage » sans prendre leur bâton pèlerin pour expliquer et encore moins pour incarner ce qui est demandé.

avant de délivrer trois conseils judicieux pour mener un collectif efficacement à l’heure de la digital transformation de notre économie.

De mon côté, j’aurais tendance à insister sur l’accompagnement, la pédagogie et pourquoi pas si – on se sent à l’aise – l’initiation et l’encouragement au développement de pratiques du type « working ou loud » que pour ma part, j’estime vertueuse.

On ne cesse de nous rabâcher les oreilles avec l’esprit d’entreprise qui sommeille au fond de chacun tout en y ajoutant une couche « technophile » pour faire plus « digital ».

En réalité, à part flatter certains ego, dont ceux des orateurs et des organisateurs, ces « incantations » ne servent pas à grand-chose, c’est un peu comme les conférences à propos du leadership auxquelles courent surtout ceux qui en manqueront toujours cruellement !

L’employé, tout comme son ou ses managers n’est aujourd’hui, a priori, pas très numérique et il convient de constater que s’il y a « fracture » du point de vue de la maturité, elle n’est due ni à la fonction, ni au poste occupé donc ni au salaire, ni à l’âge et probablement encore moins aux diplômes !

C’est perturbant, non !

Alors que depuis plusieurs décennies, on nous vante et on nous contraint dans un monde professionnel  où chacun trouve sa « juste place » au regard de tous ces critères, ne voila t-il pas qu’ils ne sont plus si importants !

Eh oui, dommage pour les « analogiques » purs et durs, les temps changent !

Le temps est venu de se mettre au service de cette transformation digitale et d’agir avec calme et patience dans le cadre de la stratégie :

  • Il faut repenser la relation, pas forcément et tout de suite l’organisation,
  • il faut valoriser le rôle, sans nier l’importance de la fonction,
  • il faut personnaliser l’accompagnement, sans freiner l’épanouissement du collectif
  • il faut réinventer son modèle d’affaires, sans courir vers la faillite,
  • il faut « incarner » la vision, sans tuer l’indépendance d’esprit,
  • il faut diriger et gérer, tout en laissant plus d’espaces de liberté,
  • il faut préparer le futur, sans oublier le quotidien,
  • ….

bref, il faut vous réinventer !!!

Peut-être que le manifeste publié aujourd’hui sous l’autorité de Jon Husband vous y aidera 🙂

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Ils en ont tous après le middle management !


Robotisation, change management, holacratie, il n’y a jamais eu autant de discours et d’expériences dont l’objectif est de dénigrer, voire supprimer, le management « intermédiaire ».

Les débats sont assez vifs et riches : entre ceux qui prédisent la disparition du « middle management », vite remplacé par des algorithmes et des processus automatisés et les autres qui pensent toujours que la dimension humaine est nécessaire et qu’elle devrait permettre à ces « managers », ou tout au moins à certains, de sauver leur tête !

La gestion des hommes et des entreprises n’est pas chose facile et simple et quand bien même certaines idées apparaissent aux yeux de certains comme « la solution » à tous les maux dont souffrent les organisations, l’exemple de Zappos (dont on soulignera la transparence dans la communication) montre à quel point il est difficile de rallier « toutes ses troupes » même derrière l’étendard de la modernité et de l’innovation managériale !

Nous avons eu l’occasion, ces derniers jours, d’échanger entre amis autour de cette question de la place du « middle management ».

Chat Facebook a/s middle maangement

Et au delà des détails de cet échange, je remercie Rawn Shaw d’avoir mis en exergue la complexité du rôle du « manager intermédiaire ».

Les managers intermédiaires, le plus souvent des « technico-managers » (promu du fait de l’ancienneté, de leur maîtrise des techniques professionnelles, ou de leurs résultats par exemple) souffrent souvent d’un manque de compétences nécessaires pour assumer des fonctions dirigeantes, ou simplement d’encadrement, d’animation.
Ils n’ont pour la plupart aucun leadership et leur position – entre le marteau et l’enclume – n’est trop souvent que celle du passeur de relais (pression, information, mauvaises nouvelles) et de fusible !

Pour que l’entreprise fonctionne bien et que sa « mécanique » ne se grippe pas, il est important de se méfier de la systématique et de l’automatisme des processus mathématiques et électroniques.

Il serait vain de vouloir supprimer – par idéologie ou souci d’économie – une « couche » qui reste plus que jamais nécessaire à l’harmonie et à l’efficacité.

Il est du ressort de la c suite avec l’appui des responsables des ressources humaines de redessiner le contour de ces postes et de mieux préciser les compétences nécessaires pour remplir au mieux les rôles qui peuvent être les leurs.
Une des qualités plus que jamais nécessaire est le leadership, mais elle n’est pas la seule et tant que les entreprises n’auront pas pris soin de valoriser ce « rouage » essentiel à leur évolution digitale, elles courent le risque de passer à côté d’une opportunité qui pourrait ne pas se représenter.

On dit souvent que les « managers intermédiaires » sont réticents face au changement et qu’ils ne comprennent pas ce qui se passe dans ce monde global et digital qui se dessine sous nos yeux.

Permettez-moi de ne pas en croire un seul mot !

Le management intermédiaire est souvent celui qui « les mains dans le cambouis et les pieds sur le terrain » contribue largement à « faire bouillir la marmite » et, quand bien même certains d’entre eux sont trop conservateurs et/ou frileux, voire pas à la hauteur des enjeux, c’est un constat qui malheureusement peut s’appliquer également aux états-majors et autres conseils d’administrations de bien des entreprises.

Pour réussir sa transformation digitale, il faut savoir « embarquer » tous ceux dont on a besoin et avec qui on a envie de faire un bout de chemin, ce qu’on appelle communément du « leadership » et il s’adresse à toutes les forces humaines de l’entreprise !

Des « sergents » comme décrits dans cette vidéo tant de 2008 qui met également en scène l’importance de la reconnaissance !

Selon vous ?

Facteurh : La mise en valeur du facteur humain


Une fois n’est pas coutume, bien que je ne rechigne pas à faire la promotion des blogs, des sites et des publications de beaucoup !

Un nouveau magazine en ligne à propos de RH proposé par une équipe québécoise, mais qui s’adresse à toute la francophonie, en voilà une belle idée !

A vous de juger, le numéro de mai vient d’être mis en ligne avec des billets proposés par des signatures reconnues pour leur pertinence !

Et, c’est gratuit !!!

Alors, bon vent à Facteurh

Magazine Facteur RH

[Transformation Digitale] Ce n’est pas (que) du baratin !


La première édition du Master-Class | Atelier que nous proposions avec Constance Rivier hier à Morges a été très satisfaisante à plus d’un titre !

keep-calm-and-go-digital-67Volontairement limitée à 8 personnes, cette journée a permis – selon le retour à chaud des participants – de répondre à deux préoccupations majeures :

1) le digital n’est ni un fantasme de certains dirigeants, ni un énième tentative, vouée d’emblée à l’échec, de faire évoluer l’entreprise : il y a une réalité et une efficacité du digital au service des affaires !

2) le digital n’est rien sans l’homme : s’il permet d’automatiser certaines procédures, il trouve l’essentiel de sa pertinence dans la relation entre individus (clients, partenaires, employés, etc.) pour faire mieux et probablement plus !

En fait, avec Constance Rivier, nous avions un objectif :
faciliter l’approche et la compréhension de ce qui peut se cacher derrière le mot DIGITAL et toute la kyrielle de « buzzwords » qui l’accompagnent et dont les experts auto proclamés et les ignorants abusent tant et encore !

IMG_4861L’objectif de la première partie de la journée n’était ni de convaincre, ni de diaboliser, mais d’expliquer – simplement et objectivement – les origines et bien évidemment ce qu’est aujourd’hui le monde numérique et comment il impacte au quotidien nos vies personnelles et professionnelles.

Riches d’échanges intenses, passionnés et curieux, la matinée nous a permis d’illustrer à force d’exemples et de retour d’expérience, les usages, les propositions de valeur mais également – en désordre ici – ce qui se cache derrière le big data, le lean startup, le modèle freemium, l’infobésité, l’internet, les objets connectés, le web, le web social, etc…..

Dans ce cadre de grande qualité qu’est la Maison d’Igor à Morges, nous avons pu profiter d’un bon repas dans le jardin sous un soleil printanier avant de se mobiliser pour l’atelier prévu pour l’après-midi.

En effet, le côté Master-Class me dérange toujours un peu et je pense que l’accompagnement dans la découverte, l’apprentissage et la compréhension est plus productif que le style académique ex-cathedra  et c’est pourquoi nous avions décidé de « jouer plus collectif » en seconde partie de journée.

La formule hybride avec un atelier (un peu pompeusement baptisé hackathon pour se familiariser avec le vocabulaire et la pratique) s’est révélée très fructueuse !
Forts d’une connaissance – à défaut d’une réelle maîtrise (qui peut s’en vanter?) du digital – le groupe avait pour mission d’imaginer une stratégie digitale au service d’une organisation, d’un projet, d’un produit ou d’un service.

Sans dévoiler ici, l’objet de la réflexion, je dois avouer que j’ai été surpris par le résultat que nous avons produit ensemble avec l’équipe : un embryon de stratégie digitale en support à une organisation commerciale au service de la promotion d’un produit !

Tous y est ou presque même s’il reste encore beaucoup de travail avant une mise en oeuvre :

  • Cible(s)
  • Proposition de valeur
  • Arguments
  • Outils
  • Gestion des contenus
  • Aperçu des processus
  • Place des hommes
  • Stratégie d’analyse
  • Approche du cadre de gouvernance
  • ….

Cette journée a également permis de montrer qu’en peu de temps, avec les bonnes énergies et fort d’une première connaissance du Digital, il est possible de travailler et de produire des éléments concrets au service de l’évolution du business de l’entreprise.

Et ceci est d’autant plus vrai avec un accompagnement de qualité, professionnel.

Pensez-y pour vos équipes, dans vos cercles, dans votre entreprise, l’investissement en vaut le coup et qui sait peut-être saurez-vous in fine distinguer dans votre écosystème ceux qui en parlaient en tout légitimité et les autres !

La maîtrise du Digital n’est pas un critère d’élitisme mais une nécessité pour préparer l’avenir des hommes et des organisations et il est temps de décider d’y consacrer un peu de temps, non ?

Si cette formule fait sens pour vous, merci de nous contacter au travers de ce formulaire.

Bien à vous.

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