Master Data Management, socle de la gouvernance de l’information


Quand on parle de MDM ou de gestion des données référentielles en français, généralement on veut apporter une réponse aux besoins de :

  • Différenciation des informations stratégiques des informations « métier »,
  • Vision globale des informations stratégiques.
  • Qualification et fiabilité de l’information.
  • Diffusion optimale de l’information (quelle information, à qui, quand, où).
  • Gouvernance ou tout au moins continuité historique de l’information : (source unique de référence, unicité d’identifiant pour l’ensemble de l’entreprise, traçabilité tant réglementaire que pour des besoins de reporting).

Le point de vue d’IBM :

ECM et RSE : Perspectives 2011 et retour d’Info360 [J. Mancini -AIIM]


La dernière étude sectorielle produite par AIIM avec notamment une section consacrée aux « outils « sociaux » et collaboratifs  (adoption et « business drivers ») dans l’entreprise.

Et pour tous ceux qui n’étaient pas à Washington la semaine dernière pour Info360, ci-dessous quelques notes communiquées par John Mancini.

Réseaux sociaux et protection des données personnelles


En complément de la note publiée en début de semaine à propos de la sphère privée et des médias sociaux, retrouvez ci-après le point de vue de Jacques Folon.

Que d’information (suite), y a-t-il un pilote ???


En juillet 2010, je publiais une note à propos de la production de contenus, de big data et du phénomène « d’information overload » ou d’infobésité (infobesity) qui semble être une des caractéristiques majeures de notre monde 2.0.

En 2003, Jakob Nielsen mettait en garde contre « l’information pollution »,  la difficulté d’absorber toutes ces informations et un phénomène de « zapping » généralisé.

Depuis qu’une société informatique française a su créer le buzz en mettant en avant son projet de généraliser les réseaux sociaux d’entreprise afin de supprimer les emails (trop ci, trop ça) et reprendre ainsi une hypothèse formulée sur ce blog en début d’année, il n’est pas une semaine sans un article dans la presse ou dans les blogs à propos de l’infobésité !

Ne voir dans les réseaux sociaux d’entreprise que des avantages en terme de gestion de courriel est surprenant et associer le « trop plein » d’information au seul usage de la messagerie électronique est tout aussi réducteur.

Trop d’information et de contenus

Le volume d’information produit double chaque année et il est majoritairement le fait d’individus (en opposition aux contenus produits par les applications, par exemple : les factures, les relevés de banque, etc.) et majoritairement constitué de contenus non structurés (tels que emails, vidéos, messages, courriers).

Voyez ci-dessous l’illustration vidéo faite en 2010 par Informatica :

Nouvelles méthodes et anticipations

De même que l’entreprise 2.0 ne peut-être réduite à la mise à disposition d’outils issus du web 2.0 aux collaborateurs, il est impossible de ne pas mettre en oeuvre des stratégies pour gérer ce flux permanent d’information généré par et pour les individus et les organisations.

Toutes les études se rejoignent sur le fait que dans les réseaux sociaux publics, 1% des « abonnés » créent les contenus, 24 % sont actifs tandis que 75% restent passifs voire pas intéressés. De même, des enquêtes récentes ont permis de constater que moins de 10% des messages émis sur Twitter étaient lus !

En ce qui concerne, les réseaux sociaux d’entreprise et si on en croit certains retours d’expérience (exemple: Alcatel Lucent), le taux d’activité est bien meilleur !

Il nous est impossible de traiter ce flux en temps réel et il est probable que beaucoup de contenus ne méritent aucune attention et n’ont aucun intérêt (sauf pour celui qui les a créés).

Tant que la publication de contenus sera gratuite (pas facturée en tant que telle pour le particulier), il est certain que la volumétrie produite continuera à croître exponentiellement, mais il est également probable que la volumétrie stockée ou conservée ne pourra suivre la tendance au même rythme.

Pour l’entreprise, la production et la conservation des contenus ainsi que le traitement de l’information ont un coût qu’il faut maîtriser et ajuster en fonction de leur valeur (cliquer ici pour calculer le coût du trop plein d’information pour votre entreprise).

Tout est question de méthode avant de parler d’outils !

A lire en complément :

Réseaux sociaux d’entreprise, gestion de contenu, gouvernance et records management


Le déploiement des réseaux sociaux d’entreprise n’est pas un phénomène neutre du point de vue de la gestion de contenu (ECM), ni de l’archivage et/ou du « records management ».

S’il est de la responsabilité du management de décider des opportunités d’utilisation des RSE, il est patent que leur mise en production ne peut se faire sans l’appui et l’implication des équipes techniques mais également des responsables de la gestion de contenus et des archivistes.

Le contenu généré, partagé et utilisé dans les réseaux sociaux d’entreprise est éligible au programme de gouvernance de l’information.

Depuis quand sur les réseaux sociaux ? - Etude Equaero

Ainsi selon une étude réalisée fin 2010 par Isabelle Oudot-Klein, directrice du développement d’Equaero, étude dont les résultats sont disponibles en ligne, les entreprises viennent de se lancer sur les réseaux sociaux avec pour « premier objectif » la qualité de leur image.
En ce qui concerne l’image et la préoccupation, l’investissement dans les médias sociaux procède souvent d’un constat comme le souligne Isabelle Oudot-Klein : « Les entreprises ont remarqué que leurs clients sont déjà actifs sur Internet et parlent d’elles sans hésiter en bien ou en mal. Elles se sentent par conséquent obligées d’entrer à leur tour dans la conversation pour ne pas perdre la maîtrise de leur réputation ».

La maîtrise de la réputation est évidemment très importante et elle passe également par l’évaluation et le contrôle des informations et des contenus échangés et publiés.

Le réseau social d’entreprise participe à la croissance des volumes de contenus et il doit s’inscrire dans la politique au service de la gouvernance de l’information.

Nous avons déjà eu l’occasion sur ce blog de débattre de l’intérêt des RSE en matière de gouvernance de l’information, mais également de présenter le point de vue de professionnels quant à l’avenir des archivistes (records managers) au service des projets de gestion de contenus.

L’ECM ou Enterprise Content Management, a souvent été le type de projet géré par les équipes informatiques où il est question de mettre en production des  technologies et des outils utilisés pour capturer, gérer, stocker, préserver et restituer les contenus qu’ils soient structurés ou non structurés.
L’ECM met l’accent sur trois défis:

  • Automatiser les processus de conformité tout en améliorant l’efficacité du personnel, grâce à la collaboration, la communication et le partage de l’information.
  • Transformer les processus d’affaires grâce à l’intégration des contenus et à l’automatisation des processus.
  • Optimiser l’infrastructure de gestion des contenus et la conformité grâce à la capture, l’archivage, la conservation, la recherche et la restitution des documents et des informations.

De toute évidence, vu les aspects techniques et architecturaux de la mise en production des référentiels, les équipes informatiques devraient être leaders de ces projets, or il semble que souvent il n’en n’est rien, car ils ne peuvent à eux seuls justifier de l’intérêt (ROI) des ces programmes !
C’est ici que le record manager ou archiviste peut intervenir et devenir un soutien déterminant aux projets ECM.


Le records manager peut « vous sauver la mise »

 

Les records manager sous pression

L’élément clé de toute mise en oeuvre d’un projet ECM est de savoir comment il se rapporte aux questions de conformité, à la gestion des risques, et aux besoins d’e-discovery.
Le fait que l’informatique peut réduire les redondances de données et rationaliser le stockage des documents et de sauvegarde est secondaire.

La réussite de tout programme de gestion de contenu s’articule autour de la mise en œuvre de règles de conservation des documents et des capacités de contrôle des différents types de contenu (messages électroniques [email ou IM], documents, contenus réseaux sociaux et espaces collaboratifs internes,contenu web,  bases de données, ou les lecteurs externes, pour n’en nommer que quelques-uns).

Le records manager peut devenir un allié dans le déploiement des réseaux sociaux d’entreprise car lui seul permet, aujourd’hui, de les inscrire définitivement dans le périmètre des applications (d’infrastructure?) qui participe activement aux programmes de gouvernance de l’information et servent ainsi les besoins de conformité de l’entreprise.