Le social business en 2013 : état des lieux et perspectives


Altimeter vient de publier son rapport « The State of Social Business 2013: The Maturing of Social Media into Social Business » et je vous propose de découvrir certains enseignements clefs contenus dans ces slides.

Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que la base de répondants est « restreinte » et on peut légitimement se poser la question de la représentativité de cet « échantillon » !
Je vous propose de lire ce billet et la présentation comme une mise en avant de tendances dont, par ailleurs, rien, ni personne ne dit, aujourd’hui, qu’elles ne sont pas réelles.
Merci

Ou en sont les entreprises ?

maturity_socbiz2013Quelle est leur approche ?

Pas holistique !

approche_socbiz13un C-level à la traîne !

C-level-socbiz2013

Une variété de modèle : le social business est un projet singulier !

singularite-socbiz2013

Des stratégies centrées sur le contenu, l’engagement et le support

focus_strategie_socbiz2013

Un accompagnement insuffisant !

training_socbiz2013

Et encore plus dans le document ci-dessous

Nouveau : le community killer, un profil dangereux !


Vous connaissez toutes et tous le « community manager » et je suis certain que vous avez déjà rencontré – au moins virtuellement – le « community killer » !

Qu’il s’agisse des réseaux sociaux grands publics, des réseaux plus « professionnels » ou encore des espaces collaboratifs et sociaux internes aux organisations, le « community killer » peut sévir partout et en tout temps !

Comment le reconnaître ?

community-killerContrairement au « community manager » le « community killer » avance masqué : il ressemble à tout le monde et c’est bien ce qui rend la tâche difficile

S’il ne posséde pas de signes distinctifs dans son apparence, il n’en reste pas moins que son expression le trahit la plupart du temps.

A regarder de près dans les communautés qu’il investit, il y a quelques signes qui ne trompent que rarement:

  • Hyperactivité
    • Il poste commentaires et avis à une fréquence surprenante, presque convulsive
    • Il intervient dans le(s) débat(s) quand les autres font autre chose, c’est à dire de préférence tard le soir ou le week-end
    • Il participe de beaucoup de communautés
  • Omniscience
    • Il a un avis sur tout ou presque
    • Il commente avec péremption
    • Il « supporte » mal la contradiction
  • Pression
    • Il en « remet toujours une couche »
    • Il dicte ce que les autres devraient faire
    • Il assène mais n’argumente pas
    • Il réagit mais ne propose pas

Quand vous constatez la présence de ces signes dans les actions et commentaires d’un ou de plusieurs membres d’une communauté que vous gérez, il est grand temps de passer à l’action.

En effet, la communauté est un espace de partage, parfois de confrontation (des idées), qui doit – pour être efficace – connaître, à défaut d’harmonie, le respect des contributeurs à la fois dans leurs rôles et leurs idées.

Or le « community killer » n’a pas d’empathie, il est à la quête du pouvoir et ses actions ne sont justifiées qu’au regard de cet objectif très personnel !

Comment s’en protéger ?

Le « community killer » peut réduire à néant vos efforts et renvoyer « aux calendes grecques » la réalisation des objectifs assignés à la communauté : il est nuisible !

Mais, bienveillance oblige, vous ne pouvez l’exclure (sans de bonnes raisons) et il est souvent difficile de le « raisonner » car

proteger

  • vous avez avec lui une réelle divergence du point de vue des objectifs
  • il respecte généralement l’étiquette ou les « usages » de votre communauté
  • il dit parfois « tout haut » ce que certains pourraient penser « tout bas »
  • il bénéficie d’une certaine notoriété dans la communauté du fait de sa participation très active

Votre mission – si vous l’acceptez (lol) – est d’éviter que tout ceci ne se transforme en un « coup d’état » et ne réduise vos efforts à néant.

Pour ce faire, vous devez faire preuve de :

  • patience,
  • pertinence,
  • empathie,
  • bienveillance et
  • détermination.

Plutôt que de le « contrer » par une modération ou des commentaires trop insistants, laissez le soin aux autres membres de la communauté de le faire !
Parfois, il est également très productif de ne pas relancer un débat suite à une intervention « à la hussarde » du community killer et le laisser seul face au désintérêt des autres.

Et n’oubliez pas que dans les réseaux publics il en va des contributions, des commentaires et des appréciations comme de la Seine sous le pont Mirabeau et qu’à de rares exceptions près (bad buzz), peu prêteront attention aux efforts de ce « community killer » qui désertera la place pour essayer d’en investir une autre qu’il aura estimée plus  “facile à prendre ».

Pour les communautés internes aux entreprises et à leur écosystème, le sujet peut devenir plus « difficile » et rien, à part un accompagnement digne de ce nom (en plus des chartes, guides, formation, engagements) , ne peut réellement vous aider à limiter la capacité de nuisance des « community killer ».

Et selon vous ?

Ils sont en train de passer à côté de la révolution 2.0 !


Est-ce du fait que cela va très (trop) vite ou que c’est compliqué ?
En fait, rien ne peut expliquer l’aveuglement dont font part tous ceux qui sont en train de passer à côté de la révolution numérique et surtout 2.0 !

On savait que les financiers étaient plus préoccupés par le très court terme que par les « plans quinquennaux », mais de là à imaginer que le nez sur le guidon, ils n’arrivent plus à sentir (j’allais écrire renifler mais depuis certains avions le terme est suspect !) que le monde autour d’eux change et que les pratiques évoluent sans cesse et parfois en accéléré, c’est presque bizarre !

Quant aux autres dirigeants d’entreprises, on a également du mal à comprendre la timidité dont ils font preuve parfois ou l’enthousiasme débridé qu’ils affichent face à des situations qui les laissent toujours plus ou moins perplexes !

L’ère de la « pensée magique » et du déni

Selon Wikipédia

La pensée magique est une expression définissant une forme de pensée qui s’attribue la puissance de provoquer l’accomplissement de désirs, l’empêchement d’événements ou la résolution de problèmes sans intervention matérielle.

Ce type de pensée se manifeste principalement au cours de l’enfance et est, à l’âge adulte, appréhendé par la médecine comme un symptôme d’immaturité ou de déséquilibre psychologique.

Sans aller jusque là, il faut bien reconnaître que les derniers mois nous ont apporté, notamment via le personnel politique français, un grand nombre d’illustration de l’affirmation publique du déni et d’une tendance au recours à la pensée magique.

Nous retiendrons la contribution du ministre du Redressement productif (et de ses services) à l’exercice de prospective à propos de la France de 2025 :

la France sera une puissance industrielle majeure en 2025. Le secteur représentera 20% du PIB. «Les relocalisations se seront accélérées» et l’Hexagone aura réussi à définir «un modèle français de production qui, après Ford et Toyota, fera figure de modèle mondial

Il est vrai que faire référence au taylorisme (Fordisme) et au « lean » pour annoncer – sans plus de précisions – un nouveau modèle français, c’est faire preuve d’optimisme, certains diront d’incompétence, l’avenir confirmera ou pas.

automatisationDans les entreprises dont les objectifs sont différents, l’ambiance est souvent caractérisée par une frilosité étonnante quand il s’agit de s’engager dans une dynamique d’évolution (d’adaptation) des méthodes de gestion.

On a tous remarqué qu’au delà des technologies, nos attentes ont changé que ce soit dans nos rôles de consommateurs, mais aussi de collaborateurs, de cadres et d’employés (voir le témoignage de Jean-Philippe Vanot – Orange publié il y a quelques jours).

Pourtant, il n’est pas rare de rencontrer des responsables d’entreprises ou de départements qui continuent à agir dans une perspective conservatrice surprenante dans laquelle la remise en cause de l’efficacité des méthodes et des actions n’est que rarement envisagée comme une piste « salvatrice » ou du moins porteuse de valeur ajoutée.

Ainsi dans le désordre et en souhaitant qu’ils soient le moins nombreux possibles, on sait qu’ils sont en train de passer à côté !

Qui ?

  • les dirigeants qui ne voient la solution à leurs difficultés que dans la réduction des coûts,
  • les « optimistes » qui pensent que seule la technologie est capable d’apporter les meilleures solutions,
  • les « positivistes » qui ont du mal à anticiper avec empirisme et « feeling »,
  • les « financiers » uniquement préoccupés de « cockpit » sous Excel,
  • les actionnaires sans stratégie (autre que financière) à moyen terme,
  • les cadres qui tentent de masquer leur manque de légitimité par des postures,
  • les défendeurs du « principe de précaution » et pourfendeurs de la prise de risque,
  • les conservateurs qui valorisent leur intérêt personnel,
  • les révolutionnaires qui font fi du besoin de performance économique,
  • les collaborateurs qui ne souhaitent pas s’investir,
  • les responsables qui ne reconnaissent pas la valeur de l’engagement,
  • les promoteurs de l’automatisation des services qui font le deuil de la relation humaine,
  • les personnes naturellement douées d’antipathie,
  • les jeunes diplômés sans méthode et trop pressés,
  • les « marketeurs » qui pensent buzz au lieu de travailler la légitimité,
  • les « gourous » qui parlent beaucoup mais ne réalisent pas,

plus tous ceux à qui vous avez déjà pensé …..

Pourtant, rien n’est figé et avec l’impulsion d’un Comex ou d’un patron, l’entreprise peut se lancer dans un effort d’adaptation à la réalité économique qui est la sienne en impliquant à bon escient, en toute clarté et respect, toutes ses ressources.

On s’éloigne des enseignements des pratiques managériales qui ont été largement partagés ces dernières décennies et il est encore possible de voir dans ces changements de nouvelles perspectives de performance économique et sociale dans un monde dont tout le monde sait qu’il ne sera jamais comme avant !

En attendant, pour cette reprise que je vous souhaite constructive et enthousiasmante, un petit cadeau ,-)

Réseaux sociaux : dites-nous tout et même le reste !


A force d’en parler et d’en faire « la promo », il est bien normal que les réseaux sociaux nous rendent quelque chose !

Ces derniers jours, les études et présentations publiées sont particulièrement intéressantes quant à l’intérêt et à l’apport des réseaux sociaux au regard de plusieurs types de stratégie.

Il a tout d’abord la création d’entreprises et le rapport publié par CCI-France à partir d’une enquête réalisée auprès de créateurs d’entreprise.

Parmi les nombreuses informations intéressantes, j’en ai retenu deux montrant l’intérêt des réseaux sociaux et leur « utilisation » par les porteurs de projets d’entreprise.

Il y a d’abord le secteur économique qui segmente fortement l’utilisation des réseaux sociaux.

rs_par_secteur_economique

Mais également les objectifs (attentes) qui guident cette utilisation ou présence active sur les réseaux sociaux : trouver des clients mais également des idées (intelligence collective +1).

objectifs_reaseaux_sociaux_ccifrance

Il y a aussi la dynamique que les réseaux sociaux peuvent apporter aux petites et moyennes entreprises.

L’étude réalisée par Viadeo auprès des PME et TPE vient corroborer les conclusions de celle produite par CCI France et quels que soient les ajustements que l’on peut imaginer du fait de l’échantillonnage (membres des organisations et questionnaire en ligne auto administré), il est patent que les porteurs de projets ainsi que les PME/TPE (professions libérales) trouvent dans les réseaux sociaux des espaces et des outils pertinents notamment en terme de marketing.

etude_viadeo

Et au-delà il y a le Big Data, vous l’aviez oublié ?

McKinsey (CMSO) a mise en ligne une présentation riche et pertinente à propos de l’exploitation des informations produites, échangées, « consommées » et les stratégies d’analyse possibles et pertinentes au regard de 16 exemples !

mc_kinsey_bigdata

A vos tableurs 🙂

E20, social business : 3 ans de blogging et …


3 ans de publication sur ce blog : ce sont 365 billets publiés, 140 000 visites avec un « top ten » :

Un réseau social d’entreprise, pour que faire ?
Le réseau social d’entreprise au coeur des espaces d’innovation
Réseaux sociaux d’entreprise : 10 conseils pour réussir les projets
Réseaux sociaux d’entreprise : la concurrence Google +
Réseaux sociaux d’entreprise : pourquoi ça marche ?
Réseaux sociaux : L’email est-il en sursis ?
Collaboration et relations sociales en entreprise : les clefs du succès !
Intranet 2.0, réseau social d’entreprise : Y’a qu’a, faut que,… pas si simple !
Entreprise 2.0 cherche leader désespérément …

c’est également plus de 8’000 abonnés et « followers » et 1260 commentaires pour lesquels je vous remercie vivement !

Et …

Dans un environnement commercial où le marketing digital s’en tient le plus souvent aux « classiques » et pour qui le « blogger » est encore trop souvent représenté que « sous la forme » d’une « fashion addict dotée d’une forte audience » (dommage il y a tant à gagner en légitimité avec des récits agréables et honnêtes) , il est sympathique de constater que nous sommes plusieurs à « tenir la distance éditoriale » et je souhaiterais associer à ce bilan plusieurs publications que j’apprécie pour leur pertinence, le ton et la constance des billets :

Et naturellement la « plateforme sociale » e-20.ch et la page FB et Google + des Matinées de l’entreprise de demain .

A très vite pour de nouveaux billets, de nouveaux podcasts, de nouvelles vidéos et de nouveaux échanges.

Portez-vous bien et encore Merci 😉

Kalahari 2013