Médias sociaux : quand une heure de plus par jour pèse sur la mémoire et la lecture des adolescents


Une nouvelle étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), le 13 octobre 2025, relance le débat sur les effets cognitifs des réseaux sociaux chez les jeunes.

Menée auprès de plus de 10 000 adolescents américains suivis pendant deux ans, elle met en évidence une corrélation nette entre augmentation du temps passé sur les médias sociaux et baisse des performances en lecture et en mémoire.

Des trajectoires d’usage contrastées

*Compréhension de lecture et mémoire verbale (tests standardisés).

Nous ne disons pas que les médias sociaux rendent les jeunes moins intelligents, mais qu’un usage croissant semble associé à une trajectoire cognitive moins favorable”, précisent les auteurs.

Ce que montrent les chiffres

L’étude ne se contente pas de pointer du doigt le « temps d’écran ».

Elle décrit une relation dose-effet : plus l’usage augmente, plus les écarts de performance se creusent. Les jeunes passant plus de trois heures par jour sur les plateformes sociales ont obtenu des résultats inférieurs de 4 à 5 points aux tests de compréhension et de mémoire.

Même une hausse modérée d’environ une heure quotidienne suffit à provoquer une différence mesurable.

Source : Étude JAMA 2025 – Social Media Use Trajectories and Cognitive Performance in Adolescents

Des pistes d’explication

Plusieurs hypothèses sont avancées :
– Fragmentation de l’attention : le passage constant d’un contenu à un autre réduirait la capacité de concentration soutenue.
– Remplacement d’activités enrichissantes : lecture, jeux de mémoire ou interactions « offline » stimulent davantage le cerveau.
– Perturbation du sommeil, déjà identifiée comme facteur de déclin cognitif.

Des limites à garder à l’esprit

Les chercheurs insistent : il s’agit d’une association, pas d’une causalité.

L’usage est auto-déclaré par les adolescents, et d’autres variables (contexte familial, sommeil, motivation scolaire) peuvent influencer les résultats.

Néanmoins, la taille de l’échantillon et la cohérence des tendances renforcent la crédibilité des conclusions.

En conclusion

– L’usage des médias sociaux à l’adolescence n’est pas neutre sur le développement cognitif.
– Une augmentation d’une heure quotidienne est déjà associée à un recul mesurable en lecture et mémoire.
– Les auteurs appellent à un encadrement réfléchi, plutôt qu’à une interdiction totale : éducation numérique, équilibre entre les activités, et sensibilisation des parents

Observatoire de la gouvernance de l’information [saison 2] : la suite


Lancée il y a quelques semaines, la saison 2 de l’observatoire de la gouvernance de l’information continue et ce ne sont pas moins de 630 personnes qui ont déjà participé à cette enquête !

Il n’est pas trop tard et vous pouvez vous aussi apporter votre contribution en récupérant votre invitation sur www.gouvinfo.org

En attendant, voici, en avant-première, quelques chiffres intéressants :

Tout d’abord, ce sont principalement les grandes sociétés (plus de 3’000 employés) qui sont représentées puisque 45 % des participants déclarent y travailler .
Et ce sont les membres de la direction générale (20,44%), de la direction de l’organisation et du système d’information (9,39%) et de la DSI (23,76%) qui ont donné leur avis.
Ils déclarent avoir des fonctions de management :

  • Global (exécutif, fonction de direction) : 26,24%
  • Local (manager, fonction de pilotage d’un service) : 25,14%
  • Projet (chef de projet, rôle de pilotage de projets) : 16,57%
  • Expertise (consultant expert, rôle de conseil) : 19,06%

Mais leurs responsabilités s’exercent, pour plus de la moitié d’entre-eux, sur des équipes n’excédant pas 15 personnes.

Point de situation

Apparemment, les organisations ont évolué sur cette question et notamment au niveau du management, mais au-delà de la prise de conscience, les projets restent encore dans les tiroirs :

Ainsi, ce sont 47% (32% en 2011) à affirmer que le C level est très moteur, qu’il a défini des objectifs clairs et qu’il se positionne en sponsor, mais également 72% (64% en 2011) à préciser que malgré la compréhension du sujet dans les grandes lignes, le niveau managérial gère d’autres priorités, tandis 65% (61% en 2011) affirment que leurs dirigeants estiment que ce type d’initiative manque encore de « justifications » !

Les enjeux

Il y a, pour le moment, peu d’évolution par rapport aux résultats de la « saison 1 », puis que pour la plupart l’enjeu principal reste : mieux gérer les risques autour de l’information, avoir une meilleure sécurité de l’information, être en accord avec la réglementation en vigueur !

Il est encourageant de constater que nombreux sont également ceux qui valorisent

  • le développement de la gestion des connaissances, c’est à dire la diffusion et le développement du savoir, la valorisation et productivité des employés, et le développment d’ un bien-être dans le cadre de leur travail
  • une meilleure agilité : amélioration de la prise de décision, de la qualité des produits et services, développement d’une plus grande capacité à innover
  • le business: faciliter et favoriser les opportunités d’affaires, mieux gérer la relation client, améliorer l’organisation ou la réorganisation des ressources

Mais dans ce contexte, il n’est pas très étonnant que beaucoup de décideurs ne trouvent pas (ou peu) de justifications à la mise en oeuvre de programmes de gouvernance de l’information.

On ne saurait trop conseiller à certains professsionnels, dont quelques éditeurs, de travailler à un argumentaire plus positif et valorisant plutôt que de rabacher sans cesse une argumentention uniquement basée sur « la peur », les risques encourus et la réponse technique !
Il s’agit de décisions stratégiques nécessaires pour assurer la performance économique de l’entreprise dans une certitude de confiance et non pas simplement d’ajouter une « brique de records management ou de gestion des règles »

Les instances

Une instance de gouvernance de l’information ?

Et selon vous ?

E 2.0, social business : même pas peur, quoique ….


La transformation des entreprises vers des organisations plus collaboratives, plus ouvertes, plus transparentes, dans lesquelles le partage de la connaissance est le maître mot pour une meilleure efficacité économique tandis que la « hiérarchie horizontale » vient renforcer une pratique « saine » de relations humaines harmonieuses, reste encore du domaine du rêve, de l’inéluctable et pour certains du « cauchemar ».

Empty bar roomA défaut de voir les projets vaciller, voire pire, échouer, il faut savoir anticiper les CRAINTES légitimes ou pas (c’est selon) qui accompagnent ces nécessaires changements.
L’accompagnement est essentiel et pour tout le monde tant personne n’est à l’aise avec l’entreprise 2.0 IRL !

Il ne suffit pas de décider, pas plus  que de le décréter et les pratiques incantatoires sont illusoires : le changement se fera sur l’impulsion d’un leadership fort (partagé ou individuel) et une pratique managériale participative, faite de beaucoup d’empathie et d’assertivité.

Le changement est une valeur forte (du moins pour beaucoup d’entre-nous) car il est souvent considéré comme porteur d »amélioration deans tous (beaucoup) de domaines.
Mais la mise en oeuvre du changement devient source d’angoisse quand, concrétement, elle nous contraint à « sortir » de notre confort et à agir différement !

Au niveau individuel, l’entreprise 2.0 c’est pour beaucoup une zone de risques car elle demande de l’engagement !

Il est vrai que la prise de parole  est une prise de risque et les pratiques managériales de ces dernières décennies ont largement contribué à instaurer un « climat de défiance » dans le domaine de « la libre espression »en entreprise !

Alors comment donner envie aux collaborateurs de « donner plus » non pas en terme de travail ou de productivité horaire, mais en terme « d’implication personnelle » ?
L’offre technique suffit-elle pour lancer les projets?
Faut-il privilégier les outils (applications) utilisées à titre personnel comme le dit Frédéric Charles ?
Est-ce le moment de réfléchir à de « nouveaux contrats » ?

Tout autant de questions dont les réponses sont intimement liées à notre « tempérament », mais également à notre formation et à nos projets professionnels (plan de carrière par exemple)

L’organisation partage une part de responsabilité dans la production des réponses car, de son côté le changement est également une source de craintes et de risques quand bien même il serait à l’origine d’un « mieux », d’un « plus économique » !

Favoriser l’engagement est un risque pour l’entreprise, à moins de ….

A moins de mettre en oeuvre un contrôle strict ?
Pourquoi pas mais la liberté surveillée est-elle favorable à l’engagement ?
On constate que les contributeurs actifs sont peu nombreux, n’est-ce pas contre productif de les encadrer d’une manière trop « restrictive » ?

Comment établir la confiance sans laquelle la pratique collaborative ne peut produire ses meilleurs résultats ?
Bien sur, il faut accompagner (je n’aime pas le mot encadrer) et se poser les « bonnes questions (voir le billet de Maître Aurélien Van de Wiele du cabinet Alain Bensoussan au sujet des RSE) !

Nombreux sont les collaborateurs qui demandent cet accompagnement (voir l’étude de l’atelier sur Ouest France Emploi en Ille et Vilaine et Morbihan)

« À une époque où l’on recherche la transparence, contrôler la parole est contre-productif. On préfère écouter une personne parlant de son métier que le discours officiel de l’entreprise » affirme Carole Sottel, responsable adjointe du recrutement de BNP Paribas.

Alors, où est l’équilibre ?

Quels sont les équilibres ?

Ne rien faire est également une prise de risques !

Les réponses sont à chercher dans votre culture, dans votre histoire et dans la capacité de votre capital humain à créer, imaginer, travailler, avancer ensemble, en cadence et à votre rythme !

Le risque engendre la crainte ou la peur, mais la prise de risques est également source de bénéfices et de résultats !
Tout ne serait question que de bon sens, d’attention et d’équilibre ?

L’entreprise 2.0, ce n’est pas que du business, des procédures, des ressources, c’est avant tout une valorisation de l’humain au travers de ses activités sociales et économiques, pour le bien de la communauté !

Mais là, on s’égare, non ?

Parlons-en, voulez-vous ?

Gouvernance de l’information et entreprise 2.0 : perspectives 2012


La gouvernance de l’information, c’est un peu comme l’entreprise 2.0 (et ce n’est pas un hasard) : on en parle beaucoup, mais on la « réalise » peut être un peu moins !

La gouvernance de l’information est un élément indispensable à la construction de l’entreprise de demain car elle est déterminante pour la CONFIANCE.

Pour beaucoup, la gouvernance a été jusqu’alors une stratégie de défense, de protection et les mises en oeuvre de solutions ont été principalement faites pour répondre à des litiges !
C’est peu dire que la gouvernance n’est pas encore directement « intégrée » dans notre quotidien !

Et pourtant, la stratégie de gouvernance doit être proactive, mais également « naturelle » pour porter ses fruits et supporter la transformation de l’entreprise !

J’ai eu l’occasion de participer à différentes réunions, mais également initiatives (dont celle lancée par Jean-Pascal Perrein que je salue ici), lu différentes études, et il me semble qu’il manque à tout cela une dimension clairement affichée : le business !

La gouvernance au service du business

Que ce soit au niveau des applications et/ou processus « internes » ou des nouveaux espaces : réseaux sociaux d’entreprise, intranet 2.0 ou bien digital work place, la gouvernance de l’information doit être réfléchie principalement en tant que soutien aux affaires et non pas seulement comme une stratégie de défense décidée par les « risk managers » et les directions juridiques.
Revenons à la « définition de la gouvernance de l’information selon Gartner :

 Gartner’s own (official, which means we argued about every word) definition of is as follows:
Information governance is the specification of decision rights and an accountability framework to encourage desirable behavior in the valuation, creation, storage, use, archival and deletion of information. It includes the processes, roles, standards and metrics that ensure the effective and efficient use of information in enabling an organization to achieve its goals

Un usage réel et efficace des informations au service de la réussite des objectifs !

Dans le contexte plus concret du quotidien des organisations, cela oblige, pour autant qu’on le veuille, à un certain nombre de « nouveautés », à savoir :

  • rendre la « prise de décision » plus facile et transparente,
  • définir clairement les rôles et les responsabilités,
  • décider de « règles » (guidelines) à propos des contenus partagés et générés par les « utilisateurs » (versus ceux générés au niveau des applications d’infrastructure)
  • et ,, pouvoir « quantifier » les coûts de la non conformité des informations par rapport aux « règles » métiers (usages) ce qui implique de pouvoir disposer d’indicateurs clairs et pertinents pour le « business ».

Big Data vu par The Economist

En 2012, il est souhaitable que les entreprises mettent en oeuvre des stratégies en soutien à la valeur de l’information qui ne réside pas dans sa possession mais bien dans l’usage qu’on peut en faire !

Et c’est bien pour cela que les programmes (projets) de gouvernance de l’information et de « data quality », voire de « data excellence »  vont prendre un nouvel élan en 2012 : ils constituent le meilleur moyen de continuer à être efficace, pertinent, mais également mobile (et agile) et confiant dans un environnement « encombré de données et d’informations : selon IBM, nous produisons chaque jour 2.5 trillion bytes de données et 90% du volume actuel a été généré ces deux dernières années !)

Et pour vous, quelles sont les perspectives en ce qui concerne les programmes de gouvernance de l’information en 2012 ?

Gouvernance, conduite du changement, gestion des risques et réseaux sociaux


Des bouleversements du paysage technologique dans la gestion de contenus notamment par l’importance du déploiement de SharePoint, mais également de la mise en perspective d’un nouveau système clairement orienté vers l’engagement (versus la conservation), à la réalité de nouveaux risques (exposition sur les réseaux sociaux), John Mancini explique en quoi la conduite du changement est impérative dans les organisations.

A lire ou relire sans modération.