[Enquête]Community Management : état des lieux 2015 !


Comme chaque année The Community Roundtable a livré semaine dernière son analyse du « community management », de la diversité et la richesse des pratiques ainsi que de leur évolution et de l’état de l’engagement au travers des réseaux et plateformes collaboratives et sociales.

Signalons d’abord que ce travail est disponible gratuitement en téléchargement (sans avoir à remplir un  long, fastidieux et parfois indiscret formulaire), ce qui est très rare dans un secteur où beaucoup aimerait nous vendre des « études » peu pertinentes !

Ceci étant dit et en complément du résumé présenté ci-après, quels sont les enseignements intéressants – selon moi, de cette publication ?

L’objectif du travail présenté est d’aider à mieux définir les stratégies et les projets autour des communautés et selon le niveau de maturité des organisations.

En premier lieu, il convient de souligner que les observations ont été faites principalement avec des répondants qui estiment qu’ils ne se situent que dans les premières étapes du modèle de maturité proposé !

répondants_modéle-de-maturité-2015

Buggets_CM_2015

Si le marketing gère les communautés du type « externes », ce n’est pas le cas des autres (internes ou mixtes) dont l’animation est largement dépendante de l’objet et des buts, pour autant au niveau budget c’est le C level qui garde la main dans la plupart des cas.

Côté budget, ce sont les éléments techniques (solutions) qui accaparent la majeure partie des moyens alors que les contenus et l’animation finissent de consommer les allocations disponibles.

Quand il est question d’engagement, The Community Roundtable distingue cinq types d’acteurs :

  • Inactive
  • Lurkers (observateurs qui ne participent pas)
  • Contributors (lisent, commentent, ..)
  • Creators (lancent une discussion par exemple)
  • Collaborators (ceux qui créent de la valeur ensemble)

 

Le document présente une analyse détaillée et très argumentée des informations récoltées au travers de plusieurs prismes :

  • Stratégie
  • Leadership
  • Culture
  • Community management
  • Contenus et offre de « programmes »
  • Politiques et gouvernance
  • Outils
  • Chiffres et mesures

Au delà de cette mise en perspective, dont je salue la qualité de la forme et du fond, The Community Roundtable propose en conclusion trois recommandations :

  • Investissez dans un « community management » professionnel qui au delà d’un rôle est un atout qui dispose qualité et d’une technicité au service de la valorisation et de la réussite des communautés.
  • Structurez bien votre « advocacy program » afin que les membres de communautés se sentent « investis » dans un cadre clair et valorisant pour eux
  • N’hésitez pas à mettre en oeuvre des « outils » ou des programmes (sondage, question du jour, etc.) qui vont créer de l’émulation et de l’envie à participer.

Enfin, n’hésitez pas à regarder ce que les autres font et, pourquoi pas, à vous en inspirez !
Et côté engagement, les « meilleurs » sont un bon exemple, il me semble !

engagement_BIC_CM2015

A vous de prendre le temps de parcourir cette publication et d’en extraire les pépites qui vous seront utiles !

THINK DIGITAL, avez-vous réellement besoin d’imprimer cet email ?


Traditionnellement le texte qui accompagne cette question en bas de messages et Think Green ……., mais tout cela n’a rien à voir avec une sensibilité écolo !
Tant mieux si cela aide à ne plus imprimer un courriel, mais la motivation n’est pas la bonne !

Si vous avez le réflexe d’imprimer emails et autres documents à réception, c’est que vous appartenez à la tribu des « analogiques » et il est temps de faire votre « révolution » !

keep-calm-and-think-digital-55

L’email est un outil qui illustre parfaitement selon moi les écueils sur lesquels échouent souvent les tentatives de transformation digitale !

Disponible depuis 1971, le courrier électronique a réellement « décollé » à partir du milieu des années 90, quand son usage s’est répandu à des fins de communication personnelle.

Ce qui se passe dans une transformation digitale conduite par l’apparition de nouveaux usages tient à un constat : les habitudes ne sont pas remises en cause, seuls les outils peuvent différer.

L’incroyable appétit des utilisateurs que nous sommes pour des outils comme l’email (ou encore la « vidéo conférence » à la Skype ou Face Time) tient à l’apport indéniable en vitesse, confort et convivialité.
La possibilité d’embarquer des contenus numériques (audio, images et vidéos) et de les partager en temps réel avec famille et amis a suffi à nous convaincre, à juste titre !
Et les entreprises ont commencé à mettre l’outil à disposition des utilisateurs sans autre formation puisque déjà utilisé à titre privé, l’email n’avait aucun secret pour eux !
Depuis, l’email est le plus souvent utilisé comme un « courrier traditionnel » – gratuit – avec en plus la puissance de diffusion et la quasi absence de limite pour les pièces jointes.

Le premier atout de la transformation digitale a été ainsi – faute de vision et de réflexion – largement galvaudé sans que personne ne s’en préoccupe vraiment !
Qu’en sera-t-il des autres qui en manqueront pas de figurer dans le jeu des CDO ?

Il est important que les employés soient à l’aise avec les outils proposés dans et hors l’entreprise, mais, comme mous l’écrivons – Franck Lapinta et moi-même – dans un billet publié ce jour sur Facteur H :

Aujourd’hui, le conservatisme des uns et l’impétuosité de quelques autres fragilisent l’entreprise ….

mais, si

l’employé ne comprend pas bien pourquoi ce qui lui est si facile à faire dans le monde numérique pour son quotidien privé devient difficile, voire impossible dans l’entreprise!

Il est essentiel de mettre un peu de pédagogie, d’accompagnement pour que l’usage dans la relation professionnelle soit pour l’email et les autres outils disponibles parfaitement compris comme différent !

Et les recettes ne manquent pas : la règle des 3 emails ou encore la méthode forte, c’est selon 🙂

Et puis pensez numérique, arrêtez d’imprimer vos emails et passez moins de temps à les lire et plus à les exploiter !

[Transformation Digitale]Un peu de doigté au service du mieux numérique !


Il est clair qu’il y a – pour beaucoup d’entreprises – urgence à se préoccuper de leur avenir et ce n’est pas nouveau !

Ce qui est nouveau par contre, c’est que l’environnement économique change très (trop?) vite et que le risque d’être pris de court est sérieux pour bon nombre d’entreprises quelles que soient les filières auxquelles elles appartiennent !

Il y a eu récemment cet excellent billet « Les cinq étapes du Déni » :

A chacune des cinq étapes de la transition numérique d’une filière,
il y a de bonnes raisons de se dire “jusqu’ici, tout va bien”.

5etapesdeni

Il y eu plus récemment le billet de Manuel Diaz qui constate :

Trop de dirigeants restent dans leur bureau en se plaignant que leurs équipes n’ont pas le bon « cablage » sans prendre leur bâton pèlerin pour expliquer et encore moins pour incarner ce qui est demandé.

avant de délivrer trois conseils judicieux pour mener un collectif efficacement à l’heure de la digital transformation de notre économie.

De mon côté, j’aurais tendance à insister sur l’accompagnement, la pédagogie et pourquoi pas si – on se sent à l’aise – l’initiation et l’encouragement au développement de pratiques du type « working ou loud » que pour ma part, j’estime vertueuse.

On ne cesse de nous rabâcher les oreilles avec l’esprit d’entreprise qui sommeille au fond de chacun tout en y ajoutant une couche « technophile » pour faire plus « digital ».

En réalité, à part flatter certains ego, dont ceux des orateurs et des organisateurs, ces « incantations » ne servent pas à grand-chose, c’est un peu comme les conférences à propos du leadership auxquelles courent surtout ceux qui en manqueront toujours cruellement !

L’employé, tout comme son ou ses managers n’est aujourd’hui, a priori, pas très numérique et il convient de constater que s’il y a « fracture » du point de vue de la maturité, elle n’est due ni à la fonction, ni au poste occupé donc ni au salaire, ni à l’âge et probablement encore moins aux diplômes !

C’est perturbant, non !

Alors que depuis plusieurs décennies, on nous vante et on nous contraint dans un monde professionnel  où chacun trouve sa « juste place » au regard de tous ces critères, ne voila t-il pas qu’ils ne sont plus si importants !

Eh oui, dommage pour les « analogiques » purs et durs, les temps changent !

Le temps est venu de se mettre au service de cette transformation digitale et d’agir avec calme et patience dans le cadre de la stratégie :

  • Il faut repenser la relation, pas forcément et tout de suite l’organisation,
  • il faut valoriser le rôle, sans nier l’importance de la fonction,
  • il faut personnaliser l’accompagnement, sans freiner l’épanouissement du collectif
  • il faut réinventer son modèle d’affaires, sans courir vers la faillite,
  • il faut « incarner » la vision, sans tuer l’indépendance d’esprit,
  • il faut diriger et gérer, tout en laissant plus d’espaces de liberté,
  • il faut préparer le futur, sans oublier le quotidien,
  • ….

bref, il faut vous réinventer !!!

Peut-être que le manifeste publié aujourd’hui sous l’autorité de Jon Husband vous y aidera 🙂

wirearchy_cover

 

[Avenir radieux]Management : nouveaux dogmes et belles promesses!


Récemment, l’article publié sur le blog de Parlons RH relatif aux impostures de l’entreprise libérée (EL*) a provoqué quelques réactions et c’est tant mieux.

Parmi les nombreux commentaires, on retiendra les retours d’expériences – ce sont ceux qui de mon point de vue sont porteurs d’une indéniable valeur – et les autres émis par des inconditionnels de l’EL ou des observateurs plus réservés.
Revenons, si vous le voulez bien au témoignage de Gilles qui a souhaité rester anonyme ce qui montre la pression qu’il subit et les craintes qui l’animent. C’est une posture intéressante du seul fait qu’elle reflète l’existence de fortes tensions dans certaines entreprises ayant opté pour la voie de l’EL, mais après tout, me direz-vous, c’est normal et inévitable dans un processus de transformation.

« Mon expérience est celle d’un ex-directeur opérationnel qui a assisté à la « libération » de l’entreprise qui l’employait, une entreprise que vous ne citez pas dans votre article mais dont les parutions dans la presse et les conférences sont aussi nombreuses que les louanges auxquelles nous assistons depuis quelques années. Dans un contexte difficile, des volumes d’activité en baisse, des actionnaires à rémunérer (c’est toujours le sujet central bien peu abordé par les consultants, le nerf de la guerre), des coupes drastiques dans les budgets ont été menées, jusqu’à l’apparition et la mise en place de l’entreprise libérée… Tadam.

Sur le papier, il est difficile d’être contre l’entreprise libérée, c’est là la grande perversité du système. Comment s’ériger contre un système profondément « humaniste » dans le propos, un système qui veut « rendre heureux » alors qu’au fond il est profondément malsain, créant au contraire des dissensions extraordinaires entre les services, une forme de pression permanente, dont j’ai retrouvé l’ambiance à la lecture de « seul dans Berlin » : chacun observe l’autre, le plus « positivement », en toute « fraternité » possible pour – au choix :

–        prendre des initiatives largement relayées en interne, plaçant chacun dans une perspective de comparaison anxiogène,

–        s’enfermer dans une parano pathologique, ceux qui n’adhèrent pas au système doivent partir…

–        décider en communauté de l’augmentation de salaire du collègue,

–        relayer sur les réseaux sociaux les propos largement édulcorés de la direction ou des communicants de l’entreprise, participer au cynisme en amplifiant les effets heureux de la libération ( chers journalistes, arrêtez d’interviewer les dirigeants de ces entreprises et demandez, de façon anonyme aux salariés quels sont les réels changements… j’observe pour ma part que les discours off, avec mes anciens collègues, sont opposés à tout ce qui est annoncé).

Pour mon expérience, le comité de direction auquel je participais, a totalement disparu en moins de 2 ans. Dans un climat de tension extrême, les meilleurs de l’entreprise sont tous partis – dirigeants, managers, employés – un à un (bien entendu, ils ont tous été poussés à le faire (ce qui ne rend pas spécialement heureux) puis accusés de quitter le navire parce que les changements leur « faisaient peur »…). Aucune de ces personnes n’a été remplacée. Ceux qui sont partis aimaient l’entreprise et n’ont pas supporté que le management de l’entreprise soit transféré des cadres et dirigeants à toute une flopée de consultants « spécialistes en entreprise libérée » qui ont fait leur publicité sur un cobaye bien crédule…

La perversité du système c’est qu’il n’y a pas d’emploi ailleurs, que la peur du chômage oblige bon nombre de salariés à suivre la « vision » de l’entreprise, à accepter la « pression des pairs », à jouer, que dis-je à surjouer l’engagement… et parfois, le plus simple pour ne pas trop souffrir d’être conscient de la manipulation, de l’écart formidable entre la réalité du terrain, annoncée partout, et la version des conférences, c’est de participer soi-même à l’élan, en s’enfermant dans un discours mensonger dont le seul atout est de nous écarter de la réalité terrifiante. 

Voilà à quoi j’ai assisté, voilà à quoi j’ai renoncé et voilà ce que j’observe chez mes ex-collègues, qui 3 ans après mon départ ont vu leurs effectifs diminuer de 15 à 20%… pour un motif économique.« 

Ce témoignage, outre la dimension personnelle, est riche car il fait partie des rares qui remettent en cause « publiquement » ce qui est devenu presque un dogme !

Vous pourriez m’opposer que si les témoignages de cette nature sont rares, c’est parce que l’EL est un modèle porteur d’un réelle valeur ajoutée d’un point de vue économique et social.
Je souscrit à cette remarque et c’est pourquoi j’ai bien cherché et pendant longtemps sans avoir trouvé – non plus – une littérature récente et particulièrement bien argumentée sur les bénéfices réels (non ceux escomptés) de l’EL.

Il y a donc sur le sujet des promoteurs de ce modèle qui n’ont toujours pas démontré d’une façon indiscutable (même partielle) les bienfaits de l’EL et ceux (les autres) qui visiblement en souffrent selon les expériences.

dogmatismeIl y a quelques mois, je m’amusais, en référence aux promesses d’un avenir radieux, des désillusions de certains gourous du social business.
Aujourd’hui, je m’étonne de la candeur de certains dirigeants d’entreprise qui après avoir loué les vertus du taylorisme sont prêts à jeter le bébé avec l’eau du bain pour se prosterner devant les représentants d’une nouvelle idéologie !

L’entreprise, et c’est une leçon de ces 15 dernières années, doit gagner en agilité et en cohésion pour faire face aux difficultés et aux contraintes qui sont les siennes sur ses marchés.

Il n’y a pas, et on ne peut que s’en féliciter, de recette magique pour asseoir, autant faire se peut, un minimum de stabilité financière et sociale.
L’entreprise doit trouver son chemin dans son histoire, sa culture, avec ses atouts dont font partie les employés. Il n’y pas de place pour l’ostracisme dans une organisation respectueuse et qui, plus est, se veut efficace au regard de ses objectifs.

Et ne nous trompons pas, le premier objectif de toute entreprise est à minima l’équilibre de ses comptes, c’est à dire – concrètement – vendre des produits et/ou des services pour faire rentrer de l’argent dans les caisses ! Il me semble que beaucoup ont oublié cette réalité triviale. Dans certaines d’entreprises, les services transverses et les différentes « couches » de management se sont multipliés au risque de se trouver largement déconnectés du « réel » et ce n’est pas sans créer des tensions internes plus ou moins sérieuses entre « productifs » et « improductifs ». Le constat est fait et il est parfois cruel pour les entreprises dont quelques dirigeants sont presque convaincus que le chiffre d’affaires se fait au travers d’un tableau Excel ou d’une diapo Powerpoint.

A ces excès et ces dérives organisationnelles, est-il utile, pertinent et efficace de répondre uniquement et systématiquement par une proposition du type de l’EL?

Je ne le pense pas pour plusieurs raisons :

Il faut protéger et valoriser le « capital humain » dont on dispose et dont on a besoin : Il est sidérant de constater la violence des propos tenus sur un groupe Linkedin ou divers consultants discourent sur la proportion des personnes résistantes à la démarche (19, 14 ou 3%) et qui seront naturellement conduites vers la sortie, poussées à la démission, comme si derrière ces chiffres il n’y avait pas des hommes et des femmes dont la vie sera affectée gravement.

Car même si cela ne concernait que 3% des collaborateurs d’une entreprise, est-il acceptable que la mise en place d’un modèle d’organisation conduise à une telle maltraitance ? A ce que pour une fraction non négligeable des collaborateurs cela conduise à une augmentation de la pression et de ce que l’on appelle couramment les RPS, de l’absentéisme, etc… (ces éléments sont par ailleurs mis en avant par un récent rapport d’audit mené au sein d’une entreprise en cours de libération par un cabinet indépendant à la demande des partenaires sociaux dans le cadre d’une mission du Comité d’Hygiène Sécurité et Conditions de Travail). Dans quel monde de cyniques est-on favorable pour l’application des recettes conduisant sciemment à la souffrance et au harcèlement de toute une catégorie de personnes, visant à les exclure et à les pousser à la démission ?
Ce réflexe tient de la vision la plus négative du terme ressources (humaines) que l’on peut imaginer.

Le « salut » passe certainement par une stratégie d’accompagnement et d’anticipation des perturbations liées au numérique.

Régulièrement sont évoqués les résultats de l’enquête Q12 (Gallup) sur l’engagement des collaborateurs. Outre le fait que l’utilisation des résultats de cette enquête est toujours contestable dans ce type de contexte (quelle est la définition de l’engagement, peut-il se mesurer de la même manière dans toutes les cultures, la population des entreprises répondants, généralement de grandes entreprises, n’est pas représentative du tissus économique et enfin généralement les entreprises se livrant à ce type d’exercice sont confrontées de manière consciente et donc flagrante à des problématiques d’implication et d’engagement de leurs collaborateurs) retenons et simplifions les chiffres, environ 20% des personnes seraient désengagées. Un des arguments fréquemment avancé est d’améliorer l’engagement des collaborateurs et donc de réduire ces 20% grâce à une organisation telle que l’EL.  Mais faut-il alors confronter près de 20% de collaborateurs (les résistants qu’il faut éliminer si l’on reprend la terminologie utilisée par certains consultants ou coach de libération) à des situations tellement complexes, instables ou génératrices de souffrance que nombre d’entre eux préfèrent démissionner et que l’on pourrait qualifier de maltraitance organisationnelle ? (par exemple Zappos, qui n’est certes pas à proprement parler une entreprise libérée, mais dispose d’un business model similaire a vu 14% de son encadrement démissionner sur une très brève période).

Enfin, c’est un bien curieux calcul que celui de se priver – ou de pousser au désengagement – de près de 20% de collaborateurs dont un grand nombre d’experts et de cadres et de risquer de dégrader l’implication et la motivation de personnes aujourd’hui moteur dans le fonctionnement de l’entreprise au motif que qu’un pourcentage relativement similaire de collaborateurs ne sont pas engagés et qu’on espère, sans que l’on soit sur, qu’ils seront plus impliqués.

Dans un tel contexte, j’aurais pour ma part tendance à privilégier une approche pragmatique plutôt que systématique. Il est fréquent de discuter avec des managers qui cherchent de réponses ou des pistes et qui se verraient avec plaisir confier une recette comme l’EL ou une méthode.

S’il est vrai qu’il convient de repenser l’entreprise, les modes managériales, faut-il pour autant se précipiter vers des recettes simplificatrices et survendues avec des arguments discutables et invérifiable en l’état ?
Seuls ceux qui en ont fait leur business (livres, conférences, interviews, etc.) défendent cette approche dans laquelle il faut sacrifier à la mode de l’EL pour respecter les collaborateurs, travailler en confiance, et développer un management responsable.

Je m’inscris en faux et de mon point de vue l’EL n’est qu’une proposition qui, comme toutes celles avant elle, une fois déclinée en modèle (générateur de business pour ses porte-paroles) perd probablement beaucoup de sa singularité et de son intérêt.

Aujourd’hui, sur le terrain de la « guerre économique », il y a des entreprises qui avancent vers des organisations plus souples, plus agiles et plus soucieuses des hommes à la fois. L’idée d’un corps social plus « hybride », sachant valoriser hiérarchie et « wirearchie » quand cela fait le plus sens (donc le plus profitable car sinon quel est l’objectif de l’existence de l’entreprise?) me paraît bien plus intéressante !

Car « l’entreprise libérée » n’apporte pas de réponse à d’autres questions – (que celle liées aux ressources humaines telles que portées par l’article de Parlons RH) – et également importantes en termes de gouvernance, de vision, de stratégie et bien sur de responsabilité et de prise de décision : qui ou quel « organe » incarne ou peut incarner ces actes clefs ?

Le reste n’est souvent que du bruit, de la communication, de la recherche de business à court terme et en fin de compte n’intéresse probablement pas grand monde à part ceux qui appartiennent aux mêmes cercles d’influence.

 —————

*L’entreprise libérée – si on peut encore utiliser le terme –  est une marque déposée par Liblab dont Isaac Getz est dirigeant

marque entreprise libérée

Travail : êtes-vous plutôt analogique ou numérique ?


La transformation digitale des organisations est le sujet privilégié par les rédactions, les blogs et presque le commun des employés.
S’il est vrai que les entreprises ont fort à faire pour s’adapter à la réalité d’un monde numérique, qu’en est-il des collaborateurs ?

Humanity is the killer appEn effet, l’évolution d’une entreprise ne peut se faire sans son « équivalent » au niveau du quotidien de l’employé.

Hors depuis plusieurs années, on a pris pour argent comptant le fait que les employés avaient une « maturité numérique » réelle du simple fait qu’ils avaient, pour la plupart, adopté la tablette, les téléphones intelligents et les applications qu’ils utilisent au quotidien avec plaisir, voire parfois avec avidité.

Mais, la maturité numérique des individus (Y generation inclue) n’est pas celle qu’on aimerait croire et le succès des apps est, pour la plupart, dû à un business model largement basé sur la désintermédiation synonyme d’autonomie et d’économie !

Et ce que l’entreprise entreprend – en matière de transformation digitale – ne répond pas forcément, ni directement à ce type de proposition de valeur !

Alors, pour vous aider, prenez le temps de lire les assertions ci-après et d’y apporter la réponse qui vous caractérise le mieux, elles pourraient vous aider à évaluer votre propre maturité numérique au travail !

  • Le terme « analogique » a-t-il une signification pour vous ?
  • Transmettez-vous des documents ou des liens dans les messages ?
  • Avez-vous une taxonomie personnelle ?
  • Imprimez-vous vos emails ?
  • Imprimez-vous les documents ?
  • Préférez-vous une relation de travail « one to one » ?
  • Craignez-vous de partager « publiquement » vos idées, vos remarques ?
  • Utilisez-vous un cahier ou un bloc pour la prise de notes en réunion ?
  • MindMap est-il selon vous un jeu de cartes ?
  • Utilisez-vous la vidéo pour vos messages ou annonces ?
  • Avez-vous paramétré des « périodes » – ne pas déranger – pour votre confort ?
  • Répondez-vous directement par email à une question concernant un sujet objet d’une discussion dans une communauté ?
  • Avez-vous des difficultés à supprimer des messages, des contenus, dont vous jugez qu’ils ne vous seront pas utiles ?
  • Utilisez-vous massivement le « tagging » ?
  • Travaillez-vous à distance (télétravail par exemple)
  • Avez-vous une activité soutenue sur les réseaux et médias sociaux ?
  • Avez-vous créé un profil LinkedIn à la demande de vote employeur ?
  • Parlez-vous de votre travail sur votre profil Facebook ?
  • Pour vous Tesla est une marque de pâte à tartiner ?
  • Protégez-vous vos données en ligne ?
  • Avez-vous pris des initiatives pour faciliter l’évolution numérique de votre quotidien au travail ?
  • Selon vous la digital work place est un gadget de consultants ?
  • Pour vous l’expression « knowlegde worker » ne veut rien dire au quotidien ?
  • Selon votre fonction, le client n’est pas ou pas du tout important à vos yeux ?
  • …..

Pour en reparler …..