A propos des technos 2.0, de la gouvernance de l'information, des réseaux sociaux et de la valorisation des contenus au service de l'entreprise de demain
On ne sait pas ce qui nous attend à compter de demain : le néant, un nouveau cycle, un renouveau ou la routine « comme d’hab. » !
Mais, et « au cas où », il n’est certainement pas inutile de revenir sur cette présentation proposée par « The Community Roundtable » à propos du rôle de « stratège » des médias sociaux et espaces communautaires.
Avec le(s) rôle(s) de Community management, celui de stratège est indissociable d’une réelle valorisation des liens et des échanges dans une perspective de performance économique.
Le stratège est à lui tout seul, d’après Rachel Happe, et selon les besoins et les circonstances :
Le détail de la présentation :
Et cela demande de la pertinence et des moyens (notamment en temps)
Et ce pour mieux profiter des opportunités dessinées dans l’infographie ci-dessous
Nombreux sont les points d’amélioration des plateformes logicielles supportant le social Business.
Alan Lepofsky propose aux éditeurs de travailler autour de trois axes :
Les flux, dont il faut faciliter la gestion et l’utilisation.
J’ajouterai que certaines fonctionnalités d’exploitation des flux devraient être inscrites dans une démarche réellement pro active.
Prenons par exemple, les fonctionnalités de recherche dont on sait combien elles sont clefs pour une meilleure efficacité et dont je ne comprends pas pourquoi les éditeurs n’en font-ils pas également une solution de préconisation de contenu (une analyse sémantique plus ou moins profonde).
La personne qu’il faut, plus que jamais, considérer comme étant au centre.
Notre égo centrisme est notre moteur et il est essentiel que tout à chacun dispose de moyens pour valoriser ses contenus, ses contributions et trouver ainsi la « juste reconnaissance » de ses pairs et des autres.
Ne considérons pas le « social business » comme une stratégie basée sur l’altruisme ni l’angélisme, le « social business » est basé sur la reconnaissance sociale de la personne !
Les outils d’analyse dont on ne peux que souhaiter qu’ils « transcendent » les données statistiques pour apporter une réelle valeur ajoutée en intégrant des informations plus qualitatives et notamment contextuelles afin de permettre des décisions plus rapides et plus pertinentes !
La pluralité des objectifs au travers des différents espaces sociaux, mais également dans le temps et au vu de l’évolution des pratiques, rend quasiment impossible l’évaluation globale de la performance d’une stratégie de « social business » ; il faut donc améliorer les outils d’analyse !
Quand nous parlons « social » sur les réseaux, de quoi parlons-nous principalement ?
PIVOT Conference (initiative de Brian Solis) s’est posé la question et a entrepris de scruter les échanges sur les médias sociaux afin d’en savoir un peu plus.
Dans près de 50% des échanges le terme social est associé à Marketing, au mot Business dans 35% des cas, 14% pour Brand et seulement 2% pour Entreprise [on comprend que SalesForce ait finalement décidé de ne pas déposer la marque éponyme ,-)].
Et selon vous, qu’en est-il de la pertinence des données mises en forme dans l’infographie ci-après ?
Le « social business » est un ensemble d’outils, de méthodes et de stratégie, assez hétérogène au service d’un seul objectif : accroître la performance économique en se rapprochant de l’homme dans la pluralié de ses rôles sociaux : consommateur, employé, prescripteur, conseil, etc.
J’ai abordé, sous différents angles (la mobilié avec solomo notamment), le social business sur ce blog, mais il est un point sur lequel des contributions de premier ordre ont été publiées récemment et il m’apparît opoortun de les partager avec vous.
Depuis, mon précédent billet sur le thème de l’e-réputation, le paysage a évolué et le travail présenté ci-après représente une mise à jour « pédgagogique », pertinente et utile !
Qu’est ce qui fera l’élite de demain : la formation, la culture, le réseau ?
On parle beaucoup de l’évolution des entreprises vers des modèles plus collaboratifs, plus ouverts, plus transparents, pour plus de performance sociale et économique, mais qui sont ceux qui vont initier, acccompagner et réussir ces transformations ?
On parle également beaucoup à travers le monde de l’échec de nos élites actuelles !
Ainsi, Chris Hayse (The Nation) explique :
We have a social model that is breaking down before our eyes, a method of elite selection that is growing increasingly sclerotic, rigged, and corrupt
Un extrait d’une interview :
L’un des arguments phare est le déclin de la méritocratie (ou son absence) et l’existence d’une élite « auto proclamée », peu transparente, parfois corrompue et fonctionnant en « vase clos » !
En France, On se souvient encore du lancement du mot « Énarchie » par Jean-Pierre Chevènement, Alain Gomez et Didier Motchane dans L’Énarchie ou les Mandarins de la société bourgeoise, publié en 1967, pour dénoncer l’oligarchie à la tête (notamment) de l’administration et au faîte du pouvoir.
Au niveau de l’entreprise, les « élites » actuelles ont privilègié la recherche d’une forte rentabilité immédiate (ou à court terme) et pérenne souvent au détriment d’une vraie réflexion quant à la performance et aux choix stratégiques qui sauront le mieux la servir !
Et demain ?
A rapidement regarder les sites web des « business schools », le modèle 2.0 ne semble pas encore très largement diffusé dans les cursus ; bien évidemment on parle beaucoup de Andrew MacAfee et de Harvard Business School, mais pour le reste, on en trouve plus sur YouTube (voir les vidéos de Gary Hamel)
Il est vrai que les « compétences » ne courent pas les rues et qu’il est encore plus facile de s’en tenir aux programmes définis et balisés depuis la fin des années 70.
Il est également vrai que tant la sélection sociale des élèves, la logique du classement, la quasi certitude d’avoir un job (et le choix) à la sortie ajoutés parfois à une certaine faiblesse de la formation ne sont guère favorables à la préparation d’une « élite » performante parce que d’abord concernée et visionnaire.
Au niveau du politique, comme de l’entreprise, on voit émerger l’importance de la légitimité mais peux-t-on affirmer qu’une formation dans quelque encore prestigieuse école que ce soit suffit à asseoir cette légitimité ?
Nous sommes entrés dans les années 1990 dans un époque où
la « pudibonderie verbale » (le fameux politiquement correct) fait figure de politesse,
où être conventionnel vous rendrait presque automatiquement performant,
où le principe de précaution annihile tout velléité de prise de risque,
et où la créativité et la différence ne sont « admises » que quand elles sont sources de succès (la mesure étant souvent monétaire!).
Maintenant, les attentes sont différentes, les discours plus variés, les relations plus faciles (au moins d’un certain point de vue) et les informations toujours plus disponibles.
Est-il-imaginale que cette évolution reste en dehors des entreprises, bien sur que non !
Et le management actuel (C-level) entend bien en profiter ou du moins s’y adapter en donnant une forte impulsion à la mise en oeuvre de supports et de pratiques allant dans ce sens.
Qu’en est-il de nos élites ?
Tout d’abord, il faut avouer qu’on ne les a pas encore beaucoup entendu sur le sujet, mais n’est-il pas vrai qu’en général on ne les entend que très peu et qu’elles réservent leurs réflexions à leurs conclaves privés 😉
Je crains, pour ma part, qu’elles regardent cette évolution avec les yeux et les mêmes réflexes que toujours, c’est à dire dans une perpective uniquement « productiviste » !
Sont-elles capables de changer de prisme, de s’exposer un peu plus, de faire preuve d’une réelle transparence ?
On l’espère vivement, mais pour certains, il est à craindre que c’est peine perdue !
Et demain ?
Comment sont formés les dirigeants et autres managers de demain pour accompagner l’entreprise sur ces nouveaux chemins ?
Les « business schools » ont-elles entamé leur propre mouvement vers le modèle 2.0 ?
On sait que c’est en bonne voie pour l’enseignement (MOOC >>Chaine YouTube comme celle de l’ESSEC), mais pour le reste : leur management, leurs pratiques, la collaboration, la transparence, le lien direct, etc. ?
Peux-t-on considérer qu’il n’y a pas besoin de préparation particulière et que tout se fera « naturellement » ?
Tout autant de questions qui aujourd’hui restent sans réponses claires !
Pourtant, la montée en performance des modèles collaboratifs et sociaux demandent de l’attention, du leadership, au service d’une vision pour toute l’entreprise (cols bleus et blancs) et il est impensable pour elles en premier, mais également pour la réussite de ces intiatives, de la faire sans l’apport et l’appui des élites intellectuelles, économiques, culturelles, sportives, voire politiques dans une approche elle aussi transverse et collaborative !