Depuis plus de cinq ans, je partage avec vous certains retours d’expérience, d’autres débats et constats de tendances RH ou de management sur les thèmes de l’entreprise 2.0, le social business et plus globalement l’évolution de l’entreprise et du monde économique dans le monde numérique.
Force est de constater qu’il est temps, pour moi et peut-être également pour vous, de faire une pause et de prendre du recul !
Pourquoi maintenant ?
Il y a plusieurs raisons et la première est que le rythme – lent – de la transition numérique est très différent de celui – précipité – de la publication de billets sur un blog !
Et qu’il est facile de constater que les sujets dont nous débattons avec plus ou moins de talent, de conviction et de force, trouvent écho avec beaucoup moins d’attention et de sentiment d’urgence dans les organisations.
Il est également facile de remarquer que les publications autour de ces thèmes tournent en rond et que rien ou presque de nouveau n’émerge au milieu de ce bruit : l’intérêt soudain de la presse économique, voire grand public, pour la transformation digitale n’a apporté, pour le moment, que peu de pertinence dans une réflexion tirée vers le bas en s’attachant à l’usage plutôt qu’à la valeur !
Il est frustrant – une fois de plus – de s’apercevoir que les concepts sont le plus souvent mal compris et que l’amalgame et la recherche du « buzz » prévalent dans l’esprit de beaucoup d’auteurs, gourous autoproclamés, par rapport à une réflexion de fond.
Et enfin, il est parfois consternant de découvrir l’émergence de véritables « diktats » du comportement numérique : une pression qui valorise beaucoup plus la dextérité dans le maniement que la réflexion dans la mise en oeuvre de stratégie.
En fin de compte et parfois, souvent, loin, voire très loin, de ces débats qui n’en sont plus vraiment, de ces « discours quasi incantatoires », l’entreprise avance à son rythme quand bien même elle se met en danger.
Du point de vue du terrain et selon mes observations, j’ai réellement le sentiment que :
- la priorité dans l’entreprise est recentrée sur le quotidien, le court terme
- le client est vu principalement au travers de la capacité à le servir en « standard » (processus)
- le big data et le « quantified » renforce le néo taylorisme
- les réseaux ne sont vus qu’au travers du prisme de l’opportunité
- l’urgence managériale est ailleurs que dans le changement
- le numérique est considéré comme une palette d’outil, pas comme une stratégie
- la maturité n’est pas encore au rendez-vous
- les fondements en termes de pratiques et culture sont le plus souvent absents dans les entreprises
- la valeur du numérique n’est pas explicite
pour ne citer que mes observations les plus flagrantes et les plus courantes.
Il est donc temps pour moi de faire une pause, d’observer l’évolution des débats et de la réalité de l’entreprise et de prendre du recul !
Merci de votre fidélité aux contenus de ce blog et à bientôt.
Cordialement.